Proposant aux joueurs d’explorer un monde cruel où la violence et la fraternité sont étroitement liés, Sleeping Dogs vient de débarquer sur consoles. Un GTA-Like dans la ville de Honk Kong, qui semble avoir bien des atouts pour surfer sur la vague des « softs » à environnement ouverts : un flic au passé douloureux infiltré dans une triade chinoise, des voitures, des flingues et du Kung-fu, bref, un cocktail qui semble bien séduisant sur la papier !
Mais qu’en est-il réellement de la production de Square Enix ? Sleeping Dogs a-t-il de quoi faire rugir de plaisir les joueurs assoiffés d’aventures dans le milieu du crime ?
Test de Sleeping Dogs sur PlayStation 3
De l’action décomplexée
Ce qui frappe d’emblée dans Sleeping Dogs est la maniabilité du héros. Le joueur fait ainsi connaissance avec Wei Shen, un policier infiltré dans le milieu du crime. Lors de la toute première séquence de gameplay, ce dernier fera ainsi preuve d’une grande agilité lors d’une course-poursuite haletante. Rapide et puissant, le personnage se déplace avec brio entre les obstacles. Il saute, escalade et esquive les passants avec une fluidité qui devrait aisément séduire les amateurs d’action pure et dure. Cette toute première immersion dans le monde du crime se montre alors plutôt accrocheuse. Une entrée en matière qui reflète d’ailleurs plutôt bien la qualité du « soft » en matière de jouabilité. En effet, Sleeping Dogs offre une bonne dose d’adrénaline à qui veut bien goûter l’aventure. Wei Shen est ainsi non seulement capable de se déplacer à pied, mais peut, comme dans tout bon GTA-like, prendre la route à bord de différents véhicules. Toutefois, si les phases à pied sont particulièrement réussies, avec notamment la possibilité de rosser les voyous à grosse dose de Kung-fu, la prise en main des véhicules se révèle moins réussie.
La conduite manque en effet de souplesse et l’animation de Wei Shen au volant reste assez limitée. Néanmoins tout cela n’a pas vraiment d’importance car ce que le « soft » perd en fluidité est compensé par le plaisir procuré à bord des différents véhicules. La conduite, bien que rigide, est donc particulièrement simplifiée, ce qui permet de slalomer furieusement dans les rues de Honk Kong à une allure folle. Et c’est tant mieux, car déambuler sur la map au gré des différentes missions que propose Sleeping Dogs se révèle particulièrement plaisant. La ville possède en effet un charme unique : le souci du détail est présent à chaque feu rouge, l’ambiance sonore se montre diablement efficace et d’une manière générale, les doublages sont de très bonne facture. Le tout sert parfaitement une trame scénaristique mettant en valeur le dilemme du héros, partagé entre sa loyauté envers la police et lson désir de vengeance.
Une histoire de violence entre deux karmas
L’histoire de Wei Shen est jonchée d’une série de deuil, dont la mort de sa sœur causée par les gangs de la Triade. Après avoir grandi dans la ville de Honk Kong, le héros, une fois exilé aux États-Unis, est devenu policier. Son retour dans sa ville natale laisse donc présager les actions les plus noires. Toute la dynamique du « soft » repose alors autour de plusieurs questions de taille : jusqu’où ira Wei Shen pour infiltrer la triade honkongaise ? Et surtout, ne basculera-t-il pas dans la criminalité ?
La force de Sleeping Dogs est donc de proposer précisément un scénario dans lequel l’ascension dans monde de la criminalité se fait en parallèle d’une conduite morale à ne pas oublier. Intéressante sur la papier, cette approche se reflète de manière très intelligente dans le gameplay. Entre des missions pour la triade et la police, le héros se verra attribuer différents points d’expérience qu’il s’agira de redistribuer afin de débloquer de nouvelles compétences propres au profil de Wei : en tant que policier il deviendra ainsi possible de voler une voiture sans déclencher l’alarme, ou encore, en tant que membre de la triade, de désarmer un adversaire.
Toute la dynamique du jeu est portée par la qualité du scénario auquel s’ajoute d’ailleurs une réalisation graphique de qualité. Certes, certains bugs de collision que l’on retrouve souvent dans ce type de jeux sont présents, mais la modélisation du héros ainsi que des personnages secondaires se révèle à la hauteur. On notera toutefois des effets de lumières plutôt décevants, laissant apparaître des couleurs un peu baveuses lors de certaines séquences et en particulier lors des plus sanglantes, ce qui aura pour conséquence de laisser une impression de mauvais goût lorsque l’hémoglobine sera inévitablement de la partie. Rien de bien gênant cependant, si l’on prend en compte la qualité et la fluidité de l’animation des combats durant lesquels Wei viendra à bout de ses ennemis avec élégance. En effet, il sera possible d’enchaîner les combos les plus dévastateurs avec un réalisme plutôt réjouissant, tout en esquivant les assauts des adversaires via la pression sur un bouton donné. Des combats à main nue que les séquences guns fight viendront également renforcer par leur efficacité!
La triade attaque!
Avec Sleeping Dogs, Square Enix livre un divertissement de très bonne facture. L’univers du crime est omniprésent et distille une ambiance parfaitement bien maîtrisée. Certes, le scénario n’est pas exceptionnel, mais il demeure cependant que celui-ci offre l’occasion de goûter pleinement à une aventure pleine de rebondissements. Les combats de rue sont plaisants, et même si la direction graphique n’est pas totalement exempte de défaut, cette dernière n’aura aucune difficulté à convaincre les aficionados du genre!
Pour plus d’informations sur Sleeping Dogs, rendez-vous sur son site officiel !