En octobre 2022, Electronic Arts annonçait vouloir mettre fin aux serveurs de plusieurs de ses titres sortis au cours de la génération PS3/Xbox 360. Une décision qui sera appliquée en fin de cette année 2023, soit le 8 décembre prochain plus précisément. Ce qui nous laisse voir les choses arriver. En revanche, c’est un peu différent en ce qui concerne la toute nouvelle mesure annoncée par la société américaine qui consistera à retirer de la vente certains jeux (notamment concernés par la fermeture des serveurs). Cette dernière est en effet imminente, puisqu’elle surviendra dans l’espace de quelques semaines seulement.
Soldats, la bataille s’achève
À compter du 28 avril, trois jeux disparaîtront ainsi de tous les services de vente en ligne : Battlefield 1943 ainsi que les deux opus de la sous-série Bad Company. Pour le premier cité, le retrait des boutiques est totalement compréhensible, car, après tout, il s’agit là d’un jeu complètement multijoueur. Et donc, il n’y aurait aucun sens qu’il soit encore disponible à l’achat une fois les serveurs désactivés. Ceci étant, voir les Bad Company suivre le même chemin est quelque peu surprenant, puisque, mis à part l’expérience en ligne, ils ne sont pas sans proposer des campagnes solo, lesquelles resteront logiquement jouables après le retrait. Alors pourquoi les retirer ? On ne le sait. Car si Electronic Arts s’est bel et bien exprimé sur le sujet, la société n’a aucunement avancé de raisons. Elle a seulement signifié son envie de passer à autre chose, de se « créer de nouveaux souvenirs » avec la série.
« Bien que ces titres occupent une place spéciale dans notre cœur, nous sommes maintenant impatients de créer de nouveaux souvenirs avec vous, alors que nous nous concentrons sur les expériences actuelles et futures de Battlefield. »
Un autre jeu avait, semble-t-il, été mentionné : Mirror’s Edge. Toutefois, ce n’était qu’une erreur qui a très vite été rectifiée par EA. Bien qu’il soit lui aussi concerné par la fermeture du portail multijoueur, il n’y a aucune crainte quant à la suppression de sa version numérique des différents stores. Pas maintenant, en tout cas…
Une fin logique ?
La suppression future des deux Battlefield: Bad Company, sortis en 2008 et 2010, ne laissera sans doute pas une grosse amertume auprès des joueurs. N’ont-ils pas fait leur temps ? Toutefois, ça ne veut pas dire que cela ne fera pas parler. Bien au contraire. En fait, ce nouveau fait constituera un argument supplémentaire quant au caractère volatile des jeux vidéo, lesquels s’imposent alors comme des produits qui n’ont de durée que le temps qu’on (les éditeurs en l’occurrence) leur accorde.
Et, bien que l’on pourrait naïvement le penser, le format dématérialisé ne suffit pas à constituer une trace suffisante de leur passage. On le voit aujourd’hui avec les titres susmentionnés, on l’a vu précédemment avec le retrait de certains échecs (Babylon’s Fall), ou encore avec Nintendo qui enverra très bientôt aux oubliettes tout son catalogue des stores de la Wii U et de la 3DS. Cela peut-être assez fâcheux pour certains, mais assez logique quand on y réfléchit, car il ne faudrait pas oublier l’aspect financier de la chose : ça coûte de maintenir un jeu en place. Finalement, pour qu’un jeu accède en quelque sorte à la postérité, ne doit-il pas passer par la désormais rituelle case des remasters, remakes, etc. ? Même si, on en convient, ce n’est pas totalement semblable en termes d’expérience…
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