Nippon Ichi Software, toujours avare en nouveaux RPG en tous genres, revient une nouvelle fois avec un titre haut en couleurs et complètement barré. En effet, la jolie mais machiavélique Chou-Chou, qui s’est autoproclamée déesse incontestée, a dans l’idée de conquérir sept planètes pour des raisons qu’elle-même ne semble pas connaître. Et pour se faire, elle entraîne donc ses amis Altis et Ruyto à bord de leur vaisseau afin de « peoniser / séduire » tous ceux qui croiseront leur route. C’est ainsi qu’elle fera la découverte de nombreux alliés de même que de quelques ennemis qui ne se laisseront pas faire.
Test de Mugen Souls sur PlayStation 3
Oppa Moe Style !
Parlons peu mais parlons bien de la réalisation, à l’instar de Neptunia, nous retrouvons un univers en 3D avec des personnages réalisés en Cell Shading. Si ces derniers sont particulièrement réussis avec leurs looks improbables et pourtant ô combien attachant, on ne peut pas en dire autant pour le moteur 3D qui se révèle poussif. Effectivement, les décors sont plutôt vides et manquent cruellement de détails dans les niveaux visités. De plus, un effet de flou très désagréable suivant certaines situations est présent, on est en 2012 que diable… L’univers ne manque malgré tout pas de charme et on se laisse facilement transporter. Attention toutefois, cet opus ne sera pas à mettre entre toutes les mains avec son style limite Ecchi.
En ce qui concerne la bande sonore, elle a été confiée aux sempiternels Tenpei Sato et Kaneko Kenji, bien connus des fans de Nippon Ichi Software. Nous nous retrouvons dès lors avec des sonorités qui ont déjà fait leur preuve dans les Disgaea ou bien encore dans X Edge et Hyperdimension Neptunia. Malgré le fait que les musiques ne surprennent pas les fans, elles collent, une nouvelle fois, très bien au titre. Mineko Yamamoto signe l’opening comme elle l’avait fait avec Atelier Totori, un vrai régal pour les oreilles.
Le Centre Névralgique !
Si l’on peut reprocher au moteur 3D ses faiblesses, ce n’est pas le cas du gameplay qui s’avère quant à lui particulièrement complexe et profond ! De ce fait, il faut vous armer de patience pour en comprendre toutes les subtilités. Dans Mugen Souls, fini les cases pour se déplacer, vous pouvez aller où bon vous semble tant que vous restez dans le cercle prédéfini pour chacun des quatre protagonistes disponibles sur le terrain. Il est d’ailleurs possible de les changer à tout moment durant le combat ; les attaques combinées complètement loufoques sont toujours de la partie. De la même façon que le géo panel de Disgaea, nous retrouvons ici les « Cristaux » qui ont une incidence toute particulière au cours des rixes. Ils possèdent trois effets :
- Le premier permet de convertir tous les ennemis en items.
- Le deuxième, de les transformer en Shampuru et ainsi agrandir votre collection.
- La troisième fonction « Frenzy » est bien plus dangereuse puisqu’elle booste les stats de tous les adversaires.
Mais qu’est-ce donc que ces Shampuru, me direz-vous ? C’est très simple, Chou-Chou possède le pouvoir de charmer n’importe qui pour le rallier à sa cause, une fois séduit, celui-ci se transformera en une sorte de lapin tout mignon. Pour ce faire, elle use de son Moe Kill qui l’habilite en trois phrases de réussir ou non à enjôler son opposant. Kantan Sugimasu ! (Trop facile !) Oui… mais non, car il ne faudra pas oublier de bien choisir quelle phrase et quel costume – au nombre de sept – utiliser en fonction du caractère de votre rival. Sachant que seule Chou-Chou peut se servir du Moe Kill et qu’elle ne peut changer de forme qu’un certain nombre de fois suivant son niveau, vous comprendrez vite le casse-tête engendré. Surtout qu’il ne faut pas oublier les trois effets suscités plus haut. Heureusement des internautes ont pensé à réaliser un petit tableau récapitulant les multiples caractères disponibles en les associant avec chaque phrase.
Et ce n’est pas tout puisque des réactions en chaîne sont envisageables grâce au Mode Blast qui prend tout son sens une fois activé. En combinant vos skills avec ce dernier, votre attaque va permettre d’envoyer valdinguer vos concurrents sur ceux d’à côté ou bien sur les fameux cristaux et peut-être même sur vos camarades. Comme aux échecs, il faut prévoir des coups à l’avance. Enfin, comme si cela ne suffisait pas, notre petit démon peut envoyer une gigantesque « Peon Ball » façon Genkidama, qui pourra grossir de plus en plus par rapport au nombre de Shampuru récupérés. Pour éviter que celle-ci ne vous explose à la figure, il ne faut pas oublier de tenir compte du pourcentage indiqué en haut à gauche de l’écran – plus il est élevé plus le risque qu’elle explose est grand –. Sachant qu’elle grossit tout au long de l’aventure, il ne faut vraiment pas se rater puisqu’elle peut atteindre dix milliards de kilomètres de diamètre.
Et comment passer à côté des combats dans l’espace avec votre imposant vaisseau, le G-Castle. Ils se déroulent au tour par tour, plusieurs choix vous sont alors proposés, comme le tir rapide, l’absorption des dégâts ou encore la percée de la défense. D’autres techniques sont bien entendues déblocables au fil de l’histoire. Avant chaque action, l’antagoniste vous donne quelques indications sur ses intentions.

Nolife en vue !
Une fois le gameplay bien en main vous aurez tout à loisir de vous attaquer aux différents modes disponibles et autres joyeusetés.
Commençons d’abord par la création de nouveaux caractères, comme pour Disgaea, vous avez accès à un certain nombre de classes. Néanmoins, cette fois-ci, la personnalisation est bien plus poussée et n’est pas cantonnée au simple choix des jobs. A vous donc de choisir : la coupe de cheveux, la forme des yeux, la voix en passant bien entendu par le choix des couleurs de la peau etc… A savoir qu’une fonction fusion de Peon est également disponible, cela permet de récupérer des compétences qui s’ajouteront au premier choisi. Cependant, une fois la fusion finie, ces derniers se retrouvent au niveau 1 !
Venons-en au Mugen Field, qui est une arène composée de divers étages – 100 niveaux maximum – où se déroulent des combats consécutifs. C’est l’endroit idéal pour gagner de l’expérience à foison, attention tout de même, la puissance des ennemis augmentent au fur et à mesure. Soit dit en passant, si l’un de vos alliés meurt, il vous sera impossible de le ranimer à moins de sortir du Mugen Field. En outre, il n’est pas rare de tomber au hasard sur des boss et notamment les plus redoutés : les Slumbering Boss. Si de prime abord, ils vous laissent tranquille, ce n’est qu’une fois que vous prendrez les devants pour les attaquer qu’ils riposteront. Des vaisseaux ne se gênent pas pour apparaître. Enfin, une fois les niveaux 10, 30, 60 et 100 atteints, le Mugen Break Room sera accessible. C’est d’ailleurs par ce biais que vous avez la possibilité de trouver des objets inédits. Pour les plus courageux, la vraie fin ne se dévoilera qu’ au 100ème étage.
Finalement, il existe un moyen de booster ses stats avant d’aller combattre, c’est en passant dans les Hots Springs ou Sources Chaudes. Selon le shampoing et le savon utilisés, votre attaque pourra être boostée de 50%, par exemple. Comme quoi un bon bain passé en charmante compagnie, ça redonne toujours des forces.
Une aventure idéale pour les fanas de challenge…
En conclusion, si vous connaissez un tant soit peu les jeux Nippon Ichi Software et que vous êtes en manque, ce Mugen Souls est définitivement fait pour vous ! Pour les néophytes, il va falloir vous armer de patience et avoir beaucoup de temps à perdre devant vous. Car si finir l’histoire ne prend pas trop de temps, le Mugen Field est une autre paire de manches surtout si vous comptez atteindre le dernier étage et d’autre part faire évoluer votre personnage au level 9999 ! Sans oublier les trophées très convoités des chasseurs. Au passage, une flopée de DLC sont accessibles dont la moitié sont gratuits vous donnant moult items afin d’aider les débutants !
Le soft est d’ores et déjà disponible dans toutes les bonnes crèmeries et se décline en trois versions :
- L’édition standard ne comprenant que le jeu ;
- L’édition limitée ajoutant une éponge en forme de Shampuru et une serviette de bain rose vendue 65$ ;
- L’édition ultime, quant à elle, ajoute en plus trois figurines pour 99$.
Malheureusement, ces deux dernières ne sont disponibles uniquement par le biais de la boutique de l’éditeur. Je vous rappelle également que le titre possède un site officiel ici.