Récemment ressuscité par l’excellent Lords of Shadow, Castlevania est une des séries de jeu vidéo les plus mythiques qui puisse exister. Difficile de nos jours de ne pas avoir au moins entendu parler d’un de ses opus ou même d’avoir contrôlé un des célèbres tueurs de vampires l’espace de quelques vies.
Disponible aux éditions Pix’n Love et écrit par Gianni Molinaro, «Castlevania – Le Manuscrit maudit » revient en profondeur sur une saga qui a conquis le cœur de beaucoup de joueurs depuis près de 30 ans, le tout premier Castlevania étant sortit sur Famicom Disk System en 1986 au Japon.
Ce qui frappe avant tout avec «Castlevania – Le Manuscrit maudit » c’est la beauté de l’objet : couverture et papier épais, dorures ici et là ou encore un signet rouge sang pour faciliter la reprise de votre lecture après une pause. Il se dégage un véritable sentiment de plaisir et de qualité quand on prend en main l’ouvrage pour la première fois tant il en impose. J’ai par contre été très déçu de ne trouver que quelques illustrations une fois ma lecture entamée, alors qu’elles sont un élément clef dans l’ambiance des jeux Castlevania et que Gianni Molinaro nous vante régulièrement les talents de Ayami Kojima, une des illustratrices les plus connues ayant travaillé sur la série.
Le chapitrage de Castlevania – Le Manuscrit maudit est intelligent car il permet d’avoir un aperçu des évolutions des Castlevania en nous faisant découvrir ses jeux non pas par dates de sortie mais par type de jeux. Ainsi plutôt que d’introduire l’épisode N64 intitulé sobrement « Castlevania » et sa suite « Legacy of Darkness » après « Castlevania : Symphony of the Night », on retrouve les deux jeux dans un chapitre consacré aux Castlevania en 3D. « Castlevania Lords of Shadow » est quant à lui séparé de tous les autres opus, et est traité à la toute fin du livre, comme pour symboliser le renouveau qu’il à apporté à la licence. En dehors des jeux de la saga, « Castlevania – Le Manuscrit Maudit » est aussi composé de chapitres sur le bestiaire, la musique dans les Castlevania, les différents clins d’oeil à d’autres jeux et un résumé de l’histoire des Castlevania.
Petit bémol cependant, même si les chapitres consacrés aux personnages ou aux jeux sont très bien écrits j’ai eu beaucoup de mal à y trouver des informations nouvelles où simplement différentes de celles dont regorgent les encyclopédies en ligne. Finalement le chapitre le plus intéressant de «Castlevania – Le Manuscrit maudit » se révèle être celui détaillant l’histoire des Castlevania, où elle est présentée de façon chronologique, rendant ainsi plus accessible le scénario et apportant une certaine cohérence à la saga. Il permet de mieux comprendre le destin parfois tragique de certains personnage, et de donner une plus grande importance à l’histoire que ce que les jeux en font, ce qui donne au final un chapitre très agréable à lire.
En conclusion, il est difficile d’avoir un avis tranché sur «Castlevania – Le Manuscrit maudit », d’un côté le livre plaira énormément aux néophytes avides d’en connaitre plus sur l’une des plus grandes saga du jeu vidéo, de l’autre on sent un manque total de fond dans ce livre : l’auteur suit une trame imposée par son éditeur, qui même si elle est efficace pour comprendre Castlevania, se retrouve au final manquer d’une valeur ajoutée : pas d’interview, pas d’images ou d’illustrations, quasiment aucune critique poussée sur les différents épisodes ou bien encore aucun chapitre qui prendrait le temps d’une analyse un tant soit peu originale de la saga de Vampires.
Disponible à l’origine dans trois éditions différentes, dont deux aux tirages très limités, vous pouvez encore vous procurez l’édition de base de «Castlevania – Le Manuscrit maudit » appelé édition Belmont pour 22€ sur le site officiel des éditions Pix’n Love