Watch Dogs devait être la première grosse claque next-gen, avec son monde ouvert couplé à la puissance démesurée des nouvelles consoles de salon. Dernièrement, des joueurs de tous horizons ont commencé à lâcher des commentaires indignés sur internet, clamant haut et fort qu’Ubisoft n’étaient que des menteurs, nous ayant offert un jeu bien en dessous de la qualité graphique du trailer de l’E3 2012. En effet je vous mets les points sur les « i », ce jeu n’est pas aussi beau que ce qu’espérait la planète toute entière, cependant Watch Dogs a de gros arguments à faire valoir, et c’est ce que l’on va voir ensemble dès maintenant. Rangez vos smartphones, il risque d’y avoir des interférences !
Test de Watch Dogs sur PlayStation 4
Watch Dogs, une idée d’un futur que tout le monde redoute
L’univers de Watch Dogs est de prime abord très intéressant. Celui-ci se démarque grandement des autres jeux du genre (Grand Theft Auto pour ne citer que lui) grâce au hacking. L’histoire d’Aiden Pearce prend place dans la magnifique ville de Chicago, ville très diversifiée offrant des ambiances très différentes en fonction des quartiers. Au sein de celle-ci est implanté le ctOS, une sorte de software permettant de gérer tous les flux numériques des infrastructures de la ville, interconnectant absolument tout dans Chicago. Tout étant informatisé, allant des caméras de surveillances aux ponts mobiles, en passant par les feux de signalisation. Il est donc possible de hacker le fameux ctOS afin de contrôler ce que l’on souhaite. D’où la corrélation avec notre société actuelle ou l’informatique vient se greffer partout, la multiplication des caméras de surveillances, les problèmes liés à la protections des données personnelles, le respect de la vie privée… et j’en passe. Watch Dogs de par l’univers qu’il nous offre, nous met aussi peut-être un peu en garde contre notre monde toujours plus connecté. Cependant si le futur reste encore incertain, ce qui est sûr c’est que la réalisation de Watch Dogs, malgré des graphismes en dessous des attentes, reste tout de même très impressionnante. La ville de Chicago est magnifiquement modélisée, les effets de lumière sont très bons, il y a finalement peu d’aliasing, et surtout la crédibilité de l’univers est ahurissant. En effet, la ville est criante de vie, à chaque coin de rue il est possible de découvrir des passants en train de vaquer à leurs occupations, de se crier dessus, de chanter, parler de tout et de rien ; et la quantité de ligne de dialogue différente est vraiment incroyable. Alors oui la claque graphique n’est pas forcément présente, mais l’univers dans lequel on évolue est tellement riche, qu’on oublie rapidement que le manteau de Aiden bouge moins que dans le trailer de l’E3 2012. De plus pour du 30 images par seconde le titre est vraiment très fluide en toutes circonstances, je n’ai pour le moment pas constaté de baisse de framerate, même avec toutes les forces de police de Chicago aux fesses. C’est fluide, c’est beau, c’est parfois artistique, et les phases d’action nous en mettent plein la vue, alors que demande le peuple comme on dit ?
Aiden Pearce, une histoire pas banale pour un homme ordinaire
Aiden Pearce est finalement rien de plus qu’un citoyen de Chicago avec une petite vie ordinaire, qui a subi un traumatisme important lié à la perte de sa nièce. La suite on ne la connait pas exactement, tout ce que l’on sait c’est qu’il se défend plutôt bien en ce qui concerne le corps à corps, et qu’il s’est rapproché du DedSec, une organisation en désaccord avec les ambitions grandissantes du ctOS et son ultra-connectivité. Menant une double vie, Aiden Pearce cherche à mettre la main sur les hommes qui ont pris la vie de sa nièce, mais essaie aussi de renouer durablement les liens avec sa sœur dont il se sent naturellement redevable. Celle-ci aimerait que la Vendetta de Aiden prenne fin, mais celui-ci ne cesse d’être hanté par ce jour ou sa vie a changé à tout jamais. Pris dans une sorte de cauchemar éveillé, Aiden ne s’est pas forcément rapproché des bonnes personnes, et il se peut que celui-ci en paye le prix fort, mais en attendant, je vais vous donner mon avis sur le scénario. Pour ma part, il s’agit de quelque chose qui tient extrêmement bien la route. A mi-chemin entre les films Drive et Taken, Watch Dogs nous met dans la peau d’un homme comme les autres, mais qui a des travers et un passif plutôt sombre. N’étant pas le stéréotype habituel du « bad guy » boosté aux hormones de croissances, c’est d’autant plus facile de s’identifier au personnage, et de vraiment rentrer dans l’histoire. C’est d’autant plus intéressant que les conséquences ont un réel impact sur nous, et c’est ce que j’ai vraiment beaucoup aimé. La mise en scène est exemplaire, avec des scènes poignantes, à commencer par l’introduction, et des doses d’humour bien placées. Les personnages secondaires ont tous une personnalité très marquée, et on prend énormément de plaisir à les découvrir au fur et à mesure que l’histoire avance. Pour résumer simplement la chose et reprendre le rapprochement que j’ai pu faire avec Taken, nous sommes face à quelque chose qui fait mouche tout de suite tel un uppercut bien placé ; et comme disait Liam Neeson : » je vous chercherai, je vous trouverai, et je vous tuerai ». Au niveau de l’histoire Watch Dogs n’en fait donc pas des caisses, mais ce qu’il fait, il le fait vraiment bien.
Le hack, une religion dont il faudra apprendre les codes
Après une campagne publicitaire démesurée, j’espère que vous avez compris que dans Watch Dogs le principal élément de gameplay est le hack, une originalité qu’on attendait fortement, au moins par curiosité. Le moins que je puisse dire c’est que je ne suis pas déçu, tout d’abord parce que pour une fois je me suis retrouvé dans un GTA like sans la moindre idée de comment évoluer dans le jeu. Il faut apprendre de nouvelles mécaniques de gameplay, prendre des habitudes qu’on avaient pas auparavant, et ça c’est le pied. Premièrement, pour pouvoir hacker le ctOS de la ville de Chicago, Aiden a besoin de son smartphone magique, le Profiler. Ce smartphone nous offre la possibilité de pirater une multitude d’éléments comme les smartphones des passant afin de récupérer divers informations telles que des données bancaires, ce qui sera une très bonne source de revenu au cours de la partie. Ceci n’est bien entendu qu’un exemple parmi tant d’autres. Au cours de la mission principale, votre Profiler vous servira non-stop, c’est bien simple une fois que vous y aurez goutté, vous ne pourrez plus vous en passer. A l’image d’un jeu Assassin’s Creed, les missions se passeront majoritairement de la même façon ; à savoir qu’il faut se rendre dans un lieu précis afin de pirater un système. Une fois sur place, deux possibilités s’offrent à nous, soit l’infiltration, soit le passage en force. Si vous avez choisi l’infiltration, alors il faudra faire preuve de créativité, distraire des gardes en piratant leur smartphone, brouiller les ondes radios, utiliser les caméras afin de changer d’angle de vision, ou encore pirater des éléments tel qu’un chariot élévateur afin d’attirer un garde. Dans le cas du passage en force, comme son nom l’indique, il s’agira de tuer les gardes jusqu’au dernier de manière frontale afin d’atteindre l’objectif. Pour moi l’infiltration est ce qui est de plus passionnant dans le sens ou c’est quelque chose qu’on voit rarement dans un GTA like, et que c’est ce qui propose la plus grande diversité de gameplay, après le choix final ne dépendra que de vos goûts. Dans tous les cas, on ne peut qu’applaudir l’originalité du gameplay, c’est très facile à prendre en mains, surtout après avoir passé le petit didacticiel, le plaisir qu’on a à pirater tout ce qui nous entoure est très présent, et finalement on s’éclate, tout simplement, comme un gosse qui découvrirait ses nouveaux jouets à Noël.
De l’action comme s’il en pleuvait
Le hack sert énormément à l’infiltration comme je vous l’ai dit, mais il est aussi un énorme pouvoir offensif, et notamment dans les phases en voiture ou il faudra user de votre Profiler afin de mettre en déroute vos poursuivants que je qualifierais de mal intentionnés. Il est donc possible à l’aide d’un simple bouton de refermer une barrière sur un véhicule à notre poursuite, de relever des herses, de faire passer un feu au vert afin de créer un carambolage, bref les possibilités sont multiples, et, quand bien réalisées, nous offrent un petit ralenti sympathique sur ce que nous venons de provoquer. Les courses poursuites sont légions et sont même intégrées dans le multijoueurs en ligne, il s’agit donc d’une grosse partie du gameplay. Dans ce sens, il est légitime de se demander ce que donne la conduite. Pour ma part je l’ai trouvé au top, l’impression de vitesse est parfaitement retranscrite, le dynamisme ou non des véhicules en fonction de notre choix (Une sportive ne se conduira pas comme une citadine), tout cela permet d’avoir une grande variété de véhicules aux comportements variés. Pendant les missions, l’action est à son comble, on roule à toute vitesse, on se cache dans les ruelles phares éteins en espérant de pas être repéré, on sort de son bolide, on se met à couvert pour se protéger des balles, on riposte fusil en mains, on remonte en voiture, et ça repart. C’est un compartiment du jeu ultra jouissif, surtout si l’on utilise tout l’arsenal mis à notre disposition. Pour rester dans l’action, il y a une petite annexe portant le doux nom de « trip numérique » et qui nous transporte dans un monde alternatif complètement déjanté. Il s’agit en fait de mini-jeux très bien réalisés et qui apporte un vrai plus au jeu, c’est même n’ayons pas peur des mots, LA surprise de Watch Dogs. Evidemment de nos jours on connait presque tout du jeu avant même sa sortie, mais on avait pas vu énormément de chose sur les « trip numérique », et pour une surprise c’est une surprise. Dans le mode « madness » par exemple, il faut à l’aide d’une voiture à la Mad Max, écraser un maximum de démons, faisant ainsi monter notre score, que l’on peut alors comparer à celui des autres joueurs de Watch Dogs. Une grosse dose de folie et d’adrénaline complètement barrée qui fait vraiment son petit effet dans un jeu ou on n’attendait absolument pas ça. De l’action, encore de l’action, et toujours de l’action mon Capitaine ! Ubisoft a vraiment bien fait les choses à ce niveau là.
Un multijoueur omniprésent et des quêtes annexes à tire-larigot
Si la quête principale vous tiendra en haleine pendant une vingtaine d’heure, le jeu comporte encore des petites choses qui risquent de vous faire rester sur Watch Dogs pendant quelques heures supplémentaires. Déjà, il y a les quêtes annexes qui sont là aussi légion dans ce jeu, et il vous faudra un certain temps avant d’en venir à bout. Ces quêtes sont très variées, allant de la livraison d’individu à l’élimination de criminel, en passant par la livraison de véhicule à la 60 Secondes Chrono. Elles sont tout aussi rythmées que la mission principale et offrent de pure moment de fun et de plaisir dans les rues de Chicago. Bien entendu, il existe d’autres type de quêtes annexes que je vous laisse le soin de découvrir. En ce qui concerne le multijoueur, il est omniprésent pendant la partie ; il est bien entendu possible de désactiver ce mode afin de jouer tranquillement en solo, mais si vous aimez l’imprévu et les petites surprises alors vous allez adorer vous faire pirater pendant que vous conduisez votre dernier bolide nouvellement acquis. Par exemple, il est possible de jouer au chat et à la souris, c’est très simple, un individu vous pirate et il faut alors que vous le retrouviez dans un périmètre donné. Cependant attention, car la ville fourmille d’endroit pour se cacher et il est parfois très difficile de mettre la main sur un hacker. Nous retrouvons aussi d’autres modes moins orienté infiltration, ou il est question de voler certaines données en une sorte de chacun pour soi, il est alors possible d’user de son arsenal, tous les coups sont alors permis. Ce qui est bien avec ce multijoueur c’est qu’il est instantané, on y accède simplement par le biais de l’interface, et il est possible de vaquer à ses occupations tout en attendant que le jeu nous trouve une session multijoueur. Le plaisir de jeu est au rendez-vous, et c’est d’ailleurs le point fort du jeu, mais aussi son point faible ; c’est qu’il est facile de se laisser distraire de la mission principale en acceptant une partie multijoueur ou en s’arrêtant sur les missions secondaires qui fleurissent sur notre carte. Cependant cela prouve que tout le contenu offert par Watch Dogs est captivant et qu’il n’est pas juste là pour faire du remplissage.
Conclusion Watch Dogs
Pour conclure, je pense qu’il s’agit d’un petit tour de force de la part d’Ubisoft qui a réussit, sans réinventer la roue, à offrir une seconde jeunesse au genre GTA like qui commençait à s’essouffler, surtout face à la machine de guerre Rockstar. Ici on redécouvre vraiment un genre qu’on pensait à présent sans surprise, tout en y ajoutant le petit côté next-gen tout de même. En effet la réalisation quoi qu’on en dise est vraiment impressionnante une fois passé le « mouais c’était mieux en 2012 ». La bande son est absolument génial et colle parfaitement avec l’ambiance générale nous mettant sous pression comme rarement dans ce genre de jeu. C’est donc avec un plaisir non dissimulé que je vais m’atteler à finir le jeu à 100% dès que possible afin de voir le maximum de ce qu’il peut m’apporter. Découvrez notre review de l’édition collector de Watch Dogs : ICI ou visiter le site officiel : ICI
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Terminé à 91%. Il me reste plus que deux mini-jeux (Poker et jeu à boire) et des trucs en ligne. C’est clairement un bon jeu et on ne s’ennuie pas dans ce Chicago très vivant.