Après un long moment d’absence et une version Wii plutôt réussie mais qui commence sérieusement à dater, Electronic Arts se relance dans la poudreuse, en publiant SSX version 2012, opus cette-fois dédié aux consoles Playstation 3 et Xbox 360. A priori totalement déjanté, le jeu de snow a-t-il cependant les moyens de combler les nombreux fans de sports d’hiver extrêmes en manque de soft dédiés à leur activité favorite? Une question qui restera en suspens jusqu’au terme de notre Test.
Test de SSX sur PlayStation 3
Quoi de neuf sur la planète Riders ?
Afin de dépoussiérer un peu le concept de base, SSX innove en offrant aux joueurs le très agréable et vaste mode Ridernet. En gros, l’on retrouve un système assez proche d’un certain mode Autolog intronisé par EA dans les deux derniers Need for Speed. Une fois connecté online, chaque joueurs peut ainsi suivre les résultats de ses amis pour par exemple tenter de battre les records fraîchement établis. De plus, ce mode de jeu principal offre plus de 150 épreuves réparties dans 9 pays et lieux tels que les Alpes, la Sybérie, les montagnes d’Afrique de même que les Rocheuses. Des décors plutôt diversifiés et offrant différents type d’épreuves allant de la course simple au mode survie, en passant par des défis permettant de gagner différents accessoires et quelques dollars supplémentaires. Car bien sûr, les 10 sportifs disponibles dans SSX pourront acquérir petit à petit de nouvelles planches et combinaisons, ainsi que des armures, afin de survivre aux descentes les plus dangereuses. « 9 courses de la mort », EA n’avait pas exagéré lors de sa campagne promotionnelle, tant certaines descentes se montrent piégeuses et complexes à aborder. Au passage, divers bonus seront à débusquer sur les pistes, comme des « flocons » quelques fois bien cachés et disposés dans des endroits particulièrement périlleux. Notons aussi l’excellent mode création permettant d’imaginer et de planifier ses propres events dans le cadre du jeu multi.
Du fun, malgré les imperfections…
Manette en main et pour peu que l’on ait pris soin de suivre les tutoriels avec attention (assez indispensable), le soft délivre immédiatement son pouvoir divertissant, grâce à une prise en main arcade relativement subtile, notamment lors de l’utilisation des sticks analogiques, particulièrement sensibles. La sensation de vitesse est-là , la fluidité d’animation aidant, et les sauts absolument invraisemblables et multiples chemins possibles offrent une réelle variété, rendant chaque descente différente et explosive. Le mode retour en arrière permet de plus de rectifier le tir après une chute mortelle dans une crevasse ou un précipice, avec une sanction en termes de temps incitant à ne pas abuser de cette option, toujours contestable mais désormais légion dans le jeu vidéo. Bien sûr, les éternelles figures acrobatiques -elles aussi démesurées- sont toujours de la partie, afin de contenter les amateurs de X-games. Dans l’ensemble, ces dernières sortent plutôt bien et donnent le loisir de s’éclater sans trop se prendre la tête, la maniabilité s’avérant assez permissive, bien que le jeu au stick analogique se montre parfois trop pointu. Cependant, le choix entre une prise en main « avec » ou « sans » permettra de contenter tout type de joueurs, amateurs d’arcade pure comme adorateurs de technicité (toutes proportions gardées). Toutefois, des réels problèmes de collisions viennent altérer cette facette du jeu. Dans SSX, il n’est d’ailleurs pas rare de rester bloquer derrière une embûche comme un réacteur d’avion (sur le site d’un crash) sans avoir d’autre solution que de faire appel au mode retour en arrière -avec la pénalité de temps que cela engendre- pour se sortir du pétrin. Par ailleurs, un problème de visibilité se manifeste cruellement lors de descentes nocturnes tournant quelque fois au cauchemar (pour ne pas dire au calvaire), notamment sur les pistes tortueuses en mode survie. Entre les innombrables chutes et les périodes de flottement total (on bouge son stick de droite à gauche sans réellement visualiser notre rider), ces épreuves auraient clairement mérité mieux. Bien heureusement, ces problèmes de visibilité ne se rencontrent que rarement dans SXX, la plupart des courses se réalisant de jour. Cependant, puisque nous évoquons les défauts du jeu, impossible de ne pas critiquer la réalisation graphique (textures notamment), assurément un ton en dessous de ce que nous étions en droit d’attendre sur PS3. Pas dramatique pour autant, la vitesse de défilement incitant à ne pas trop s’attarder sur les imperfections de SSX à ce niveau. D’autant que le le soft se rattrape sur l’aspect sonore, avec musiques électro-hip-hop assurant une ambiance branchée et efficace pour ce type de jeu. Néanmoins, certains regretteront à n’en pas douter l’absence de musiques plus axées Rock….
2012 : Un bon cru pour SSX ?
SSX s’en sort finalement avec les honneurs, en offrant un divertissement la hauteur de ses ambitions, et c’est bien là l’essentiel. Nous attentions un jeu de snow au Gameplay arcade, fun et bourré d’adrénaline et c’est exactement ce que rend le soft d’Electronic Arts. En prime, les joueurs apprécieront le contenu tout de même consistant (nombreuses épreuves, jeu en ligne, accessoires, bonus…), la qualité d’animation et la bande sonore généralement de bon ton. Appréciable aussi, le choix laissé aux joueurs entre deux types de commandes, l’un très permissif et accessible et l’autre, résolument plus pointu. Cependant, les perfectionnistes trouveront clairement à y redire, tout d’abord d’un point de vue purement technique, avec des graphismes et effets spéciaux un peu justes sur une console H.D, de même qu’une gestion des collisions pour le moins approximative. De plus, certaines courses manquent cruellement de luminosité (descentes nocturnes) rendant les parties purement injouables. Les pistes les plus tortueuses s’avèrent par ailleurs difficiles à aborder dans le cadre du jeu au stick, beaucoup trop sensible pour permettre une prise en main suffisamment précise dans ces conditions. Toutefois, ce format de descente ne représentant que 10% du contenu dans le domaine, la gêne occasionnée sera relativement brève, sachant que l’on pourra toujours passer sur certaines étapes. Enfin, l’absence de musiques aux sonorités plus « pop/rock/metal » se fera cruellement ressentir chez certains d’entre nous, contraints de se coltiner de l’électro ou du Hip-Hop…ou d’écouter leurs propres musiques, ce qui règlera le problème de manière radicale ! Au final, avec son approche arcade du snow et sa durée de vie plutôt importante pour qui accrochera au gameplay, SSX version 2012 réussit son retour sur consoles en délivrant la dose de fun que nous attendions de lui. Reste à faire abstraction des quelques défauts pour se laisser glisser en toute simplicité…
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