Le noyau dur derrière Final Fantasy VI nous parle de sa conception dans une interview avec Famitsu.
L’évocation de la saga Final Fantasy a, chez certains joueurs (généralement les plus vétérans d’entre nous), un effet certain. Effectivement, cette série majeure représente, depuis bien des années maintenant, une part considérable du paysage vidéoludique (en plus d’être un des premiers titres à être cité quand on parle de franchises japonaises). Pour nombre d’entre nous, il a été le moment « pivot », ce moment qui, après avoir découvert Mario, Pokémon, Sonic, Zelda ou autre FIFA/PES… nous a fixé dans cet univers en perpétuelle croissance, pérennisant notre envie de voyage virtuel.
Et ça a réellement marché, la série est toujours présente et même si son aura semble être plus ténue aujourd’hui, il n’en reste pas moins que les fans ne l’abandonnent pas (comme le confirment d’ailleurs les chiffres de vente du Remaster de Final Fantasy VII qui caracole au sommet des charts de la Switch depuis sa sortie ou du désir intarissable des fans qui attendent des nouvelles de son remake !). Et ce n’est qu’un exemple puisque nous avons tous notre préféré. Cette année, Final Fantasy VI fête son 25ème anniversaire. Cet épisode sorti en 1994 sur Super Nintendo puis sur PlayStation en 1999 figure parmi les meilleurs et c’est pour fêter cet événement que le noyau dur de l’équipe de développement revient sur sa conception dans une interview avec Famitsu.
Nous n’allons pas le retranscrire ici, ce ne serait pas très intéressant et d’autres, bien plus talentueux que nous l’auront fait avant (retrouvez dans les sources la transcription de Siliconera). En revanche, nous pouvons revoir les gros points mais évitons de faire les parallèles avec le paysage de l’industrie d’aujourd’hui.
En effet, l’histoire de Final Fantasy VI, voire du début de la licence est une histoire d’un autre temps, une histoire dont le rapprochement avec la face de l’industrie qu’elle est devenue aujourd’hui n’est pas forcément des plus reluisantes. Oublions donc ces histoires de crunch, oublions les maltraitances sur stagiaires dont s’abreuvent les journaux en quête de vues et partageons une histoire de passion et de partage mais aussi de lutte et de rivalité, ce qui nous réunit ici, si je ne m’abuse.
Si nous avons eu le loisir de découvrir Final Fantasy au gré des sorties et sans réelle menace sous nos latitudes, au Japon, la série avait à faire face à un des plus grands, la poule aux œufs d’or d’Enix : Dragon Quest. C’est, d’après les personnes que vous voyez en photo, ce qui justifie le bond en qualité observé tout au long de l’histoire de la franchise : sa rivalité avec cette série (série d’ailleurs si populaire que c’est entre autre à cause d’elle que les sorties de produits de divertissement ont lieu majoritairement le vendredi sur l’archipel, incluant le cinéma), l’envie de proposer quelque chose auquel Enix ne pourrait pas répondre, les plus beau graphismes, la plus belle histoire, les meilleurs personnages… Mais il ne s’agissait pas d’une mince affaire et c’est M. Sakaguchi qui le confirme, évoquant de surcroît Yuji Horii dans l’interview, le scénariste derrière la série rivale. De plus, il ne faut pas oublier que d’une certaine manière, ce sixième volet se place dans la continuité de l’épisode premier, celui qui a permis à Square de ne pas sombrer, la raison même de son nom Final Fantasy, mais bon, c’est une autre histoire.
C’est pour ces raisons et animées par un souci de faire mieux que lerival, que les équipes dormaient au travail, devant redoubler d’ingéniosité aussi bien pour créer dans le logiciel autant que pour se reposer dans ce lieu inadapté. Et c’est ce que nous partage l’équipe dans l’interview, évoquant en partie leurs craintes et le sentiment de désespoir auquel on peut se confronter.
Donc, si vous ne l’avez jamais fait, si vous êtes un joueur balbutiant ou vétéran et que vous souhaitez découvrir un pan d’histoire tout en profitant d’un titre aux petits oignons, fêtez vous aussi le processus créatif en parcourant avec Terra, Final Fantasy VI pour son 25ème anniversaire. Le titre est disponible sur Steam, mobiles et le PSN (compatible avec la PlayStation 3, 4, Vita et même Portable). Bon voyage.