Après l’immense succès rencontré par les versions feu et glace d’Inazuma Eleven Tempête sur DS, Level 6 nous propose enfin quelque chose sur Wii, en optant toutefois pour un principe de jeu bien différent.
Car dans Inazuma Eleven Strickers, oubliez les RPG connus sur la console portable d’ancienne génération, pour prendre part à un pur jeu de foot arcade. Un véritable condensé d’adrénaline dont nous vous proposons de suite le Test.
Test de Inazuma Eleven Strikers sur Wii
Les fans de la série ne seront pas dépaysés
Inazuma Eleven Strikers débarque donc sur Wii, après une première session (Japan Expo) qui avait fait son effet, promesse d’un divertissement de qualité en multi. Une fois la sauvegarde crée, nous arrivons sur le menu principal qui permet de choisir entre « match amical », « tournoi », ou encore « mini-jeux », trois modes accessibles jusqu’à quatre joueurs. Concernant le mode mini-game, son intérêt demeure assez limité au-delà de quelques minutes. Notons également l’entrée des fonctions « manager» et « coach » (uniquement en multi), qui permettent de jouer l’un de ces rôles afin de guider l’équipe de manière différente. Assez sympa et surtout très frais, bien qu’un peu limité malgré tout, jeu d’arcade oblige.
Nous trouvons ensuite le mode solo (local du club), qui permet de se lancer dans l’aventure avec l’équipe Raimon, qu’il est possible de nommer autrement au passage. Un peu comme dans les derniers Inazuma DS, il est possible (une fois que vous aurez participé à quelques rencontres) de booster ses joueurs avec divers items, de recharger leurs batteries avec de la nourriture mais aussi, plus tard, de leur allouer de nouvelles attaques spéciales.
Une interface de recrutement permet aussi d’enrôler les joueurs appartenant aux équipes que vous avez battues. Bien sûr, l’organisation de votre équipe peut être modifiée en fonction de la formation qui vous plaira, alors qu’un système baptisé « joueurs clés » donne le loisir de sélectionner deux joueurs en particulier, qui influenceront ensuite l’ensemble de l’équipe en fonction de leurs caractéristiques propres. Car nous retrouvons toujours les capacités des joueurs à savoir, frappe, puissance, précision, défense, vitesse, arrêt, ainsi que les éléments vent, terre, feu et bois, à prendre en compte lors des duels sur le terrain. Les points de technique sont toujours de rigueur également, aspect qui s’améliore au fil des rencontres.
Au cours de la progression, des « liens » peuvent être tissés entre les joueurs afin, par exemple, de débloquer de « super-attaques spéciales » à exécuter à deux ou trois footballeurs simultanément. Car évidement, les coups spéciaux –essence des jeux Inazuma- sont toujours d’actualité, l’occasion d’admirer à chaque fois des séquences tantôt impressionnantes (DBZ powaaaaa !!!!), tantôt inattendues (une voiture téléguidée pour marquer le but !). Si les attaquants disposent de trois jauges de puissance (à charger via la gâchette lorsque l’on joue à la Wiimote/Nunchuk, sachant que le pad classique est également supporté), les défenseurs disposent de techniques propres, qui s’utilisent à un moment précis en secouant la Wiimote, lorsque l’adversaire se trouve dans un périmètre plus ou moins proche.
De leur côté, les gardiens profitent aussi de plusieurs parades, à utiliser en fonction de la puissance des tirs des buteurs. Outre ces coups spéciaux, des techniques plus basiques comme le tacle, la passe, la reprise de volée, le centre, les corners et autres coups francs sont bien sûr au programme, tout comme la frappe classique (donc sans charge de jauge), dans un esprit de jeu de foot arcade traditionnel. Marquer un but sans utiliser d’attaque spéciale demeure toutefois assez complexe, compte tenu des réflexes hors norme des gardiens. Mais la chose reste possible avec une bonne entente dans l’équipe. Enfin, il est possible d’exécuter des accélérations foudroyantes ou encore de riper tous les joueurs adverses en utilisant la capacité de furie.
Du Football totalement déjanté !
Pour entrer dans le vif du sujet, les parties d’Inazuma Eleven Strickers sont purement jouissives à plusieurs, que l’on joue dans la même team ou dans des équipes opposées. On retrouve un esprit Mario Football sauce Manga carrément sympathique, bien que les rencontres tournent souvent d’avantage à la baston qu’au Football classique. Les occasions de buts sont nombreuses, les joueurs les plus costauds font le ménage tandis que les plus agiles se faufilent, et les multiples cris improbables de certains joueurs mêlés aux musiques emblématiques d’Inazuma créent une ambiance à laquelle le fan de la série ne sera pas insensible. Un jeu bourrin, certes, mais terriblement fun. Mais c’est surtout lorsque les joueurs –humains- font appel à leurs équipes customisées (une équipe crée en mode solo, puis par exemple sauvegardée dans sa wiimote pour l’emporter chez un amis) que les parties deviennent intéressantes, les 8 équipes de base (+ 5 cachées) ne disposant pas de nombreuses attaques, ce qui a tendance à créer rapidement une forme de lassitude.
En solo, si les premières parties ont un peu tendance à se ressembler, le fait d’acquérir de nouvelles attaques et d’améliorer peu à peu sa team tout en améliorant les liens entre les joueurs apporte un nouvel élan à ce mode, dynamisé par les superbes cinématiques mettant en valeur les attaques spéciales. Globalement, les graphismes sont d’ailleurs très réussis, tout comme les animations, avec un rythme de jeu effréné ne laissant guère le temps à la réflexion. Le système de points (que l’on remporte après chaque match) permet aussi d’acquérir progressivement de meilleurs joueurs, histoire de ne pas disposer de suite d’une équipe imbattable.
De plus, en dehors des compétitions, les options « match » (match amical contre des équipes déjà battues) et « entraînement » donnent la possibilité d’augmenter des points de technique et de renforcer les liens entre équipiers histoire d’être plus affuté dans les matchs officiels. Les entraînements reprennent en fait les cinq mini-jeux proposés en marge du mode solo. A titre d’exemple, l’un de ces entraînements vous propose de sélectionner deux joueurs dont vous souhaitez renforcez les liens, ce en tirant un bus avec deux cordes. Pour y parvenir, il suffit de marteler le bouton A (crampes assurées) afin de remplir la jauge de survie. A l’issue de cette phase, des PT sont attribués et les liens seront améliorés entre ces deux protagonistes.
Good Job, malgré un solo un peu léger
A la conclusion, Inazuma Eleven Strikers remplit parfaitement sa mission, à savoir divertir sur le long terme à plusieurs. Que ce soit par le biais des tournois, des matchs amicaux via des équipes en place et, surtout, les équipes customisées issues du solo, le fun est 100% garanti en multi, grâce également aux cinématiques parfois hilarantes suite au lancement d’un coup spécial. Le fait de pouvoir aussi incarner les manager et coach est également une bonne idée, bien que ce bonus ne soit pas passionnant à long terme. Manque par ailleurs un mode de jeu Online…
Concernant le solo, le divertissement est également de qualité si l’on aime faire évoluer ses joueurs (capacités, nouvelles attaques, items). Il manque toutefois un petit quelque chose à ce dernier, qui reste assez répétitif, peut-être en raison du nombre de joueurs pas si impressionnant, puisque limité à 150 unités. On aurait en effet souhaité pouvoir profiter d’autant de joueurs et de techniques que dans Inazuma Tempête de feu et de Glace, particulièrement riche sur ce plan. Sans doute qu’un peu plus de folie dans l’enchaînement des compétitions aurait également été salvateur…
Cependant, Inazuma Eleven Strikers reste un indispensable, ne serait-ce qu’en raison de sa réalisation impeccable, avec une bande sonore vraiment immersive et des coups spéciaux terriblement impressionnants. Toujours sur le plan du positif, le fait de pouvoir jouer au choix avec la Wiimote seule, le combo Wiimote Nunchuk ou une manette classique permet aussi de satisfaire tous types de joueurs, une excellente chose. Un très bon jeu, très fun et accessible, indispensable si vous jouez à plusieurs, mais dont le mode solo aurait gagné à être plus riche en contenu.