Le Steam Deck a fait pas mal de bruit à sa sortie (apparemment, grâce à ses ventilateurs, il continue à en faire, mais c’est un autre sujet), notamment du fait du nom de son constructeur, Valve, qui ne s’aventure que rarement du côté du matériel, mais aussi du fait de ses promesses : faire tourner les derniers jeux AAA de l’écosystème PC dans une machine aux allures de Switch.
Pourtant, l’idée n’avait rien de bien nouveau, et des mini (micro, même) PC équipés de contrôleurs et conçus pour le jeu, on en voit tourner depuis un moment du côté de la Chine. On pense par exemple à la marque GPD, qui fabrique des tout petits laptops tournant sous Windows et munis de joysticks, boutons et gâchettes autour de son clavier depuis déjà plusieurs années. Récemment, la marque a fait évoluer ses modèles qui ont pris des allures de grosses Switch, comme le Steam Deck.
Problème : ces machines sont plutôt coûteuses. Un prix souvent justifié par ce qu’on trouve sous le capot, conjugué au travail de miniaturisation, mais qui reste consacré à une machine de jeu peu polyvalente. En effet, difficile de s’imaginer mener un entretien professionnel devant une simili-Switch, au risque de se prendre un gros malus de crédibilité. Ainsi, le GPD Win 3 tournant sous Windows et embarquant entre autres un processeur i7 11e génération, 16gb de RAM et un disque SSD de 1to est affiché à 1 300€.
Forcément, avec des prix allant de 420€ à 680€ selon les modèles et des promesses « high end », Valve ne pouvait que devenir le roi de ce marché de niche. Il est d’ailleurs devenu assez compliqué de se procurer l’une de ces consoles-PC, et les prochaines livraisons n’arriveront pas avant octobre prochain.
C’est là qu’entre en jeu Ayn, fabricant chinois, qui va essayer à son tour de se positionner sur ce marché des consoles-PC avec sa machine baptisée Loki. Déjà auteur d’une console nommée Odin et tournant sous Android (et donc un peu moins attirante puisque limitée à un catalogue de jeux mobiles), Ayn s’apprête à lancer cette fois une machine qui tourne sous Windows (et Linux) – et donc potentiellement capable de faire tourner votre bibliothèque Steam, mais aussi vos jeux Epic Games ou GOG.
Cinq modèles seront proposés avec des CPU allant jusqu’au Ryzen 7 6800 U, et un stockage extensible. Il sera ainsi possible d’ajouter de la mémoire à sa machine si on se trouve un peu à court (via SSD classique ? cartes propriétaires ? Ayn n’a pas encore communiqué exactement à ce sujet). Et là où le constructeur frappe fort, c’est sur le tarif très agressif de sa machine d’entrée de gamme qui sera proposée dès 299$ (un peu moins de 280€ au cours actuel), soit 30% moins cher que le premier Steam Deck.
Taille de l’écran, définition, et surtout, capacité de la machine à faire tourner de gros jeux restent à voir, et on attend des détails sur le site de la marque. Mais une chose est sûre, Valve a fait des remous sur un marché jusqu’ici très discret, et qui risque de voir se multiplier les propositions !