Souvent saluĂ© pour sa position Ă la pointe de l’innovation vidĂ©oludique, le jeu vidĂ©o indĂ©pendant n’hĂ©site pourtant pas Ă rĂ©investir et reformuler des concepts dĂ©jĂ bien Ă©prouvĂ©s. Reprenant et mĂ©langeant avec talent les genres diamĂ©tralement opposĂ©s du plus exigeant Shoot’em Up et du plus casual Puzzle-Game, Transcripted est une petite perle Ă dĂ©couvrir en cette fin d’annĂ©e 2012.
Test de Transcripted sur PC
Une belle alchimie
Bien que déroutant au premier contact visuel, Transcripted est un jeu simple, mais complet. Aux commandes d’une nano-sonde, le joueur, dans la peau d’un scientifique, reçoit pour mission d’explorer des organismes à l’échelle microscopique afin d’éradiquer une mystérieuse infection virale. Le scénario du mode histoire, même s’il n’est pas transcendant et un peu bavard, s’en sort plutôt bien pour le genre (notamment grâce à l’IA au ton sarcastique qui aide le héros) et est surtout là pour servir le gameplay excellent du titre. Afin de compléter la majorité des niveaux (25 au total), il vous faudra créer (ou protéger) des chaînes de pseudo ADN à l’aide de cubes de couleurs à ramasser. Pour marquer des points, une suite de 3 cubes est nécessaire et les réactions en chaîne rapportent plus de points : c’est là l’aspect de base du côté Puzzle-Game du style match-3 du jeu. Pour vous en empêcher, des corps étrangers aux différentes caractéristiques sont là pour vous faire perdre votre vie et votre bouclier : c’est l’aspect de base du côté Shoot’em Up du style dual-stick shooter. Dit comme ça, Transcripted semble n’être basiquement qu’un mélange de deux genres, mais détrompez-vous. En effet, si les premiers niveaux sont assez simples et se résument à la destruction d’éléments hostiles peu dangereux et à la création simple de ces chaînes, les nouveaux éléments de gameplay et la difficulté (réglable de manière indépendante sur l’aspect puzzle et shoot) arrivent rapidement. Chaque niveau ajoute de manière subtile et progressive un ennemi supplémentaire, une arme ou des actions réalisables avec votre sonde (consommer les cubes pour régénérer votre bouclier, « capturer » des synapses pour repérer les cubes spéciaux, etc.). Pour survivre il faut rapidement s’adapter et ouvrir les yeux pour d’un côté compléter la chaîne de pseudo-ADN et de l’autre abattre ses adversaires, surveiller les objets qu’ils lâchent et garder un œil sur sa propre vie.
La schizophrénie a parfois du bon
Pour approfondir encore un peu tout ça, un système d’expérience basé sur vos performances, d’amélioration de l’armement et de points de talents permettent de personnaliser votre engin (perfectionnement des boucliers, de la vitesse de déplacement ou de tir des cubes, déblocage d’armes supplémentaires…etc.). Le côté scoring du titre est lui aussi très important et incite à revenir sur des niveaux terminés pour améliorer ses performances. Afin de compenser la courte durée de vie du mode histoire (comptez 3-4 heures), Transcripted dispose d’un mode défi composé de 5 niveaux (très) relevés. Ici il s’agit de faire tout simplement le meilleur score avant de mourir. Le tout est réellement addictif et accessible grâce notamment à des contrôles (au clavier/souris ou manette) irréprochables. On pourra seulement déplorer l’absence d’un mode coopératif ou multijoueur pour se tirer la bourre autrement que via des tableaux de scores. En dehors de son gameplay, Transcripted brille dans un autre domaine : sa réalisation. Les couleurs sont chatoyantes, les environnements réussis et le tout est fluide malgré le grand nombre d’éléments et d’effets à l’écran. Comme dans beaucoup de Shoot’em Up on pourra par moment se perdre un peu à l’écran et manquer quelques données, notamment lorsque notre sonde est contaminée. Ce dernier point est aussi dû à une interface presque un peu trop discrète, mais qui ajoute à la difficulté puisqu’il faut rester spécialement attentif à son état. L’écran ne clignote pas en rouge comme dans les FPS modernes lorsqu’on est blessé et la vie ne se régénère pas … Pour conclure au niveau de la réalisation, impossible de ne pas parler de l’aspect audio magistral du jeu. Si les bruitages et les voix françaises sont impeccables, c’est surtout la musique qui marque le plus. Forcément un peu répétitives au bout de plusieurs heures de jeu, les pistes électroniques du titre sont variées et d’une qualité qui force le respect. Rares sont les OST qui m’auront autant marqué !
Disponible sur Windows et Mac via la plateforme Steam, Transcripted est un vrai bonheur à jouer, surtout pour les amateurs de shoot’em up. Le studio Alkemi derrière ce bijou a apporté à son jeu un soin impressionnant et propose d’ailleurs une démo pour se faire une idée avant de débourser les 10 petits euros demandés. Le titre est tellement addictif qu’une fois celui-ci terminé on en redemande et à défaut d’avoir plus de niveaux ou de modes de jeu on rejoue et tente d’améliorer son score. Transcripted est un jeu indépendant qui mérite qu’on s’y penche tant le mélange des genres est réussi et pourra peut-être même convaincre quelques réfractaires à l’un des deux genres dont il s’inspire avec brio !
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