Premier titre des développeurs de jeux indépendants Freebird Games et quatrième de Kan Gao, son créateur, To The Moon débarque comme un OVNI en 2011. A l’opposé des blockbusters que sont cette année-là Battlefield 3 ou encore Assassin’s Creed Brotherhood, ce petit jeu indépendant se démarque par son univers poétique et profond. Amis gamers, si certains d’entre vous êtes à tendance pleurnicharde, préparez vos mouchoirs.
Test de To The Moon sur PC
Pour toi, je décrocherai la lune
Basé sur le principe du point & click, l’oeuvre de Freebird Games est un jeu « d’aventure ». Vous remarquerez les guillemets car, à l’instar d’un The Walking Dead, c’est plutôt en réalité un visual novel. Le gameplay existe, mais il est en retrait. Tout se joue à la souris, vous n’avez qu’à cliquer à l’endroit où vous souhaitez déplacer le personnage, et il y va. Rien de très compliqué, mais là n’est pas l’essentiel de cette oeuvre. Développé sous RPG Maker, To The Moon brille par la simplicité de ses graphismes. Ne vous attendez pas à une qualité à vous exploser la rétine, non. Ce jeu d’aventure est à l’image d’un RPG 16-Bit. Et il n’a pas besoin de plus, son côté old-school sert à son atmosphère poétique. D’ailleurs parlons-en : To The Moon n’est pas qu’un jeu, c’est surtout une sorte de roman 2.0. Une histoire qui nous est racontée, que l’on vit et que l’on ressent. Basée sur une musique de Kan Gao, l’homme à tout faire de ce jeu, To The Moon joue la carte de l’émotion et du sentimental. Le genre de jeu qui transperce votre carapace de personne insensible et qui fait chavirer votre petit cœur. Rien que ça. C’est toute cette atmosphère musicale qui plonge le joueur dans un univers marquant. La composition au piano « For River » est d’ailleurs omniprésente dans le jeu. Frissons garantis.
Dr Rosalene et Dr Watts à votre service
Dans To The Moon, vous interprétez, Dr Eva Rosalene et Dr Neil Watts, deux personnes travaillant chez Sigmund Corp. Leur travail ? Exaucer les derniers voeux des personnes mourantes. Ici, c’est le personnage de John qui est agonisant. Son voeu : Aller sur la lune. Rien de plus compliqué me direz-vous. L’autre intrigue tourne autour de la femme de John : River. Décédée deux ans avant les faits présents, elle était atteinte d’une maladie mystérieuse. Et c’est là que toute la magie de To The Moon opère. Afin de permettre à John de réaliser son rêve, vous devez retracer toute sa vie afin de la modifier, en partant du temps présent jusqu’à sa plus tendre enfance. A la manière d’un Inception, vous vous rendez dans les souvenirs de John et visionnez l’histoire de sa vie. C’est ainsi que vous comprenez peu à peu son histoire, celle de sa femme, et leur histoire d’amour bouleversante. De par cette revue de la vie de John, vous pourrez apercevoir son destin bouleversé par la maladie de sa femme, tant de thèmes propres à la vie réelle, et qui forcément touchent le joueur en plein coeur. Ce scénario fait la force du jeu, tant par sa beauté poétique, tant par sa dureté liée à la réalité de la vie. Un scénario d’ailleurs surprenant à certains moments du jeu, qui offre son petit lot de rebondissements liés à l’histoire des personnages.
Conclusion To The Moon
De par son atmosphère poétique enivrante, sa bande son sublime et son scénario difficile et beau à la fois, To The Moon est un jeu qui marque. D’une durée de vie de 5 heures, le jeu peut paraître court. Pourtant, lorsque vous l’aurez bouclé, vous n’aurez aucun sentiment d’inachevé. Juste l’impression d’avoir vécu une expérience incroyable. Un jeu profondément humain qui restera gravé, j’en suis sûr, dans votre mémoire. To The Moon est disponible sur Steam au prix de 7,99€. A ce prix là, allez-y, ça en vaut largement le coût.
Une envie de continuer le voyage sur la Lune ? Par ICI aventuriers sensibles !