Après l’avoir aperçu brièvement lors de l’Opening Night Live de la Gamescom hier soir, le studio tchèque Warhorse nous abreuve aujourd’hui d’une longue vidéo de gameplay pour son RPG médiéval Kingdom Come: Deliverance 2, prévu pour le 11 février 2025 sur PC, PS5 et Xbox Series X|S. Après le succès du premier opus, les attentes du public sont grandes pour son digne successeur.
L’aventure prend place en Bohême (correspondant en partie à l’actuelle Tchéquie) en l’an de grâce 1403. Nous incarnons Henry, toujours dans sa quête de vengeance contre la noblesse et Sigismund, usurpateur du trône du royaume. Comme son prédécesseur, Kingdom Come: Deliverance 2 s’inscrit dans une volonté de réalisme et de fidélité historique, avec, par exemple, un système de combat calqué sur des arts martiaux et techniques de lutte médiévaux.
Dans la séquence présentée, Henry doit convaincre deux personnes de rejoindre la rébellion contre Sigismund. D’abord, il faudra glaner des informations auprès des villageois sur nos deux futurs camarades. Nous retrouvons le premier mort, enfoui sous une pile de fumier. Après une exhumation qui a entaché nos beaux vêtements, s’ensuit un combat contre des PNJ, peu enclins à nous laisser le loot du cadavre.
La fameuse cohérence de l’open world, souvent malmenée, est ici au centre de l’expérience : dès la découverte des cadavres laissés dans notre sillage, les villageois commencent à enquêter, il faudra aussi se rendre dans des bains pour se laver et éviter de susciter le dégoût autour de nous. Chaque PNJ a sa propre routine et ses heures de travail, si l’on jette un chapeau devant un mendiant, il le ramassera et l’arborera fièrement. Henry a tué le mari de la tenancière de l’auberge ? Nous la verrons le pleurer devant sa bâtisse. Nous sommes en mauvais termes avec un commerçant ? Cela se ressentira sur les prix.
Voilà quelques exemples qui contribuent à cette cohérence, ce qui donne, au moins, l’illusion d’un monde bien construit. Le monde réagit à nos actions, et chaque petit choix a visiblement des conséquences.
La mission pour recruter la seconde personne suit le même pattern : phase d’investigation sur la personne recherchée, puis dénouement et combat, ici sous couvert d’adultère et de jalousie. Espérons que cette routine sera brisée à plusieurs occasions au cours de l’aventure. On notera la présence d’un jet de dés raté, lancé automatiquement lors d’une cutscene.
On assiste aussi à la découverte d’un des points d’intérêt présents sur la carte, grande tare récurente parmi nos open world, toujours peu intéressants, même chez les plus grands. Ici, rien de bien nouveau sous le soleil, juste un banal nettoyage de camp de vils mécréants. On aura tout de même le choix entre la négociation et le combat.
Nous vivons (ou avons vécu ?) un âge d’or du CRPG avec, entre autres, Disco Elysium ou Baldur’s Gate 3, mais l’Action-RPG occidental est en déchéance depuis déjà quelques années, un des derniers exemples mettant tout le monde d’accord étant The Witcher 3 en 2015. Les mastodontes qu’étaient Bethesda et Bioware nous livrent désormais des jeux en perte de vitesse, tandis que les œuvres du genre venues du Japon ont pris beaucoup de place auprès du public, citons les raz-de-marée qu’ont été Elden Ring, Zelda et Persona 5.
Mais l’espoir est permis, le premier Kingdom Come: Deliverance était déjà un petit vent de fraîcheur dans le genre. Le soin apporté à l’open world, sa cohérence et sa sensibilité aux actions du joueur dans ce deuxième opus témoignent d’ambition prometteuse et d’une passion qui nous inspirent la confiance. Attendons donc 2025 pour nous y essayer, en espérant que les finitions soient au rendez-vous.
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