Cinq jeux sur le politiquement incorrect. Parce que parfois, ça fait du bien.
Amis amoureux du trash et du politiquement incorrect, bienvenue chez vous. Aujourd’hui, nous allons parler sans vergogne de ces jeux qui, de par leur attitude décomplexée sur ce média, auront réussi la prouesse de se faire de nombreux fans, tout en ayant rendu complètement folles les autorités locales et nationales ne sachant trancher entre ce qui est de l’art/liberté d’expression ou non.
- Conker’s Bad Fur Day
On commence tout de suite par un gros morceau, l’empereur du dégueulasse en personne, j’ai nommé Conker’s Bad Fur Day. Sorti sur Nintendo 64 en 2001, ce jeu développé par Rare met en scène un écureuil complètement alcoolique et extrêmement porté sur la chose. Entre humour bien gras, vulgarité, sexe, et batailles au PQ contre des cacas géants, ce jeu s’autorise tout, pour un hymne au n’importe quoi de grande classe, et apprécié par la critique de l’époque. Une véritable surprise pour nous, joueurs, d’autant plus que Nintendo avait à l’époque la réputation forte de ne proposer que des jeux très politiquement corrects. Un Conker qui fait donc ici figure d’œuvre à part, baroud d’honneur de Rare aux consoles de salon de Big N.
- Naughty Bear
L’inconnu au bataillon de ce top sur les 5 jeux Borderlines est sans nul doute Naughty Bear. Peu remarqué à sa sortie en 2010 sur Xbox 360 et PS3, le soft édité par 505 Games est pourtant une pépite du sale. Le pitch est simple, Naughty Bear est le seul ours à ne pas être invité à un anniversaire d’oursons en peluche, ce qui le rend absolument fou de rage. Et cette rage destructrice nous amènera à massacrer de plein de manières différentes ses semblables, soit en leur éclatant la tête avec la portière d’une voiture, ou alors en leur coinçant le corps dans l’hélice d’un bateau. Un jeu ultra-violent contrastant merveilleusement bien avec l’univers tout choupi des nounours en peluche qui, s’il est ultra fun au départ, deviendra très vite lassant, lorsque l’on aura fait le tour de la panoplie des meurtres à notre disposition. Un soft qui mérite que l’on s’y essaie, rien que pour la proposition… Et le narrateur semi-extérieur qui n’est clairement pas là pour arranger les choses !
- Hatred
On quitte l’ultra-violent mignon pour l’ultra-violent… Ultra-violent proposé par Hatred, soit La Haine en français. Toutefois, point de Vincent Cassel devant un miroir ici, mais plutôt une chute dans un univers très sombre où l’atterrissage l’est tout autant. Une haine qui se joue en 3D isométrique donc sur PC, mais aussi dans la vie réelle, puisque le soft est un véritable cri artistique contre le politiquement correct, et la normalisation de la pensée dans le jeu vidéo. Un prétexte louable qui n’empêchera pas le choc subi par la presse mondiale face à un jeu à la violence gratuite dénuée de tout complexe. En effet, le but du jeu n’est autre que le génocide total de tout ce qui vit, suite au dégoût du protagoniste pour la race humaine. Un jeu tellement sale qu’il sera même retiré un temps de Steam. Au final facilement oubliable pour son gameplay, Hatred aura touché son monde de par son propos.
- La quasi-intégralité du catalogue Rockstar
Clairement, on aurait presque pu faire l’article uniquement sur les titres pondus par ces grands malades en manque de sensations de chez Rockstar tant ils dominent l’industrie de la provoc’. Outre l’archi-culte saga des GTA, que l’on ne présente plus et qui est régulièrement pointée du doigt dès qu’un ado fait une connerie sur la voie publique, les Américains ont sorti sur nos consoles quelques titres qui ont fait tousser tous les boomers en ayant entendu parler sans y jouer. Comme par exemple Manhunt, où l’on incarne un fou furieux qui essaie de s’échapper d’un asile, et qui vous permettra de descendre au niveau 0 du respect de la vie humaine en poignardant dans la jugulaire un gardien à l’aide d’un crayon Bic. Mais au-delà de tout ce ramdam, Rockstar, c’est très souvent de bons scénarios, un point de vue acerbe et parfois réaliste du monde qui nous entoure, ainsi que du gameplay aux petits oignons. Des succès mérités, des critiques un peu moins.
- South Park Le Bâton de la Vérité / l’Annale du Destin
C’est sans doute le choix le plus consensuel de cet article tant South Park a banalisé la vulgarité au cours de ces dernières années. En dépit de notre amour pour l’univers délirant, il faut admettre que nous nous attendons désormais à tout avec cette franchise. Et mine de rien, si le fond est entendu, la forme, elle, est toujours surprenante. Toutefois, dans l’univers du jeu vidéo, South Park nous ramène un peu à ce dépucelage télévisuel ressenti lors de nos premiers épisodes. Le jeu joue avec vous, et joue avec les codes du JV avec maestria pour proposer une expérience digne de ce nom pour les fans. Des bébés nazis à la souris-pénis, en passant par la création d’une classe de personnages juive, tout est fait pour pousser le politiquement correct dans les orties. Un plaisir évident et trépidant, que nous conseillons à tous, et à toutes.
Du sale, du sale, et encore du sale. Et vous, c’est quoi votre jeu politiquement pas correct préféré ?