Test Injustice : Les dieux sont parmi nous PlayStation 3

Tremblez pauvre mortels, car la colère des dieux n’est pas loin de s’abattre sur vous !

Par chance, tous les gamers de la Terre auront une occasion de prendre en main leur destin et de rentrer corps et âme dans la bataille. Injustice : Les dieux sont parmi nous vient en effet de débarquer sur consoles de salon et Ô surprise, le « soft » est signé NetherRealm, le studio déjà à l’origine du très jouissif Mortal Kombat, dernier opus en date et véritable claque d’hémoglobine. Bien sûr, le défi relevé n’est clairement pas le même, car cette fois c’est à l’univers de DC Comics que les développeurs se piquent. Reste donc à savoir si cette nouvelle production se montre à la hauteur d’un programme qui sur le papier promet de formidables morceaux de bravoure ! Récit d’une épopée comme on les aime.

Test d’Injustice : Les dieux sont parmi nous sur PlayStation 3

 Faut pas croire ce que disent les journaux

N’y allons pas par quatre chemins, avec Injustice, le combat prend une ampleur assez exceptionnelle. Cela commence avec le casting assez impressionnant proposé le jeu, à savoir vingt-quatre combattants issus de l’univers très prisé des super-héros et super-vilains. A cet égard, la galette fait tout simplement fureur grâce à son mode Histoire. En effet, la plus grande réussite du titre est sans aucun doute le scénario. Ce dernier permet en fait de prendre part aux aventures de Batman, Flash, Aquaman ou encore Green Arrow (pour ne citer qu’eux), alors qu’ils viennent mystérieusement d’être transportés dans une dimension parallèle. Un univers dans lequel leurs doubles sont pour la plupart à la solde du Kriptonien le plus célèbre du monde, qui après avoir détruit Métropolis et tué Loïs Lane alors qu’il était sous l’emprise du Joker, a décidé de pacifier la Terre en instaurant un régime dictatorial sur toute la planète. Sacré Super-Man… Bref, une ambiance de terreur dont il va falloir venir à bout à grands renforts de castagne !

 Vous l’aurez certainement compris, la trame scénaristique donne lieu à des affrontements titanesques. Malheureusement, bien que du côté de la mise en scène le jeu soit particulièrement efficace, ce grâce à des cinématiques ultra-dynamiques, il faut malgré tout reconnaître que l’on se perd un peu dans l’histoire. Réalisées à la manière d’un film, les aventures mettant en scène les héros perdent assez vite en compréhension, tant il est nécessaire d’assimiler d’informations. Un défaut mineur cependant, car la qualité des doublages français et le punch exceptionnel avec lequel sont amenés les affrontements restent des arguments de taille, d’autant que l’on contrôlera un grand nombre de combattants qu’il est particulièrement plaisant de voir à l’œuvre. Toutes ces raisons font du mode Histoire un petit régal, chose qui rappellera certainement aux aficionados la réussite du même mode sur Mortal Kombat.

Si visuellement parlant l’ensemble tient vraiment la route, nous pouvons malgré tout déplorer une animation un peu limite, non pas durant les combats, mais à l’occasion de certaines cinématiques. Rien de bien méchant cependant, surtout si l’on tient compte du fait que les héros et vilains bénéficient d’une modélisation réussie, et que les environnements sont assez variés pour offrir à chacun sa dose de fun. Même verdict pour l’ambiance sonore, les différents impacts et chocs retranscrits se montrant particulièrement convaincants ! Seule l’absence de thèmes vraiment percutants laisserait peut-être à désirer, bien que de ce point de vue la chose soit difficile à juger et surtout, dépendante de la sensibilité de chacun.

 Concert de claques

En ce qui concerne la prise en main, le « soft » se met à la portée de tous ; un parti pris qui permettra certainement d’attirer non seulement les fans purs et durs de la licence, mais également les néophytes en la matière. Chaque personnage dispose ainsi d’une panoplie de coups standards et de combos régis par trois boutons, mais également d’une aptitude spéciale, laquelle diffère totalement d’un combattant à l’autre. Ainsi, là où Lex Luthor disposera d’un bouclier pour absorber les coups, Green Arrow pourra pour sa part tirer toute une panoplie de flèches différentes, de la plus simple à la plus élaborée, comme par exemple la flèche de glace, particulièrement pénible pour les adversaires. Cependant, ce qui marquera certainement le plus les esprits reste sans aucun doute les attaques spéciales (chaos) déclenchées une fois la jauge de super remplie.

Cette capacité, déjà présente sous une forme un peu plus sanglante dans Mortal Kombat, permet au joueur qui parvient à la placer d’entreprendre une série de coups dévastateurs mis en scène dans une cinématique. Une fois l’attaque commencée, on se plaira alors à observer Bane briser la colonne vertébrale de ses ennemis, Super-Man envoyer son adversaire sur orbite, où encore Batman électrocuter et envoyer sa Batmobile percuter de plein fouet celui qui aura le malheur de se frotter à lui. De façon aléatoire, des chocs frontaux animés par une cinématique se produiront également au cours d’un match, et permettront à un joueur de regagner un peu de santé. Le vainqueur sera celui dont la jauge d’attaque est la plus remplie, chose qui implique de ne ne pas systématiquement la consommer de façon frénétique au cours du combat ! Tout cela n’est d’ailleurs rien si l’on ajoute au plaisir de jeu une interactivité particulièrement intelligente avec les décors de chaque carte. En effet, chaque combattant peut se servir des éléments présents dans l’arène pour en découdre plus facilement avec son opposant. Dans les faits, cela donne à voir un spectacle tout simplement grandiose, dans lequel les protagonistes se lancent des véhicules au visage, s’envoient des missiles ou encore se retrouvent propulsés dans un autre environnement après un choc violent, fait qui donne lieu à des cinématiques de transitions particulièrement sympathiques.

En terme de contenu, des modes assez discrets viennent s’ajouter au mode Histoire, à savoir Arcade, qui propose différentes séries de combats, mais aussi et surtout S.T.A.R Labs, qui lui demandera au joueur d’effectuer un certain nombre de missions aux objectifs variés en incarnant tour à tour les différents personnages. Bien que plaisants, ces modes ne constitueront clairement pas la part la plus importante du jeu. En effet, c’est du côté versus en local et online que le plaisir prendra certainement le mieux sa source. Les forts contrastes entre les capacités de chaque personnage donneront ainsi un certain piquant aux duels. Enfin, des points d’expérience acquis en jouant permettront de débloquer de nombreux artworks et modes de jeu, ainsi que de nouvelles tenues mais, hélas, pas de combattant, ceux-ci étant exclusivement prévus pour faire leur apparition en DLC… un choix comme un autre.

La juste récompense

Injustice est un jeu de combat totalement jouissif. Doté d’une durée de vie assez conséquente, le titre dispose d’une véritable aura grâce à son mode Histoire. Un scénario qui bien qu’un peu déroutant au début saura capter l’attention et constituer l’un des points les plus positifs de la production. Bien évidemment, tout n’est pas parfait, à commencer par un certain manque d’ambition en ce qui concerne le mode VS, mais il apparaît clairement que le titre est en droit de se hisser parmi les plus belles réussites en matière de baston. Les super-héros distribuent leurs coups à la vitesse de la lumière, cela pour le plus grand plaisir du joueur. Assurément, les dieux de la réussite ont béni Injustice !

Retrouvez également le test d’Injustice : les dieux sont parmi nous sur Wii U et consultez le site officiel du jeu pour plus d’informations.