Sorti le 4 décembre, Darkout est le dernier né d’une longue lignée de jeux reprenant le concept de Minecraft/Terraria avec plus ou moins de succès. Le jeu se rapproche ici d’un Terraria (bien que celui-ci prenne son essence dans Minecraft, bref). Si les clones de ces jeux se résumaient bien souvent à de simple ersatz ne possédant aucune âme, ni intérêt, on peut sans conteste dire que ce n’est pas le cas cette fois-ci. Le jeu est développé par Allgraf (non, je ne connais pas ce développeur non plus), et il semble, par ailleurs, que ce soit leur premier jeu.
Test de Darkout
Seul sur une terre hostile
Ici, on incarne le rescapé du crash de ce qui semble être un pod de survie. La scène d’introduction, courte, montre uniquement le Pod se détacher d’un vaisseau. On n’en sait pas plus. Après avoir créé son personnage avec quelques choix de personnalisation, on apparait dans un monde généré procéduralement, entendez aléatoirement, si vous êtes un profane où votre but sera de survivre. On reprend donc la recette de ce qui a fait le succès de Minecraft ou Terraria : monde aléatoire, richesse de celui-ci, exploration, craft, recherches de donjons, construction. Vous n’êtes cependant pas lâché dans un monde hostile comme dans ses modèles : Darkout propose en effet un petit tutoriel qui vous guidera jusqu’à la première construction de votre premier abri. Si certains crieront à l’assistanat, il reste bienvenu surtout que le jeu possède quelques subtilités qu’on ne trouve pas chez ses homologues. Il est nécessaire de détruire à coup de pioche le vaisseau dans lequel vous vous écrasez pour obtenir des ressources indispensables à votre survie, le jeu vous donne en effet un équipement décent, justifié par la difficulté relativement relevé que vous devrez affronter. A nouveau, le soft reprend le principe des cycles jour/nuit avec des monstres beaucoup plus agressifs la nuit, à la différence près que, dans Minecraft ou Terraria, on peut s’en sortir sans trop de mal même au début du jeu, les monstres vont vous tuer seulement en 3-4 coups si vous ne portez pas d’armure (qu’on obtient après une heure de jeu, en gros). Partant de ce principe, le soft pourra peut-être rebuter les moins courageux par son manque d’accessibilité, mais cela reste toutefois à la portée du plus grand nombre.
Concernant les crafts, contrairement en ce qui concerne ses modèles, ceux-ci ne sont pas automatiquement débloqués (seulement ceux de bases), pour les débloquer, il est nécessaire d’obtenir suffisamment de « Point de recherche », qui font office d’XP, puis de les dépenser dans les recherches désirées. Pour obtenir ces « Point de recherche », il suffit de faire n’importe quelle action, qui sera plus ou moins récompensée. Récupérer un morceau de terre vous donnera un point, alors que découvrir un nouveau biome entre 300 et 500. Le nombre de points nécessaires à une recherche varie, bien évidemment, en fonction du craft recherché.
A noter que si le cycle jour/nuit apporte une prolifération de monstres passé le crépuscule, l’obscurité les renforce également. Le jeu nous encourage donc à apporter la lumière à ces terres barbares afin de vaincre plus facilement nos ennemis. Par ailleurs, il existe un nombre assez importants d’objets émettant de la lumière, selon les besoins.
Une jolie enveloppe qui ne cache pas certains défauts
Quant à la réalisation graphique, si on peut déplorer une modélisation 3D des personnages approximative, certains diront moche, on ne peut que saluer la direction artistique du jeu, et notamment sa gestion de la lumière. Celle-ci nous renvoie tout droit vers un compte de fée et contribue à créer un paysage bucolique le temps d’un court passage. Le tout avant qu’on ne coupe la végétation qui la produit, pour crafter divers objets. Je pourrais aller plus loin en parlant de beauté éphémère, de véritable message des développeurs, mais je suis pas prof de français, et je n’ai pas fumé de joint donc je n’irai pas aussi loin. En résumé, c’est un plaisir pour les yeux. Certaines mauvaises langues pourront argumenter sur le fait que le jeu est parfois un peu trop sombre, mais il suffit d’augmenter les gamma pour pallier à ce « problème ». La bande-son est, elle, assez minimaliste. Si elle est loin d’être désagréable, elle reste assez anecdotique et on ne la remarque quasiment pas . On aurait pu apprécier qu’elle soit un peu plus travaillée, mais au moins, elle ne devient pas agaçante comme pour certains de ses concurrents. Si j’ai été assez élogieux pour l’instant, le jeu n’est cependant pas exempt de défauts. En effet, le premier que l’on peut citer est l’absence de multijoueur, ce qui peut atténuer l’intérêt du titre sur le long terme, notamment quand on voit que le multi reste l’essence de Terraria ou Minecraft. De plus, Darkout n’apporte pas de réelle nouveauté dans le gameplay. La seule chose qui le différencie de Terraria, ce sont les points d’expérience, qu’on finit par accumuler à ne plus savoir qu’en faire. En somme, si on aime pas le genre, ce n’est clairement pas le jeu qui fera changer d’avis. Certains détracteurs pourront le qualifier de « more of the same », mais le tout reste agréable à jouer, et c’est ce qu’on demande.
Conclusion de Darkout
En conclusion, Darkout est un bon jeu. Il n’apporte rien au genre mais celui-ci fonctionne encore à merveille. Assez addictif, le soft promet quelques dizaines d’heure de jeux, ce qui n’est pas mal pour son prix. Si on doit déplorer l’absence de multijoueur, on peut toujours espérer le voir implémenté dans une future mise-à-jour.
Pedalojaune