Après de longs mois d’absence et une version “Mercenaries” en guise d’amuse-bouche, Resident Evil Revelations déboule enfin sur Nintendo 3DS pour le plus grand bonheur des fans de survival-horror. Plus qu’un énième opus, ce dernier incarne à lui seul les espoirs de toute une communauté de joueurs dans l’attente d’un Resident Evil renouant avec ses lettres de noblesse. Enfin le jour J ? Réponse tout de suite.
Test de Resident Evil Revelations sur Nintendo 3DS
La croisière ne s’amuse pas
Si le scénario de Resident Evil Revelations ne retiendra pas particulièrement notre attention des bio-terroristes envisagent de semer un virus « zombiesque » sur la planète entière- le contexte choisi par les développeurs a déjà le mérite d’apporter un peu de fraîcheur après les visites de plusieurs villes, trains et autres manoirs par le passé. Car cette fois, Jill, Chris, Jessica ou encore Parker vont être confrontés à une situation des plus angoissantes, l’action se déroulant sur un paquebot perdu en haute mer et qui plus est peuplé –on s’en doutait un peu- d’abominables créatures. Cependant, plusieurs pirouettes du scénario permettent de « voir du pays », par exemple en visitant des étendues polaires (loups mort-vivants au programme !), ou encore en effectuant des analyses sur une plage peu hospitalière. Voilà qui nous amène à évoquer la mécanique de cet opus, qui se déroule dans l’esprit d’une série télévisée comprenant plusieurs épisodes. Surprenant et plutôt intéressant. Autre facette à stipuler, la présence de dialogues et voix off intégralement en Français (assez réussis qui plus est), une première dans un Resident Evil ! Du coup, d’emblée, une atmosphère un peu particulière -car inédite- s’installe dans le soft…Cette bonne impression initiale va, bien heureusement, se confirmer dès les premières secondes de jeu qui confirment les promesses entrevues au travers des différentes démos offertes aux joueurs ces deniers mois. En effet, l’on retrouve immédiatement des sensations et émotions proches de celles rencontrées dans les 4 premiers volets de la série, le contexte du paquebot aux couloirs exigus aidant. Des tapisseries Kitch aux flaques de sangs gisant un peu partout sur le chemin, l’on se met très vite dans l’ambiance. D’autant que graphiquement,Resident Evil Revelations inflige de suite une claque monumentale !
La beauté de l’horreur
Pas habitués à voir des jeux matures aux graphismes réalistes sur Nintendo 3DS, l’on découvre finalement, pour la première fois, ce dont est vraiment capable le hardware. Des jeux de lumières aux textures des protagonistes en passant par les décors riches, obscurs et détaillés à souhait, il n’y a pas à dire, Capcom a assuré. Et, chose rare, l’activation de la 3D va même permettre d’améliorer encore la qualité des graphismes et notamment du rendu des combinaisons des membres du BSAA, avec un effet proche de la haute définition assez étonnant à découvrir. L’aspect relief apporte bel et bien également un gros plus, faisant de la 3D un élément indispensable de cet opus, bien que le soft soit très réussi de base, c’est-à-dire sans l’utilisation de cette fonction propre à la Nintendo 3DS. Ainsi, pour la première fois, l’on se force à rester à proximité d’une prise de courant afin de ne jamais manquer de batterie, la 3D étant toujours aussi gourmande dans le domaine. Bonne nouvelle pour ceux qui craignaient d’éventuels mots de tête, Resident Evil Revelations supporte parfaitement la fonction et n’en abuse jamais. Par ailleurs, les multiples cinématiques et autres cut-scènes y gagnent grandement en réalisme, toujours dans un souci d’immersion poussé à son apogée. Pour couronner ce succès technique, la bande sonore ajoute également sa pierre à l’édifice, en alternant entre musiques d’ambiance et sonorités plus « scénario catastrophe » lors des cut-scènes, ce afin de ne pas perdre le joueur dans une forme de train-train potentiellement soporifique. Les bruitages multiples (cris, hurlements en tous genres, gouttes d’eau, détonations, etc…) contribuent tout aussi favorablement à l’ensemble, nouvelle preuve des capacités techniques bien réelles de la console.
Des ombres au tableau
Cependant, quelques ombres au tableau subsistent. Commençons par la moins problématique, à savoir un léger effet de pixellisation plus ou moins visible selon les jeux de lumière utilisés, principalement en fonction 3D. Rien de très flagrant ni de bien gênant, donc passons. La véritable –et unique- critique technique portera plutôt sur l’animation, parfois perfectible. Car, si les scènes d’action pure ne souffrent jamais de soucis notables et si les mouvements des personnages demeurent fluides en toutes circonstances, les temps de chargement viennent régulièrement nuire au bon déroulement de certaines phases. Ainsi, lors d’une sauvegarde, l’action ralenti parfois subitement, l’espace de 2 petites secondes, défaut encore plus récurent lors de la prise d’un ascenseur occasionnant de vilaines saccades lors des déplacements au sein de la cabine. Ultime critique, à l’égard de quelques petits bugs sonores faisant leur apparition ici et là pour qui ne prendra pas soin de rester planter jusqu’à la fin d’une conversation ou d’un monologue. Alors oui, nous chipotons, car ces quelques problèmes ne viennent jamais ternir les périodes intenses ou de suspens mais tout de même! Pour le reste, Resident Evil Revelations affiche un sans faute insolent, à commencer par le biais de son gameplay, parfaitement adapté aux commandes de la console (Test réalisé sans le Pad additionnel). La gâchette R travaille de concert avec le bouton Y pour viser puis tirer sur les cibles, tandis que la croix multidirectionnelle donne le loisir de changer d’armes et options. Mais c’est aussi par le biais de l’écran tactile que le soft apporte un nouveau confort de jeu, ce dernier disposant d’icônes idéalement placées pour changer d’armes ou accessoires en pleine action et de manière intuitive. Après quelques minutes pour se faire au principe, cette nouvelle approche séduit irrésistiblement.
Souriez, vous êtes filmés
Parmi les nouveautés, notons la présence d’un scanner permettant d’analyser des matières organiques multiples, vivantes ou mortes, voire des traces d’empreintes, dans le but de gagner des atouts à utiliser ensuite pour améliorer ses armes (chargeur plus important, haut débit de tir, etc…). Un accessoire qui s’avère également utile pour débusquer des options telles que des chargeurs invisibles à l’œil nu. On se prend ainsi rapidement au jeu, avec cette envie perpétuelle de scanner la moindre portion de mur ou autre cabine de couchage délabrée, dans l’espoir de découvrir de nouveaux bonus. Voilà qui apporte un aspect recherche pas négligeable. D’autant que les performances du joueur durant ce mode campagne permettent ensuite de débloquer accessoires, missions et argent pour l’inédit mode commando, jouable en solo ou à deux en coopération, en ligne et en local. En effet, les points récoltés permettent d’acquérir régulièrement de nouvelles armes (fusil à lunette, grenades de toutes sortes, etc…). Une facette qui incite à rejouer plusieurs fois la campagne pour battre se scores, mais aussi à fouiller avec parcimonie tous les coins sombres du paquebot. Une très riche idée de nature à améliorer encore la durée de vie du soft, sachant que le mode histoire se bouclera en plus ou moins 10 heures selon le mode de difficulté sélectionné et le niveau du joueur. Dix heures qui passeront à une vitesse folle, tant les parties s’avèrent prenantes, jouissives et intenses ! Du moins à condition de disposer d’un bon niveau de jeu, certains monstres se montrant particulièrement coriaces et complexes à abattre, malgré l’arsenal mis à disposition de manière progressive au cours de l’aventure. Toutefois, certains pesteront peut-être face au nombre important de sauvegardes, automatiques qui plus est. Côté Zombies, la variété est de mise, de même que l’originalité dans certains cas, le danger provenant de multiples endroits, y compris les moins prévisibles. Voilà qui nous amène à évoquer enfin l’aspect purement angoissant, absent des derniers volets Resident Evil, mais de retour dans Revelations. Car, même si il demeure relativement simple de prévoir certaines attaques, les développeurs sont parvenus à nous prendre par surprise à plusieurs reprises dans cet opus 3DS. Bonne nouvelle car, c’est aussi pour ça que les joueurs apprécient la série… Reste également quelques surprises à découvrir (notamment via les échanges d’items via Street Pass) mais conservons un brin de mystère pour le bien de tous…
Conclusion Resident Evil Revelations
Tous les fans du style typiquement survival-horror (à l’opposé de l’approche TPS) seront comblés par Resident Evil Revelations sur Nintendo 3DS, opus faisant définitivement office de retour aux sources. Angoisse et sursauts sont en effet à nouveau au rendez-vous dans des décors « hasbeen » toujours aussi délicieux et contribuant pour beaucoup à l’atmosphère si spéciale déjà connue dans les premiers opus. Techniquement, le titre de Capcom nous prouve –s’il fallait encore des preuves- que la console en a sous le capot, bien que quelques petits défauts viennent légèrement ternir ce tableau proche de la perfection. Outre son mode scénario réellement captivant et riche de plusieurs petites trouvailles de gameplay bien trippantes, Resident Evil Revelations se dote aussi d’un mode Commando très divertissant et incitant au scoring. Enfin, félicitons Capcom pour la brillante utilisation des capacités de la console telles la 3D (juste indispensable !), la prise en main (même sans pad circulaire) ou encore les fonctions Street Pass. Tout bonnement indispensable sur Nintendo 3DS, l’un des meilleurs jeux Capcom de ces dernières années.
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