De l’autre côté de l’Atlantique, Détective Pikachu divise déjà la presse, mais une chose est sûre : il s’agit de la meilleure adaptation de jeu vidéo en film actuellement.
En ce moment, les franchises phares du jeu vidéo affolent Hollywood. Comme Sonic et son chara-design discutable, qui d’ailleurs sera retravaillé, comme l’annonce Jeff Fowler :
https://twitter.com/fowltown/status/1124056098925944832?ref_src=twsrc%5Etfw%7Ctwcamp%5Etweetembed%7Ctwterm%5E1124056098925944832&ref_url=https%3A%2F%2Fwww.presse-citron.net%2Fle-realisateur-de-sonic-cede-finalement-suite-aux-retours-negatifs%2F
Merci de votre soutien, et de vos critiques. Le message était clair… Vous n’êtes clairement pas satisfait du design, et vous souhaitez du changement. Cela arrivera. Chez Paramount et Sega, tout le monde est prêt à faire le maximum pour que Sonic soit le mieux possible…
Mais il y a aussi Pokémon, la série de jeux développés par Game Freak et Nintendo qui rassemble l’une des plus grandes communautés de l’industrie. L’enjeu était donc de taille de transposer ce monument sur grand écran. Et la Warner s’y est plutôt bien pris d’après certains critiques américains, et nous allons donc voir comment.
Tout d’abord, le choix du scénario : se baser sur une aventure aussi spécifique que celle du jeu Détective Pikachu était un choix intéressant, car l’on peut découvrir Pokémon sous une perspective précise, qui plaira autant à ceux tombés dedans pendant les 90’s, qu’aux néophytes, en passant par les fans hardcores qui prendront plaisir à dénicher tout les easter eggs.
Dès le début, rassurez vous, on vous montre bien que le monde des Pokémon que l’ont chérit tant existe bien dans le film, toutefois, il est éloigné du lieu où se déroulera l’intrigue qui a ses règles propres. La Warner n’oublie toutefois personne, puisque Kanto, Johto et compagnie seront parfois référencées, ce qui vous permettra de glisser quelques sourires pendant le film.
Détective Pikachu se passe donc à Ryme City, une ville où il fait bon vivre, et où les Pokémon ne se tapent pas dessus en permanence, car interdit. Amoureux de baston animale, pas de soucis, il y aura bien quelques Fight Club locaux et clandestins pour des affrontements façon « octogone, pas de règles ».
Le monde de Ryme City donc, est une sorte d’utopie Pokémon où ces derniers ne sont pas enfermés à l’intérieur de Pokéballs, mais vivent plutôt paisiblement avec les humains à l’air libre. Grosso modo, c’est simplement un endroit dans l’univers Pokémon avec des règles différentes, ce qui permet d’humaniser le tout, et de le rendre plus réaliste.
Le film adapte simplement ce dont il a besoin pour sa narration, sans aller dans l’excès, et c’est ce qui en fait une réussite du côté des U.S.A. Le film manie avec délicatesse ses propres envies et le légendaire de l’histoire Pokémon connu de tous.
L’intelligence aussi se remarque par l’équipe choisie pour les effets spéciaux, avec la collaboration de R J Palmer, célèbre pour ses fans arts « realistic Pokémon ». Un choix payant, puisque nos créatures de poches nous paraissent parfois réelles. Un choix qui divisera pour sûr, mais l’on ne peut qu’apprécier l’audace.
Le travail de Ryan Reynolds n’est pas en reste, et il donne un magie certaine et pleine d’ironie à un Détective Pikachu sous perf’ de caféine concentrée dont les punchlines ont souvent fait rire la salle.
Par contre, les limites remarquées sont souvent unanimes : il s’agit d’un film familial et accessible aussi aux enfants. La narration n’aura donc rien de trop compliqué, mais n’aura non plus rien de trop simpliste ou frustrant pour un public plus âgé. Des revues spécialisées dans le cinéma déplorent aussi un traitement des personnages trop succinct et facilement oubliable. L’oeuvre étant aussi pleinement dédiée à ses fans, certains passages seront clairs pour ceux connaissant la saga, où d’autres novices passeront devant sans vraiment comprendre.
En conclusion, Détective Pikachu est un film d’amour, qui réconcilie pour une des rares fois, le 7ème art et le jeu vidéo.
P.S : Pour ceux qui souhaitent en voir plus sur l’art de RJ Palmer, c’est ici.