Murasaki Baby, baby, baby oh ba… Oups, navré, vraiment navré pour cela. Bref, ici, on va parler de Murasaki Baby et non d’autre chose ! Cette petite exclusivité PlayStation Vita de Sony a peu fait parler d’elle durant l’année où elle a été promue (le jeu a été annoncé l’année dernière) mais à chaque apparition, son style visuel hors du commun a néanmoins intrigué pas mal de personnes et voilà que le projet de Ovosonico, jeune studio italien, est enfin disponible sur la boutique en ligne de la PlayStation Vita. Que vaut-il donc console en mains ? Eh bien il vous suffit de lire le test qui suit pour voir ce qui se cache derrière ce titre atypique…
Test de Murasaki Baby sur PlayStation Vita
Un gameplay tactile avec du charme mais pas que
Murasaki Baby vous met donc dans la peau de… bah vous, en fait. En effet, une fois que Baby, la petite fille au ballon violet est réveillée et prête à partir à l’aventure pour retrouver sa maman, qu’elle appelle toujours « mommy », vous vous rendez compte qu’on ne la contrôle pas directement, il faut l’aider constamment dans sa quête de recherche de sa mommy avec l’aide de nos doigts, véritablement. Ici, pas de touches et de sticks demandés (sauf à un moment particulier du jeu ), tout se fait au contrôle tactile grâce à l’écran de devant et le pavé tactile arrière. Ainsi, avec vos minces petits doigts (ou grands et gros, ce qui risque quelque peu de compliquer davantage l’aventure, explications plus bas à propos de cela), vous pouvez faire avancer Baby en la prenant par la main (attention à ne pas aller trop vite vers un côté, malgré les bras extensibles de la petite, elle risque de tomber si vous lui demandez de courir), vous contrôlez également son ballon pour par exemple éviter des objets piquants sur le sol ou au plafond, vous devez toucher les (rares) ennemis afin de les faire déguerpir, faire avancer des plateformes, etc. Tout cela, on le fait sur l’écran de devant mais le pavé tactile arrière est utilisé d’une façon plutôt originale et intéressante : à chaque niveau, un ballon éclaté par vos doigts (pas celui de Baby) donne un pouvoir sur les lieux : en glissant le doigt sur le pavé, on fait changer de décor et ce dernier peut donner accès à des interactions inédites, comme faire geler certaines choses, créer de la pluie, invoquer un lapin géant bizarre qui fait éclater des rochers en faisant trembler le sol et j’en passe. Cette idée donne lieu à des phases de plateformes et des énigmes plutôt bien imaginées et fort sympathiques à faire, malheureusement, tout n’est pas parfait avec ce système : déjà, les doigts ne sont pas toujours reconnus comme il faut et il est donc parfois difficile de simplement prendre la main de Baby. Ensuite, certaines phases demandent de mettre plusieurs plusieurs doigts sur l’écran, ce qui gêne facilement la visibilité et peut parfois amener à des morts (enfin, morts, pas vraiment : si le ballon de Baby éclate, il faut recommencer un passage, pas de mort au sens propre donc) stupides, les rares du jeu d’ailleurs. Cela amène directement au principal souci de Murasaki Baby : il est beaucoup trop simple. Dans chaque niveau, il n’y a que quatre pouvoirs et lorsqu’un nouvel obstacle fait face, on reste rarement coincé plus de dix secondes tant les manœuvres à faire sont évidentes, ce qui enlève au final un peu de plaisir. Aussi, vous vous en doutez bien après avoir lu tout cela, mais il ne faut surtout pas être allergique au gameplay tactile, sous peine de détester le jeu puisqu’il ne propose quasiment que cela, gare à vous donc ! Cependant, sachez que ce gameplay fait malgré tout son petit effet, notamment avec la fin du jeu assez surprenante (le seul véritable moment important du scénario d’ailleurs, le reste du jeu étant surtout constitué de la recherche de la mère de Baby et de petites situations liées aux autres personnages de l’histoire), tout comme l’est l’univers du soft d’ailleurs.
Murasaki Baby ou l’univers aussi morbide qu’enchanteur et petit
La principale force de Murasaki Baby, c’est son univers, en passant par les lieux et les personnages, tout d’abord Baby. La petite fille, semblant tout droit sortie d’un film comme L’Étrange Noël de Monsieur Jack, est inquiétante de prime abord à cause de son design (grosse tête, bouche au dessus des yeux, coiffure mal faite…) mais on s’attache rapidement à elle par ses petits cris, ses états d’âmes et ses « Mommy ! », la petite tient vraiment à retrouver sa chère maman assez mystérieuse ! Elle réagit différemment à chaque situation et à chaque personnage : peur, inquiétude, curiosité, ravissement, bonheur, bravoure, Ovosonico a bien travaillé de ce côté-là. Les autres personnages ont eux aussi des looks dérangés, tout comme leurs esprits et c’est à vous (ainsi que Baby) de les aider à affronter leurs démons. L’univers, lui, est sombre et étrange à souhait avec des décors vivants semblant sortir d’un cauchemar ou d’un rêve fort bizarre. Le mélange entre 3D et 2D est superbement réussi, seul un léger aliasing est présent pour ternir un peu le tableau mais dans l’ensemble, Murasaki Baby s’en sort d’une main de maître d’un point de vue visuel, même si ce sont surtout les arrière-plans qui se renouvellent au cours de l’aventure. L’univers torturé est accompagné d’une bande-son qui l’est tout autant : cris, pleurs, éclatements de joie, les bruitages passent par de nombreux sentiments pour un résultat poignant et les musiques sombres et mélancoliques finissent d’apporter une touche délicieusement macabre (sans aller au morbide, le jeu étant également destiné aux enfants, même si parfois, certains passages ont légèrement de quoi perturber) au tout, sans compter que la musique de fin est composée par Akira Yamaoka, célèbre pour son travail sur Silent Hill, une oeuvre qui a d’ailleurs fortement inspiré Ovosonico pour les musiques de Murasaki Baby, cela se ressent fortement. Quel dommage donc que le jeu soit trop court : en plus d’être facile, il se finit beaucoup trop rapidement, deux à trois heures grand maximum sont demandées, on a certes affaire à un jeu disponible uniquement en téléchargement mais une aventure plus longue n’aurait pas été de refus… Sans ses défauts, Murasaki Baby aurait pu devenir un grand classique du catalogue PlayStation Vita mais au final, ce n’est pas le cas, même si le soft est tout de même conseillé pour ses idées intéressantes et son univers détonnant. Si cela vous suffit, alors n’hésitez pas, Murasaki Baby pourrait bien vous plaire mais prenez tout de même garde à ses défauts !
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