Bienvenue sur ce nouvel article de notre rubrique consacrée aux OST (Original SoundTrack) de jeux vidéo, et cette fois-ci nous allons nous intéresser à Ni no Kuni II: Revenant Kingdom. Il s’agit par ailleurs de notre premier article en partenariat avec Wayô Records, que l’on salue et remercie bien évidement au passage pour nous permettre de vous présenter ce nouveau type de contenu sur le site.
La sortie en 2011 de Ni no Kuni premier du nom était en soi un petit événement très attendu par une certaine frange des joueurs du monde entier, pour la simple et bonne raison qu’il s’agissait d’une collaboration entre Level-5 et le fameux Studio Ghibli (Princesse Mononoké, Le Château ambulant, etc.). À l’époque l’idée de pouvoir jouer dans un univers aux graphismes proches de ce que nous pouvions voir dans les films du studio, était déjà quelque chose d’extraordinaire.
Malheureusement la politique du Studio Ghibli depuis quelques années n’a pas permis de faire en sorte que Ni no Kuni II: Revenant Kingdom soit estampillé de leur nom, alors qu’il suffit simplement de jeter un oeil dessus pour constater que ce jeu est complètement habité de l’âme Ghibli. Cependant, si le nom n’y est pas, cela ne veut pas dire que les artistes ayant travaillé sur le jeu n’ont pas un lien étroit avec le studio.
Dans le lot nous retrouvons bien entendu le compositeur de génie Joe Hisaishi, responsable de la plupart des musiques composées pour les films du studio, et ayant par ailleurs signé toutes les compositions présentes sur les films de Hayao Miyazaki. Même sans en dire plus, vous devriez déjà commencer à comprendre pourquoi l’OST de Ni no Kuni II: Revenant Kingdom représente un gage de qualité incontestable, tant le compositeur à l’oeuvre a su nous combler depuis des décennies.
Ni no Kuni II: Revenant Kingdom OST – Un voyage orchestral
Comme nous l’avons dit, c’est le grand Joe Hisaishi que l’on retrouve derrière les musiques de Ni no Kuni II: Revenant Kingdom. Pour mettre ses compositions en valeur, comme à son habitude, il a choisi la voix orchestrale, et c’est donc l’Orchestre Philharmonique de Tokyo que l’on retrouve sur cette OST. Cependant, comme vous pourrez le voir, et notamment avec la dernière piste que nous vous proposerons de découvrir, d’autres sonorités plus électroniques sont au rendez-vous par moment.
Encore une fois avec les compositions orchestrales, nous ne pouvons que vous conseiller d’utiliser un matériel de qualité correcte, qu’il s’agisse de casque, écouteurs ou chaîne hi-fi. Sans quoi, vous risqueriez très largement de passer à côté des subtilités des compositions, notamment en ce qui concerne les instruments les plus discrets.
Pour l’écoute, nous avons utilisé le matériel suivant :
- Ampli Yamaha MusicCast R-N303
- Platine Yamaha CD-N301
- Enceintes Eltax Monitor III
L’album est composé de 31 pistes dont nous allons tirer une petite sélection afin de vous en parler, et si le voyage vous a particulièrement plu, nous vous laisserons en fin d’article, la vidéo YouTube de la chaîne Wayô Records permettant d’écouter un extrait de chaque piste de l’album, et de l’acheter si le coeur vous en dit.
Ni no Kuni II Main Theme
Il s’agit de la première piste de l’album mais on commence avec du très très lourd car à lui seul, ce morceau vous fait ressentir tout ce que sera Ni no Kuni II: Revenant Kingdom dans son ensemble. Il s’agit donc d’une magnifique composition qui vous fera passer par tous les états, et cela sera d’autant plus évident si vous avez fait le jeu et que vous réécoutez cette musique.
Le morceau commence de la façon la plus épique qui soit avec des cuivres ronflants et hurlants, sur fond de chœurs utilisés à la manière d’un instrument à part entière. S’en suivent alors plusieurs phases aux atmosphères vraiment différentes, et ce même si l’on reste dans le même morceau, en restant toujours très cohérent. En bref, en un morceau Joe Hisaishi parvient à nous faire comprendre par la musique, toute la dimension épique, tragique et mystique que va prendre cette aventure. On vous laisse en juger par vous-même.
Let Battle Commence
Après une entrée en matière plutôt épique, nous allons nous attarder sur un morceau qui est particulièrement intéressant puisqu’il va nous permettre d’illustrer les propos de Joe Hisaishi que vous pourrez retrouver dans le livret 24 pages de l’album. Le compositeur y explique justement que les musiques que le joueur est amené à entendre de manière très répétitive, ici le thème des combats, doivent être composées judicieusement afin d’améliorer l’immersion et de ne pas « prendre la tête » aux joueurs. Combien de fois nous sommes-nous lassé d’un thème de combat dans un jeu vidéo, tellement la musique pouvait être répétitive ?
Let Battle Commence est donc un excellent exemple car contrairement aux habituels thèmes qui commencent en fanfare en maintenant un rythme effréné, lui démarre tout en douceur, monte doucement en puissance et offre de jolies variations aussi bien dans les cuivres, que dans les percutions. Le résultat écouté indépendamment du jeu peut sembler moins percutant, et c’est bien normal, mais remis dans le contexte d’un combat, on comprend beaucoup mieux les intentions derrière ce type de composition.
Kingdom by the sea
En écoutant ce morceau vous pourriez certainement penser qu’il s’agit d’un thème plutôt banal, et vous auriez plus ou moins raison sauf qu’au moment de le découvrir pendant le jeu, il apporte un véritable vent d’air frais, ce qui est la première raison pour laquelle il a retenu notre attention. Nous sommes dans la ville portuaire de Celacan, et son thème arrive à parfaitement lier deux éléments, d’un côté une petite touche « romantique » emmenée par des violons très mis en avant, ce qui peut renvoyer à l’événement de la demande en mariage qui s’y déroulera. Et d’un autre côté, la légèreté marine apportée par l’ajout de flûtes ponctuelles, certes, mais sans quoi le morceau en serait totalement changé.
The Boundless Skies
Comme nous l’avions dit plus haut, la musique orchestrale apporte vraiment un plus sur le plan émotionnel, et dans Ni no Kuni II: Revenant Kingdom, les émotions les plus importantes sont les plus simples, notamment car nous vivons l’aventure à travers les yeux d’Evan. Il s’agit d’un enfant malgré toutes les responsabilités qui pèsent sur lui, et sa naïveté laisse transparaître justement toute une palette d’émotions que l’on peut retrouver dans la musique. The Boundless Skies c’est une très bonne illustration de cela. Elle s’invite dans le jeu au moment où l’on peut voyager au travers des cieux, et à l’écoute on a l’impression que tout devient possible, que le monde nous appartient, et surtout que le rêve d’Evan semble plus proche que jamais.
Happily Ever After
Pour terminer cette présentation qui on l’espère, vous aura plu, nous allons parler du seul morceau qui a été composé, orchestré et arrangé uniquement par Joe Hisaishi, alors qu’il était accompagné par Chad Cannon et Kosuke Yamashita pour l’orchestration, mais aussi par Gabriel Prokofiev et Ahikisa Matzura pour les arrangements, sur le reste de l’album. Comme on vous le disait ce Happily Ever After sort un peu des cases en nous offrant des sonorités non plus orchestrales mais électroniques.
Pour ceux qui connaissent, allez savoir pourquoi, mais dans notre esprit cette musique nous a tout de suite fait penser à du Robert Miles époque Children, et si vous ne connaissez pas, n’hésitez pas à aller voir ça sur votre application favorite. En tout cas ce morceau beaucoup plus en « roue libre » clôture d’une manière surprenante cet album, alors que l’on aurait pu s’attendre à quelque chose de plus classique. Mention spéciale pour les chœurs qui jouent beaucoup dans la qualité du morceau.
Encore une fois, nous espérons que ce nouveau type de contenu vous plait, et n’hésitez pas à nous faire savoir ce que vous en pensez en commentaires, ou même à venir parler un peu du jeu, nous serons ravis d’échanger avec vous. Si la découverte vous a plu, l’album Ni no Kuni II: Revenant Kingdom est disponible à l’achat sur le site de Wayô Records que nous vous invitons bien entendu à visiter, pour découvrir ce studio souhaitant établir le pont entre le Japon et la France pour les amoureux d’OST.