Cauchemars, sensualité, ambiance décontractée dans un bar… Toutes ces thématiques se retrouvaient déjà bien ancrées dans Catherine, premier du nom sorti en 2011 sur Xbox 360 et PS3. Suite à l’annonce en décembre 2017 de son arrivée, Catherine: Full Body a reçu pour mission de prendre la relève de son prédécesseur, avec cette fois-ci un triangle amoureux digne des plus grandes tragédies grecques. Mais alors, que disent nos premiers ressentis après notre immersion au sein des quelques dizaines de minutes offertes par la démo de Catherine: Full Body ? Cauchemar ou bénédiction ?
Et si on parlait de cette démo autour d’un petit verre ?
Tandis que de nombreuses sorties de jeux vidéo misent sur le duo contenu de base + DLC, Atlus tient à se démarquer en mettant les bouchées doubles avec des « versions améliorées » de ses gros titres. Même si Catherine: Full Body fait de l’ombre à Persona 5: The Royal en terme de visibilité, ces deux jeux ne misent pas sur la même ambiance. De par son contenu osé et violent, Catherine Full: Body est clairement destiné à un public mature et averti (sexe, alcool, gore…). Si vous n’avez jamais joué au premier Catherine du nom, vous pouvez facilement tenter l’expérience en téléchargeant via le PS Store la démo de Catherine: Full Body (d’un volume de 5 gigas).
Les 40 premières minutes du jeu permettront clairement aux novices de se faire une idée propre sur l’intensité des sujets abordés. Directement plongé dès les premières minutes dans l’histoire de Vincent Brooks, jeune homme de 32 ans, Trisha est comme à son habitude la narratrice rythmant les aventures périlleuses du personnage principal. Novice ou joueur confirmé, il s’agira de vous ancrer dans l’ambiance propre à une direction artistique dirigée par Shigenori Soejima : jeux de lumières sombres et où les références religieuses, alimentées par un style gothique, sont maîtres.
Dans cette démo se fondant sur la partie I du jeu, les novices pourront apprécier délicatement le prologue en faisant usage du mode « sans risque » tout en s’initiant à 2 stages en guise de tutoriel. Tandis que les experts pourront trouver leur dose de stress en sélectionnant le niveau de difficulté le plus élevé accompagné de nouveaux blocs exclusifs à cette version remastered.
Rappelons-le Catherine et Catherine: Full Body proposent un style de gameplay unique en leur genre : le joueur contrôlant Vincent doit escalader dans ses pires cauchemars des blocs en les déplaçant de manière à fuir un monstre (qui est souvent une représentation d’un de ses proches dans la réalité). Le jeu reprend tout de même les codes d’un Persona par son rythme mêlant des phases où le joueur est « actif » : il doit compléter un stage, puis cet accomplissement débouchera sur des cinématiques faisant avancer l’histoire principale.
A noter que le jeu garde son côté « narratif » où le joueur est maître de la fin tragique, ou non de Vincent à l’aide d’une jauge de « mal » et de « bien » s’ajustant suivant les réponses données lors des dialogues entre les différents acteurs du jeu. Il est toujours agréable de se plonger au cœur de cette aventure sombre accompagné par de nouveaux titres musicaux composés par Shoji Meguro permettant de retranscrire l’univers du bar qui est le lieu de rencontre principal de Vincent et ses amis, mais également la nouvelle place de Rin, nouvelle séductrice pianiste engagée par le bar.
Rin, la tentatrice aux yeux d’ange ?
Cette démo de Catherine: Full Body exprime clairement la volonté de mettre en avant le nouveau personnage de Rin : amnésique : cinématiques, dialogues sont au rendez-vous. Last but not least, si l’on en croit le menu principal, différents modes sont disponibles, dont l’arène en ligne, vous permettant de d’être en coop ou d’affronter un mate en ligne dans des puzzles. Les habitués du premier jeu pourront toutefois retrouver une redondance de par le fait que la structure du prologue est, à peu de choses près, la même que dans Catherine. L’intérêt principal pour les experts sera de découvrir l’ajout apporté aux blocs pour pimenter le jeu. 40 minutes, en moyenne, c’est peu, et on en reste certainement peu rassasié, mais surtout hypé à l’idée de découvrir l’intégration complète de Rin dans ce cercle vénéneux.