Super Time Force, développé par les studios canadiens Capybara Games, s’installe sur les consoles de Microsoft (Xbox 360 et Xbox One) depuis quelques jours. Un monde rempli de pixels où on incarne soit une sorte de jeune Rambo en herbe, soit une sorte de Megaman équipé d’un bouclier ou d’autres encore… le tout dirigé par un capitaine qui a perdu la vue. Sauvez la terre des attaques de robots pixelisés qui voudront vous faire la tête au carré. Cela peut paraitre simple mais le temps sera également contre vous. Ce jeu indépendant vous fera-t- il perdre vos cheveux face à tout cela ?
Test de Super Time Force sur Xbox One
Contre la montre
Capybara Games nous propose, dans ce jeu de shoot & run, d’incarner un groupe de trois personnages, chacun ayant sa compétence différente. Jean Rambois possédant une énorme mitrailleuse, pas étonnant que Rambo apparaissent dans son nom. Ce mercenaire un peu bourrin me fait penser au héros qu’incarnait Sylvester Stallone, mais aussi à Billy, le personnage dans Predator, sorti à la fin des années 80. On retrouve Amy McKillin, une tireuse d’élite équipée d’un fusil sniper et, enfin, un personnage ressemblant à Megaman, qui est Shieldy : avec son bouclier vous pourrez repousser toute les attaques ennemies. Vous allez devoir en découdre face à des robots (Bloundbots) qui n’auront aucune pitié pour vous. Les niveaux sont différents et vous devrez vous rendre dans l’univers de l’Internet pour une histoire de plug-ins, ou bien dans un univers complétement différent qui est celui des dinosaures. Votre petite équipe aura du pain sur la planche, petite équipe qui d’ailleurs s’agrandit au fur et à mesure que vous progressez dans le jeu.
Les scénarios ne sont pas d’une originalité absolue mais la pointe d’humour rehausse ce léger manque. Le commandant Repeatsky (celui qui vous donne les opérations) est un personnage vraiment hilarant ! Comme si ces fichus robots ne suffisaient pas, un compte à rebours est affiché et vous devez finir le niveau à un temps imposé. Si vous mourrez vous aurez la possibilité de revenir quelques secondes en arrière avec un autre personnage ou le même, c’est d’ailleurs la particularité de ce jeu : rejouer le même niveau accompagné de son fantôme, un peu comme dans les jeux de voitures quand vous effectuez une course contre la montre et que vous recommencez. Vous l’aurez compris, le principal ennemi est le temps ; des objets vous feront reculer le temps mais il faudra être stratégique. La prise en main est très rapide mais aussi efficace, le gros point noir est qu’on comprend rapidement qu’en allant tout droit sans tuer certains robots, on peut vite atteindre la fin du niveau et le jeu perd tout son charme.
Le px c’est chic
Nos amis canadiens qui ont établi Super Time Force tutoient les pixels avec la plus grande des maitrises. Pour les plus nostalgiques cela nous fait penser immédiatement à nos jeux sur les anciennes consoles 16 bit ou bien les bornes d’arcade sur lesquelles on jouait comme des petits fous. Capybara Games a réalisé un énorme travail, que ce soit dans une jungle préhistorique, en zone urbaine, ou sur des voitures volantes, un peu comme dans le film Le Cinquième élément, la réalisation artistique est plus que correcte. C’est parfois un peu confus et on ne comprend pas toujours pourquoi on meurt, mais cela reste subtil. La bande son est quant à elle comme les graphismes, oldschool, et correspond idéalement au jeu. Ajoutez à cela environ cinq heures de durée de vie pour venir à bout, mais bien entendu il vous en faudra plus pour le finir complètement.
On pensait que Super Time Force n’allait jamais voir le jour puisqu’il lui aura fallu trois bonnes années avant d’arriver. Mais ça valait le coût d’attendre, puisque c’est globalement une réussite qui ne comblera pas que les fans du genre. Il reste ainsi ouvert à un plus large public !