Si Metro 2033 avait su déchaîner les passions en offrant une alternative au FPS bourrins du moment, Metro: Last Light avait su confirmer qu’il fallait dorénavant compter sur les membres de 4A Games dans le milieu des jeux AAA qui ont de la gueule. Même si ce dernier avait reçu des critiques légèrement moins élogieuses, il n’en demeurait pas moins un excellent titre de la génération précédente. Ces deux titres n’ayant pas forcément eu un impact médiatique énorme, il est sans doute normal que bon nombre d’entre vous n’aient pas eu connaissance de leur existence. Cependant pas de panique, car à l’heure où les éditions remastérisées pleuvent sur la nouvelle génération, les jeux de 4A Games ne dérogent pas à la règles, et le studio nous offre une version retravaillée graphiquement pour l’occasion, et celle-ci porte le doux nom de Metro: Redux.
Test de Metro: Redux sur PlayStation 4
La remastérisation ça a du bon
Metro: Redux est donc une remasterisation des deux jeux Metro du studio 4A Games. Depuis quelques temps la next gen reçoit de plus en plus de remasterisation, et c’est à se demander si cette banalisation du remastering est justifié. En ce qui concerne Metro: Redux, on ne va pas vous faire attendre plus longtemps, c’est clairement une réussite technique qui surclasse aisément les versions d’origine. Mais pour commencer, la série Metro, c’est quoi ? Il s’agit de jeux dans le genre FPS qui offrent une ambiance comme nul autre FPS n’en procure. L’action se déroule en Russie, et plus précisément dans le métro de la ville de Moscou. Suite à une guerre nucléaire, la population n’a eu d’autre choix que de se réfugier dans les tunnel du métro. Point de départ d’une seconde vie souterraine pour des tas de gens, ils ont du s’acclimater, mais aussi et surtout se battre pour survivre dans un environnement insalubre, à l’arrière-goût de rouille. La guerre ayant laissé place à une sorte d’hiver nucléaire à la surface, il va de soit que la menace n’est désormais plus militaire. Des créatures que l’on croirait tout droit sorties des enfers se sont alors immiscées dans le réseau du métro, forçant les derniers survivants à se réfugier dans les différentes stations, transformées alors en bastion permettant de rester à l’abris des Sombres, les créatures venues de l’ombre, à la noirceur aussi profonde qu’oppressante. La sécurité est donc maintenue, mais pour combien de temps ? Le jeu n’est finalement un FPS que dans la façon dont on se déplace et dont nous nous battons. S’il fallait donner un qualificatif à ces jeux, ça serait plutôt un mix entre un FPS et un survival-horror. L’ambiance est pesante, oppressante, et la lumière semble désormais être une denrée rare, et nous évoluons constamment dans des environnements sombres. Les munitions n’étant pas distribuées en masse, l’impression de peur de la mort est constante et fait monter l’adrénaline comme rarement dans un FPS. Si il y a bien une chose qui fait la différence dans Metro: Redux, c’est bien son ambiance qui nous laisse avec la gorge serrée et nous offre des scènes post-apocalyptiques absolument incroyables dont le cinéma devrait largement s’inspirer. Ajoutons à ça les graphismes améliorés de cette version next gen qui offrent des textures plus fines, des effets d’éclairages et de lumières bien plus détaillés, et se retrouve avec les meilleures versions de Metro 2033 et de Metro: Last Light.
Jamais sans mon masque à gaz
Il faut noter que Metro: Redux peut s’appréhender de deux manières différentes. La première étant de jouer en mode « survie », les munitions se feront plus rare, et il faudra alors faire attention aux prises de décision trop hâtives. La deuxième manière sera la manière forte, les munitions ne sont désormais plus offertes au compte-goutte, on peut alors défourailler un peu plus avec nos armes lourdes et avancer un peu plus à la manière d’un FPS classique. L’intérêt du jeu, vous l’aurez compris, prend toute son essence dans la première façon de jouer, c’est à dire un peu à la manière d’un survival. L’ambiance étant pour le coup assez dépendante de l’état dans lequel nous nous trouvons, celle-ci se trouve amputée en partie de son charme si nous avons assez d’armement pour attaquer tout un pays. Le challenge ultime étant de jouer dans le plus haut mode de difficulté avec les munitions limitées. Là, l’interface disparaît alors complètement de notre écran, laissant place à une immersion bien plus poussée, nous rapprochant presque des sensations que nous pourrions avoir devant un film. Petite subtilité dans cette série, il s’agit du masque à gaz. Cet objet pourrait alors être anodin si sont utilisation n’était pas poussée à l’extrême. C’est certainement l’un des éléments les plus important de l’immersion, mais qui joue aussi beaucoup en terme de gameplay. En effet, ce masque sera indispensable tout au long du jeu et devra être préservé de la casse. Pour ce faire il faut alors penser à l’enlever lors des affrontements si possible, mais il faut aussi changer son filtre, sans quoi la mort par asphyxie ne sera pas bien loin. Autre petite originalité, le moyen de paiement dans le métro est la balle de mitrailleuse, il faudra alors accumuler une certaines quantité de balles pour s’équiper convenablement auprès des vendeurs des stations. C’est un point de détaille qui en dit long sur l’état ambiant dans lequel se trouve les survivants. Pour le reste il s’agit d’un FPS classique lorsqu’il s’agit des affrontements, avec les types d’armes habituels que l’on retrouve régulièrement dans la plupart des FPS. Vous l’aurez compris Metro: Redux n’est pas un FPS comme les autres dans le fond, même s’il le reste parfois sur la forme.
Du contenu à foison et des nouveautés en sus
Bien évidemment, nous l’avons déjà dis, mais les graphismes ont été très sensiblement améliorés, mettant les deux jeux à un niveau assez similaire en terme de rendu. De plus le contenu des jeux originaux ainsi que leurs DLC sont inclus dans cette remasterisation. Au niveau des nouveautés susceptibles de provoquer l’achat même chez les propriétaires des jeux originaux, nous pourrons cité le mode Ranger. Nous en parlions un peu plus haut, celui-ci permet de pousser le joueur dans ses derniers retranchements, offrant un niveau de difficulté inégalé ainsi que la suppression totale de l’interface, le challenge ultime de tout vrai gamer en somme. Ce qui est intéressant dans ce cas précis, c’est la possibilité de rendre Metro: Last Light plus orienté survie qu’il ne l’était à l’origine. En effet, nombreux étaient ceux qui trouvaient le second volet de la série trop bourrin. De ce fait en optant pour une orientation en mode survie dans les réglages, couplé à un mode de difficulté adapté, il ne sera plus possible de foncer dans le tas sans réfléchir et les sensations ressenties dans le premier jeu de 4A Games devraient alors réapparaître. Bien entendu les défauts des jeux originaux n’ont pas disparus, les jeux n’ayant pas subis une refonte totale. De ce fait nous nous retrouvons avec des jeux possédant une caractéristique qui se trouve être aussi bien une qualité qu’un défaut. Il s’agit de l’immersion. Si les développeurs ont voulu que le joueur soit le plus possible dans le jeu, cela s’est fait au détriment de la lisibilité des affrontements et c’est une chose qui se ressent dès le début du premier jeu. Les environnements étant très sombres et les ennemies tout autant, il est parfois compliqué de s’y retrouver, ce qui créer certains moment de panique totale. Mais heureusement cela est contre balancé par une bande son à toute épreuve. Celle-ci offre des musiques d’ambiance juste parfaite, et les sons émis par les créatures lorsque l’on parcours les tunnels renforcent un peu plus cette impression de jouer à un survival.
Conclusion Metro: Redux
Que retenir au final de ce Metro: Redux qui regroupe Metro 2033 et Metro: Last Light ? Qu’il est certainement l’une des meilleurs expériences FPS sur next gen, et ce malgré le fait qu’il s’agisse d’une remasterisation. C’est triste de le dire comme ça, mais il en est ainsi. Les possesseurs des jeux originaux n’auront pas particulièrement d’intérêt à dépenser 39.99 euros pour les ravoir sur PlayStation 4, sauf si, comme je l’ai dit, vous êtes à la recherche de challenge. Dans ce cas là aucun doute que vous serez servis, et vous pourrez refaire votre jeu fétiche dans un mode de difficulté bien plus élevé. Pour ceux en revanche qui ne possèdent pas les jeux originaux, alors il serait tout simplement inenvisageable de passer à côté de Metro : Redux, qui pour un prix très raisonnable, regroupe deux excellents jeux à l’ambiance incroyable qui ne demandent qu’à vous surprendre.
Un petit détour prolongé dans le Métro ? Par ICI voyageur de l’extrême !