Décidément, Ubisoft ne semble pas apprendre de ses erreurs. En toute discrétion, la société des frères Guillemot vient de sortir un tout nouveau jeu. Les fans de Rayman pourraient se réjouir de voir leur personnage préféré revenir dans une nouvelle aventure, mais que nenni. Captain Laserhawk: the GAME est un arena shooter, et si la mascotte d’Ubisoft est bien là, ce sont surtout les NFT qui sont présents.
Ubisoft n’en est pas à son coup d’essai. Il y a quelques semaines, on vous parlait déjà de Champions Tactics, un autre jeu sorti lui aussi en toute discrétion. Captain Laserhawk: the GAME suit le même modèle : peu de communication sur le titre en amont, et très peu d’excitation dans les réactions suite à l’annonce officielle.
Le jeu est une suite de la série d’animation Captain Laserhawk: A Blood Dragon Remix, qui reprenait plusieurs licences Ubisoft. On peut voir sur le site officiel que cette série Netflix n’était que la première étape d’une feuille de route qui mènerait à la sortie de ce jeu. Rayman, qui est largement mis en avant dans les communications autour du titre, n’est évidemment qu’un prétexte pour attiser la curiosité des fans : le personnage n’est là qu’en tant que présentateur des combats qui se dérouleront dans l’arène.
Pour pouvoir tester le jeu en accès anticipé, point de téléchargement sur Steam et consorts. Le joueur incarne un « Niji Warrior », qui a besoin de sa carte d’identité unique pour pouvoir entrer dans l’univers d’Eden Online. Une carte d’identité qui, vous l’aurez compris, est en réalité un NFT qu’il faut acheter avec son portefeuille de cryptomonnaies. Ironique, quand le site officiel de Captain Laserhawk dit, quelques paragraphes en dessous de ces explications sur la carte d’identité, que le jeu est entièrement free-to-play.
Stephen Tolito, journaliste chez Game Files, a pu jouer à Captain Laserhawk: the GAME. Alors qu’Ubisoft compte accueillir dix mille citoyens à Eden Online (et donc vendre autant de NFT), Tolito nous dit que pour l’instant, il n’y a même pas cent joueurs. Après avoir déboursé l’équivalent de 25 dollars pour entrer dans le jeu, il explique qu’il s’agit d’un arena shooter des plus basiques. Même en voulant tester le titre avec l’esprit ouvert, il conclut que le jeu s’est visiblement concentré sur la création de son écosystème web3, au détriment d’un gameplay intéressant qui aurait pu attirer plus de joueurs.
L’entêtement d’Ubisoft à vouloir se positionner sur les technologies blockchain est tout de même curieux, à l’heure où le studio traverse une période particulièrement houleuse entre les sorties décevantes et les mouvements sociaux. On se souvient que les équipes avaient reproché aux joueurs de « ne pas avoir compris » la démarche après l’échec cuisant de Quartz, au lieu de remettre en question sa pertinence. Les autres tentatives de jeux en NFT n’ont jamais rencontré leur public et n’attirent qu’une poignée de « cryptobros ». Visiblement, Captain Laserhawk: the GAME s’apprête à rencontrer le même destin, et c’est tant mieux.
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