La plupart des mangas les plus renommés ont droit à leurs adaptations vidéo-ludiques, pour le meilleur mais aussi pour le pire, parfois, même si Dragon Ball s’avère plutôt correctement loti par rapport à certaines autres licences en règle générale. Sur LightninGamer, nous avions été favorablement impressionnés par Dragon Ball Xenoverse en 2015, un jeu qui permettait au fan de la série de s’immerger complètement au sein de l’univers cher à ce bon vieux Toriyama. Or, voilà qu’un nouvel opus, Dragon Ball Xenoverse 2, débarquait il y a quelques semaines, à l’heure où la parution, en parallèle, de Dragon Ball Super, suite controversée (surtout à ses débuts) de la saga d’origine, continue d’être diffusée en vidéo. Conséquence : il est temps pour nous de savoir si Dimps et Bandai Namco ont tiré mollement parti du succès de leur premier opus pour amadouer le fan, ou si l’investissement dans ce second volet est justifié.
Les mecs, je suis dans Dragon Ball !
Qui, fan de la série Dragon Ball, n’a jamais rêvé pouvoir y incarner un personnage original, et aller distribuer gracieusement des grandes mandales et des boules de feu à gogo au sein de cet univers si riche en opportunités de se mettre sur le museau ? C’est exactement ce que proposait déjà Dragon Ball Xenoverse, et ce ne sera une surprise pour personne : le second volume offre strictement les mêmes possibilités. Du coup, après une cinématique d’ouverture que nous vous laisserons le soin de découvrir, il vous sera proposé le choix de créer de toutes pièces votre personnage, en définissant son sexe, sa physionomie, et surtout sa race (Terriens, Saiyens, Freezer-like…), ce qui influera sur son style de combat et ses caractéristiques initiales (défense, force, régénération, résistance…).
Pour ma part, j’ai opté pour une Terrienne toute menue et petite, ce qui me procure encore plus de plaisir à déglinguer des gros velus musculeux. Passons. On retrouve ici une ville qui fait office de hub, c’est à dire de plateforme conduisant à tout ce que peut offrir le jeu, et la liste est longue : magasins, infos sur les autres joueurs (hé oui, le multi est un élément crucial de Dragon Ball Xenoverse 2), PNJ avec qui badiner, accès aux Championnats du Monde, au socle des Dragon Ball, aux quêtes secondaires, aux missions principales, au vaisseau de Freezer… Tout est là.
Plus que de la simple bagarre
Cette cité, baptisée Conton, remplace la plus restreinte (mais néanmoins conséquente, déjà) Tokitoki du premier opus, et vous y passerez quasiment autant de temps que sur le champ de bataille. De fait, si vous n’étiez pas encore au courant, imprimez bien cette information avant d’acheter le jeu : Dragon Ball Xenoverse 2 n’est pas le simple jeu de baston en versus qu’on a pu connaître avec d’autres épisodes, ou avec d’autres adaptations de manga plus simples. Plutôt que suivre la trame de l’anime comme il est généralement de coutume de le faire, Xenoverse 2 (comme son prédécesseur) offre un scénario inédit, à la fois proche et éloigné de l’oeuvre originale. Je m’explique.
Le personnage que vous avez créé de toutes pièces comme évoqué ci-dessus, va venir s’imbriquer de manière parfaitement cohérente dans un scénario qui fait suite à celui du premier opus. Et dans lequel, appelé par la Kaïo Shin du Temps (pardonnez du peu), et en tant que nouvelle recrue de la Police du Temps, vous allez être amené à revivre divers événements rencontrés au fil de la saga, histoire de corriger l’Histoire, justement, étant donné que des fumiers de chacals putrides cherchent à détruire l’univers de Dragon Ball dans son entièreté. Les lieux et les époques auront donc une importance certaine, soyez-en sûr.
Et question technique ?
Et si vous êtes un adepte de Goku et de son univers, nul doute que vous prendrez grand plaisir à retrouver ces endroits et ces personnages emblématiques que vous aviez aimés en savourant la série animée. Et en parlant d’animation… Parlons technique, un peu. Graphiquement, c’est du cel-shading qui correspond parfaitement à l’esprit manga de l’oeuvre d’origine, même si on déplorera encore de l’aliasing assez décevant en 2016. Niveau sonore, si l’on ne commet pas la terrible erreur de laisser les voix anglaises, proprement insupportables, au profit du japonais, nettement plus authentique et inspiré, c’est du tout bon question sensations. Les musiques qui accompagnent l’aventure alternent entre le dynamique et le bucolique en fonction des événements, mais certaines risquent de vous agacer si vous les subissez trop longtemps, comme la musique typée fête foraine du hub.
Enfin, au sujet de l’animation pure et dure, c’est excellent, on ressent parfaitement la vivacité des combats tels que l’on se les imagine en lisant le manga, et on a vraiment la sensation de jouer soi-même à un épisode de Dragon Ball. Le dynamisme a été amplifié par rapport à l’opus précédent, et c’est un très bon point. Téléportations, combos, transformations, techniques spéciales, tout y est pour le plus grand plaisir du fan, avec une animation constamment impeccable comme cerise sur le foie gras.
Quelques défauts et beaucoup de qualités
Un gameplay à la fois simple à retenir, bien expliqué, mais qui nécessitera également un certain temps pour être maîtrisé, surtout quand on tombe sur un adversaire humain qui déchire et qui contrôle parfaitement son perso. Niveau complaintes, par contre, on pourra déplorer des temps de chargement assez longuets, ainsi que des dialogues usants en plein combat, qui risquent même de vous coûter quelques déboires. D’autant que, comme dans Dragon Ball Xenoverse premier du nom, la difficulté est parfois étrangement calibrée, et peut passer d’un combat pépère à une véritable punition l’instant d’après. Mais tout ceci ne retire en rien au jeu sa fureur salvatrice qui nous immerge parfaitement dans l’univers de Toriyama ; le genre de jeu Dragon Ball qu’on aurait tué pour avoir dans les années 90, quand on regardait la série au Club Do.
Surtout qu’il comporte certaines missions spéciales jouable à 6 en coopération, contre des ennemis terriblement puissants, et croyez-le bien, tenter de déglinguer Broly ou un singe géant avec 5 copains, c’est priceless (notez que, outre l’usuel versus online, vous pouvez aussi vous friter à 2 avec votre petit frère en local). D’ailleurs le casting déjà conséquent du premier volet a été légèrement revu à la hausse, donc il y en aura pour tous les goûts, et les figures présentes dans l’actuel Dragon Ball Super seront elles aussi disponibles ; on annonce également un tas de DLC comportant des persos jouables, bien entendu.
Comme ceux qui ont connu Dragon Ball à l’époque de ses premières diffusions en France auraient rêvé d’avoir ce Dragon Ball Xenoverse 2… Le jeu immerge parfaitement le joueur dans l’univers de la série, et nous fait ressentir impeccablement la vivacité des affrontements, tout en proposant en plus un aspect communautaire important ainsi qu’un scénario inédit et cohérent. On lui trouvera quelques petites imperfections, décrites dans notre article, et on pourra éventuellement lui reprocher de n’apporter que quelques discrètes améliorations diverses au premier épisode, mais comme ce dernier était déjà excellent, on peut dire que Dragon Ball Xenoverse 2 est une réussite, tant pour le fan de son ancêtre que pour le néophyte désireux de retrouver Goku et sa bande, pad en main.