Toukiden : The Age of Demons est un jeu développé par Omega Force, les papas de la série Dynasty Warriors, et tente de par son genre, de se faire une place parmi les « Monster Hunter Like ». Le jeu a été beaucoup comparé à la série des Monster Hunter pour la simple et bonne raison qu’il en reprend toutes les mécaniques, de l’amélioration de son équipement, au système de zones de combat…Bref je ne pense pas que la question soit justement de comparer ce jeu à la série dont il s’inspire, mais plutôt de se demander si Toukiden : The Age of Demons arrive à nous charmer, nous faire oublier ses inspirations, mais aussi et surtout, est-ce-que celui-ci arrive à nous plonger dans son propre univers. Car l’important c’est surtout de savoir si Toukiden : The Age of Demons est un bon jeu avant de savoir si c’est un bon « Monster Hunter Like ». De plus tout le monde n’a pas un jour joué à Monster Hunter, ceux-ci pourront donc découvrir un genre nouveau sans subir une comparaison qui les dépasse, et les connaisseurs du genre serons à même de déceler les similitudes entre les deux jeux.
Toukiden : The Age of Demons, Comme un air de Dynasty Warriors
Il fallait s’en douter, l’équipe de Omega Force étant à l’origine des Dynasty Warriors, nous nous attendions à un univers proche de leur série phare. Les connaisseurs se sentiront alors comme dans un petit nid bien douillet, à n’en point douter. Pour commencer le jeu nous offre un mode de création de personnages plutôt sympathique, rien de révolutionnaire, toujours pas assez complet à mon goût, mais pour autant, il reste dans la moyenne, offrant assez de combinaisons possibles pour qu’en premier lieu notre héros nous plaise. Une fois la personnalisation du héros effectuée, il faudra choisir une spécialisation d’arme à définir entre l’épée, les couteaux, la lance, les gantelets, la chaîne et faucille, et l’arc.
Ces armes offrent des caractéristiques différentes et bien entendu un système de combat qui leur est propre. A savoir qu’avec un Arc les combats s’effectueront à distance, qu’avec les couteaux vous aurez une plus grande vitesse d’attaque qu’avec l’épée…etc. Maintenant, nous pouvons entrer dans les coulisses du scénario qui n’est pour l’occasion pas très original, mais qu’importe, on est là pour dégommer des Onis (démons) à coups d’épées légendaires. Cependant passons rapidement sur l’histoire que ce jeu a à nous conter. Sachez que pour changer nous sommes une sorte d’élu, le sauveur du monde qu’une équipe de Slayer (les chasseurs de démons) a recruté à Pôle emploi pour en faire une machine de guerre capable de venir à bout des démons les plus monstrueux de ce monde. Mais ce scénario plutôt simpliste n’as pas que des inconvénients.
Tout d’abord l’histoire et la relation avec les personnages est agréable à suivre et pas une fois l’idée de passer du texte ne vous viendrait à l’esprit.Et pour être encore plus précis, on peut dire que le jeu nous délivre une histoire suffisamment profonde pour qu’on s’y attache, ainsi qu’aux personnages; mais ne nous embarque cependant pas dans des choses trop compliquées qui nuiraient au rythme du jeu de part les temps morts que cela engendrerait. De plus, l’avantage, c’est que n’étant pas localisé en français, le jeu sera à la portée de pratiquement tout le monde. L’anglais qu’il délivre n’est pas d’un niveau extrêmement élevé, ce qui devrait rassurer les non-anglophones qui s’intéresseraient de près ou de loin à Toukiden : The Age of Demons.
Un univers riche mais qui manque de diversité
Nous sommes donc un Slayers, ce qui veut dire que nous allons devoir nous défouler sur une quantité absolument astronomique de démons. Qu’il pleuve, qu’il vente, ou même qu’il neige, il faudra remplir notre mission avec courage. Cependant, avant de nous attarder sur les mécaniques de jeu, parlons un peu de l’univers et de l’ambiance globale que nous offre ce titre. Et nous commençons par le charmant petit village où nous avons atterri. Les décors sont très beaux, ce qui laisse présager du bon pour la suite. De plus au fur et à mesure des rencontres que nous faisons et de l’avancement du jeu, le village se remplit, se dévoile un peu plus, ce qui le rend de plus en plus vivant et agréable.
Nous y retrouvons les points clé tel que l’atelier du gros forgeron passionné qui nous fera les plus belles armes qui soient, le marchand d’objets divers et variés, et notre petit chez nous où il fait bon se reposer après une dur journée de tranchage de démons. Nous y retrouvons aussi le quartier général ou nous prendrons nos missions, ainsi qu’une charmante demoiselle qui se fera le plaisir de faire évoluer vos Mitamas, mais nous détaillerons tout ça un peu plus tard. Pour l’heure sachez que l’ambiance du jeu est à la fois douce et piquante, suivant que l’on se trouve dans notre petit village épargné par la guerre, ou que l’on soit sur le champ de bataille. Pour ce qui est des zone de guerre, elles sont au nombre de six et se voient découpées en plusieurs sections.
On se retrouve alors plongé dans un monde en souffrance, dévasté, mais ou quelques beautés persistent tout de même, ce qui offre parfois de jolis moments de quiétude juste avant d’affronter un colosse démoniaque. L’univers typé Japon féodal se marie, contre toute attente, à merveille, avec cette ambiance sombre et lugubre du monde des Onis. La croisée des deux offre un résultat détonnant. Mais il y a un mais. En effet tout n’est pas parfait et malgré ses points positifs, le jeu n’offre pas une assez grande diversité, tout d’abord en terme de champs de bataille, mais aussi et surtout en terme de bestiaire. On a trop souvent l’impression de devoir tuer à nouveaux les mêmes monstres sans cesse. Mention spéciale tout de même aux différents « boss » du jeu, qui, sans atteindre le niveau de ceux que l’on retrouve dans Soul Sacrifice, arrivent tout de même à nous offrir des combats absolument dantesques.
Toukiden : The Age of Demons possède un gameplay qui plaira au plus grand nombre, déjà parce qu’il est possible de manier six armes complètement différentes, ce qui n’est pas rien, le tout offrant une très bonne diversité de gameplay, que ce soit dans les airs, au sol, ou à distance. Ces armes sont « craftablent », comprenez par là qu’il est possible de les fabriquer auprès du forgeron en échange des bons composants et de quelques Haku (monnaie), que l’on aura trouvés au préalable sur des cadavres de démons et en récompense de mission. Il en va de même pour les armures, votre forgeron au centre du village sera là pour vous servir. Le gros des phases dans le village sont assez classique, on passera notre temps entre la maison, le forgeron et les marchands.
Un petit détail cependant, il est possible d’envoyer un familier blanc et rouge à deux queux sur les champs de bataille, de sorte qu’il nous rapporte des composants et objets de façon aléatoire. C’est un petit détail sympa à utiliser avant chaque mission, comme ça vous pourrez découvrir ce que votre familier a pu vous dénicher en rentrant. Les missions se prennent au quartier général, auprès de la joyeuse et charmante Yu. Le jeu est alors divisé en deux, les missions qui forment le scénario principal, et les quêtes annexes qui nous sont délivrées par divers personnages du jeu; mais nous sommes libres de les accomplir ou non. Le jeu est tout de même assez long en ligne droite sans faire les quêtes annexe, mais comme vous le savez, c’est un genre de jeu où il est facile de passer des dizaines d’heures, à chercher le meilleur équipement, surtout si l’on accroche à l’univers. Et à rester des heures devant l’écran, autant que ce qu’on nous distille soit agréable à regarder. Ici c’est globalement le cas, la réalisation est vraiment très soignée, surtout en ce qui concerne le design des personnages et des démons.
C’est un régale de découvrir son nouvel équipement fraîchement acquis à la suite d’un affrontement mémorable. On notera aussi un aliasing peu prononcé qui permet de nous offrir des environnements superbes, mais qui se font parfois vite rattraper par des textures baveuses ou même un sentiment de vide dans les décors. Mais cela ne reste qu’un petit détail, surtout que la bande son, chose à laquelle je suis plutôt attentif , reste de très bonne facture, bien dynamique dans les moments forts, et des mélodies douces et subtiles pour les phases de détente, avec un soupçon de sonorités asiatiques collant parfaitement au style graphique.
Un gameplay accessible et nerveux
Une fois paré pour affronter d’impitoyable Onis, il est temps de partir pour le champ de bataille afin de voir si notre héros est vraiment le sauveur du monde, ou pour commencer, de son village. Ce qui ressort des phases de combats, c’est vraiment l’accessibilité. On comprend tout tout de suite, les actions sont très dynamiques, on défouraille dans tous les sens, et c’est vraiment très plaisant une fois bien en mains. Passé les premières missions où l’on attaque un peu dans tous les sens, on découvre un système de combos très bien foutu qui ne demandera pas des heures d’adaptations. On regrettera cependant un système « d’auto-lock » parfois décevant, avec une caméra qui part un peu dans tous les sens, et un ciblage des ennemis un peu trop aléatoires dans certaines situations, quand il y en a trop autour de nous par exemple. Les démons mineurs se découpent facilement sans réfléchir, mais il n’en va pas de même pour les démons majeurs. En effet il faudra déceler leurs points faible grâce à la vision démoniaque, qui permet de les mettre en surbrillance.
De plus cette vision permet de repérer des éléments, tel que des objets ou des stèles éparpillés sur la carte, et qui ne sont visible que de cette façon. Lorsque l’on commence à attaquer les différentes parties d’un démon, celles-ci se colorent(jaune, orange, rouge) de sorte que l’on sache à quel moment le membre s’arrachera du corps sous nos coups d’épée répétés. Les combats sont de plus en plus difficiles au fur et à mesure de l’aventure, et il en ressort un vrai sentiment de plaisir lorsque ceux-ci prennent fin. Lors de ces affrontements nous ne sommes pas nécessairement seul puisqu’il est possible d’être accompagné par une petit équipe de trois compagnons au maximum. Il est recommandé de les choisir en fonction de leurs compétences délivrées par leur Mitama.
Le nouveau titre d’Omega Force n’est pas original dans le font mais n’en oublie pas moins d’ajouter à la recette de base une petite dose d’originalité. Cette nouveauté ce nomme Mitama. Derrière ce mot qui ne signifie pas grand chose pour nous au premier abord, cache quelque chose d’un tant soit peu spirituel. Les démons ne sont pas tombé du ciel à notre arrivé et bien des héros sont mort au combat pour tenter de défendre les derniers berceaux de l’humanité. Ces héros, une fois mort, ont vu leur âme être emprisonnées à l’intérieur du Onis leur ayant porté le coup fatal. La ou le jeu devient interessant, c’est qu’en tuant des démons spécifiques, il est possible de récupérer les âmes des héros afin d’acquérir plus de force et de pouvoir. L’utilisation est très simple, il suffit de lier une âme à son arme pour que celle-ci nous confère des compétences particulières en fonction des qualités du héros dont l’âme provient. Il y a 8 types d’âme différents, et nous pouvons citer par exemple les Mitama d’attaque, de défense, de soin, ou même encore de vitesse. Les quatre boutons(triangle, carré, croix, rond) se voient alors associé une capacité chacun, qu’il sera possible d’utiliser un certain nombre de fois pendant les combats. Ce système est une vraie bonne surprise qui vient dynamiser les affrontements, les rendre plus intéressant sur le plan tactique, et cela permet de diversifier les combats.
Pour finir, nous pouvons dire que Toukiden : The Age of Demons est clairement un bon jeu. D’ailleurs souvenez-vous, il était question dans l’introduction de savoir si ce titre était un bon jeu avant d’être un bon « Monster Hunter Like ». Et bien la réponse est toute trouvée, c’est un grand oui, et en allant plus loin, on peut même dire que la PlayStation Vita tient là un de ses plus grands atouts en terme d’exclusivité. Le jeu est prenant, jouissif dans les affrontement, le système de Mitamas apporte vraiment de la valeur ajoutée. Le résultat final est à la hauteur des espérances, et fait même oublier parfois la série dont il s’inspire, alors chapeau bas à l’équipe d’Omega Force que je ne voyait pas réaliser un tel tour de force après avoir vu la qualité très moyenne des derniers Dynasty Warrios. On pardonnera donc les petits manques de finition, car c’est à coup sûr, un titre à ne pas rater sur PlayStation Vita.
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