Récemment annoncé et présenté par Big N lors d’un Nintendo Direct, Liberation Maiden débarque déjà sur l’e-shop de la 3DS. Issu du studio Grasshopper Manufacture (Suda 51), ce dernier se présente comme un shoot-them-up dont les premières vidéos ont eu le mérite de nous mettre l’eau à la bouche. Mais Liberation Maiden tiendra-t-il le challenge sur la longueur ?
Test de Liberation Maiden sur Nintendo 3DS
Bah oui, au Japon, les politiques mouillent leur chemise !
L’histoire de Liberation Maiden ne fera pas vraiment date dans les mémoires des gamers, puisque l’on y incarne Madame le Président –Shoko pour les intimes- qui, aidée par son conseiller, Kira, va tout bonnement aller mouiller la chemise en personne afin de botter les fesses de ces extra-terrestres insolents en passe de détruire notre monde ! Culture japonaise oblige, c’est à bord d’un méca que les réjouissances vont avoir lieu, dans un jeu de tir en 3D vue de dessus ¾. Inspiré par la série Guild 01, Liberation Maiden ne fait pas dans la dentelle au vue de l’action omniprésente dans le soft.
Concrètement, le déplacement de notre héroine se fait avec le stick analogique, tandis que les touches L et R permettent de la faire pivoter sur elle-même ou d’esquiver des attaques en partant latéralement. Chose étonnante, c’est à l’aide de l’écran tactile et du stylet que toutes les attaques se déclenchent ! Assez déconcertant au début (pour celui qui n’aura pas pris soin de passer par la case tuto notamment !), ce gameplay particulier fait toutefois rapidement ses preuves jusqu’à devenir vraiment intuitif. Il suffit ainsi de pointer l’écran puis de relâcher pour tirer missiles et autres ogives sachant qu’en maintenant la pression tout en dirigeant le curseur (visible sur l’écran de dessus) sur d’autres cibles, il est possible de tirer plusieurs ennemis simultanément. Efficace mais surtout jouissif, tant le système se montre performant et réactif ! Face aux boss, il suffit de marteler l’écran (ou de charger ses coups, c’est selon) tactile en prenant garde à placer son curseur dans la cible fixée sur ce dernier, ce en suivant les mouvements du vilain E.T.
Pas si simple au début, d’autant qu’une multitude d’adversaires disséminés un peu partout sur les maps n’hésiteront pas à arroser copieusement Mme le Président. De plus, en remplissant une jauge, de super-attaques dévastatrices pourront aussi venir apporter leur soutien; de même qu’un bouclier, ainsi qu’une attaque kamikaze nommée Sacrifice Drive (effectuer des cercles avec le stylet sur l’écran), sorte de coup ultime. Des attaques supplémentaires se débloquent par ailleurs au fil de la progression, comme une sorte de laser terriblement puissant. Pour résumer, ceux ayant déjà eu l’occasion de goûter à Kid Icarus Uprising ne seront pas dépaysés par cette maniabilité, assez similaire à celle en vigueur dans le titre de Nintendo.
Côté environnements, l’on dénombre cinq grandes zones (Tokyo, Kagoshima, etc…) composées d’étendues aquatiques, de villes aux tours interminables, de zones industrielles, de forêts, autres reliefs et bien d’autres. Graphiquement, ce n’est pas mal du tout, en tenant compte du fait que nous sommes sur e-shop et non sur une cartouche de jeu classique (ce qui semble échapper à certains…), le prix est d’ailleurs là pour nous le rappeler. Evidemment, ça pixélise un peu, le clipping est de la partie et les scènes ne sont pas toujours très claires, mais tout cela ne gêne pas réellement, d’autant que l’on reste constamment captivé par les échanges de tirs et autres évitements de missiles à tête chercheuse ! La 3D n’est par contre pas vraiment exploitée, bien qu’elle apporte un petit effet sympa dans les jolies séquences cinématiques.
Un bon shoot, mais attention au rapport prix/contenu
C’est en revanche du côté de la bande-son que ça dépote un max (impossible de ne pas lever le loquet à fond !) avec des musiques nippones (chantées, s’il vous plait…) ultra rythmées qui collent merveilleusement à l’ambiance. L’atmosphère sonore peut également s’appuyer sur les bruitages pour nous emporter avec elle, grâce aux nombreuses sonorités d’affrontements (explosions, etc…) vraiment bien intégrées à l’ensemble. De plus, Shoko et Kira dialoguent régulièrement au sujet des missions et objectifs, ce qui apporte un petit charme additionnel bienvenu. Malheureusement, les voix japonaises ont été remplacées par des doublages dans la langue de Shakespeare. Dommage…
Néanmoins, c’est du côté de sa durée de vie que Liberation Maiden pêche un peu, comme beaucoup de jeux téléchargeables d’ailleurs. Comptez trois heures de jeu pour parcourir les 5 environnements, le tout avec quand même un aspect un peu répétitif, voilà qui pourrait en décourager plus d’un, surtout à un tarif de 8 euros, tout de même. Heureusement, le fait de jouer d’entrée en difficulté max rallongera un peu l’aventure, tout comme la possibilité de refaire les missions en mode libre, histoire d’exploser les scores. Les fans de scoring seront donc aux anges, d’autant que l’on reviendra avec plaisir dans ces aires de combats improvisées, histoire de couler quelques bateaux ou d’abattre d’immenses gratte-ciel, notamment.
Conclusion de Liberation Maiden
Liberation Maiden est assurément un bon shoot-them-up, plutôt réussi en termes de réalisation (comparé à d’autres jeux eshop), avec une mention plus pour l’excellente bande son. Doté aussi d’une maniabilité bien pensée et source de plaisir intense, pour peu que l’on prenne le temps de la dompter, le titre de Grasshopper Manufacture délivre une réelle dose de fun, notamment grâce à son action de tous les instants. Alors oui, l’ensemble est du coup un peu fouillis de temps à autre et les objectifs se ressemblent souvent, mais pas de quoi nous faire lâcher la console avant le dénouement, c’est à dire trois heures plus tard ! Car c’est plutôt en matière de durée de vie que Liberation Maiden nous laisse sur notre faim, même si l’aspect scoring permettra de rallonger la sauce. Reste tout de même à s’alléger de 8 euros, sans doute un luxe pour trois heures de plaisir. Si vous en avez les moyens, ne vous en privez toutefois pas…