Le Swatting, une pratique qui décrédibilise les joueurs
Peut être connaissez-vous cette pratique qui se répand de plus en plus depuis quelques années nommée le swatting. Si ce n’est pas le cas voici en quoi cela consiste. Il s’agit d’appeler les secours pour signaler par exemple une fusillade et donner l’adresse afin que le SWAT (le GIGN américain) débarque au lieu indiqué toutes armes dehors pour interpeller un suspect. Là où le swatting est honteux c’est quand l’adresse donnée correspond à celle d’un joueur qui streame ou celle d’un adversaire contre lequel vous avez perdu en ligne.
S’il ne viendrait sans doute pas à l’idée à la majorité d’entre vous de faire ce genre de canular, sachez qu’il y en a plus qu’on ne le croit et c’est un véritable fléau pour les autorités. Si chez nous les cas sont plutôt isolés sachez que cela est sévèrement puni par la loi. En effet, lancer une troupe d’intervention pour rien est à la fois dangereux et irresponsable. La Police Nationale a d’ailleurs tweeté sur le sujet récemment pour rappeler aux joueurs Français que cette pratique est à bannir définitivement.
Mais si chez nous la loi est relativement claire, ce n’est malheureusement pas le cas aux États-Unis où les interventions inutiles se multiplient. Le problème c’est qu’aux États-Unis les lois fédérales possèdent une faille qui ne sanctionne pas le fait de rapporter une fausse fusillade. Seules les fausses alertes à la bombe et aux attentats terroristes sont passibles de peine de prison. Katherine Clark, membre démocrate du Congrès américain, milite depuis quelques temps pour faire évoluer cette loi afin de réduire drastiquement cette pratique en proposant l‘Interstate Swatting Hoax Act qui permettrait de punir tous les contrevenants.
L’ironie de la chose c’est que Katherine Clark a été victime du swatting il y a quelques jours. Vers 22h, alors qu’elle regarde la télé avec son mari la police commence à bloquer sa rue pour préparer une intervention. Elle a eut peur en voyant débarquer dans son jardin des agents équipés d’armes d’assaut et est sortie afin de calmer le jeu et d’expliquer que tout cela n’était qu’un simple canular à son encontre. La police a déclaré après coup qu’un appel les avait averti de « coups de feu et d’un tireur encore actif » à cette adresse. Katherine Clark a raconté son histoire via le Boston Globe.
Après ces événements, Katherine Clark a donc tweeté (image ci-dessus) afin de remercier les forces de l’ordre pour leur professionnalisme. Il semble logique qu’avec des faits comme ceux-là la loi change prochainement aux États-Unis et ce ne sera sans doute pas un mal. En effet, les joueurs ont déjà une mauvaise réputation dans le monde entier et ce genre de faits d’armes ne fait que nuire à leur image. En espérant que cette pratique qu’est le swatting disparaisse bientôt.