Suite au franc succès mérité d‘Outlast, le petit studio de Red Barrels a décidé de poursuivre l’aventure cauchemardesque avec un nouveau scénario s’emboîtant directement au jeu original. Outlast Whistleblower nous place donc dans la peau d’un certain Waylon Park, informaticien travaillant pour une société pour le moins dangereuse. Les cris d’agonie s’entendent au loin, le sang va couler, il est temps de faire un nouveau petit tour à Mount Massive.
Mount Massive vous accueillera dans un cadre chaleureux et convivial
Nous incarnons donc Waylon Park, un salarié de Murkoff Corporation. Ce dernier vous dit peut-être quelque chose, il est à l’origine du mail reçu par Miles Upshur en début de jeu d’Outlast. Dans son message, Waylon essaye d’avertir le monde des expériences douteuses menées dans les sous-sols de Mount Massive. Et c’est d’ailleurs de cette manière que Outlast Whistleblower débute. Malheureusement, notre héro se fait prendre la main dans le sac et se retrouve à son tour sujet à d’horribles expériences.
Toutefois, la révolte gronde à l’hôpital psychiatrique et les prisonniers clament vengeance. Waylon Park se retrouve au milieu d’un bain de sang avec un seul objectif : survivre et quitter ce cauchemar par tous les moyens. Même si ce scénario n’apporte pas de véritables éléments supplémentaires sur l’histoire principale d’Outlast, il est plaisant de vivre une aventure annexe et cohérente. Nos deux protagonistes vivent la même horreur, ont le même objectif mais ne vont jamais se croiser dans ces locaux de folie. Sur le point scénaristique, Outlast : Whistleblower remplit amplement sa part du marché.
Du sang, du sang et encore du sang
Aussi gore et sombre qu’était Outlast, son DLC, Outlast Whistleblower met encore la barre plus haute. En effet, l’ambiance est encore plus terrifiante et morbide. Dès les premières minutes de jeu, on comprend pourquoi le titre est déconseillé au moins de 18 ans. L’horreur est à chaque coin de couloir. Tout comme le sang, Red Barrels dispose d’une imagination débordante en ce qui concerne la folie et ses conséquences sur l’homme. L’effet est immédiat, l’immersion est totale et l’exploration de l’asile prend des allures de descente aux enfers. Un excellent travail donc, d’autant plus que l’environnement est parsemé de détails.
Côté gameplay, il ne bouge pas d’un pouce par rapport à son prédécesseur. Toujours avec une caméra à la main, il vous faudra l’utiliser avec parcimonie , surtout dans les endroits sombres, pour conserver au mieux les piles. Les mouvements sont identiques : courir, sauter et regarder en arrière lors de vos courses. À vrai dire, le jeu ne demande pas de mouvements supplémentaires mais on aurait aimé un peu de nouveauté tout de même.
Vous reprendrez bien un dessert ? Oui, juste un doigt
Comme je l’ai mentionné plus haut, la force majeure d’Outlast Whistleblower réside dans son ambiance hors du commun. Ici, deux maîtres de l’horreur participent activement à cette ambiance malsaine. A ma gauche, un cannibale barbu muni d’une scie circulaire portable, à ma droite, un titan obsédé par la naissance d’un être et prêt à tout pour y parvenir. Ces sordides personnages et leurs mises en scène engendrent une peur indescriptible manette en main. Rien que le son de la scie vous fait hisser les poils.
La bande-son ne gâche rien, ici, l’horreur s’écoute à gros coups de violon et de piano bien placés. Quand la musique s’accélère et que le volume augmente, vous avez qu’une chose à faire : fuir ! Pour un DLC proposé à 8,99 euros, Outlast Whistleblower offre une durée de vie honnête : comptez un peu plus de deux heures de jeu pour y venir à bout. Quatre modes de difficulté sont disponibles. Pour les plus téméraires, je vous mets au défi de terminer cet épisode en mode Psychose : si vous mourrez une seule fois, vous recommencez au début du jeu.
En définitive, Outlast Whistleblower est un excellent DLC qui vous replongera au cœur de l’horreur. Pour les amateurs du premier épisode, pas de doute, jetez-vous là dessus comme un anthropophage sur une jambe, vous allez plus qu’adorer.
Il faut toutefois noter un avertissement, le jeu n’est absolument pas à mettre entre toutes les mains, le titre est extrêmement violent et perturbant, vous voilà prévenu si vous souhaitez passer les portes de Mount Massive.
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