Dans l’aspiration d’un second opus plus ou moins apprécié des joueurs en raison de son manque d’originalité, Crysis 3 débarque sur consoles et PC avec de nouvelles ambitions et un CryEngine promesse de graphismes de très haute qualité. Reste à savoir si cette troisième aventure saura faire preuve de suffisamment de nouveautés pour charmer les gamers amateurs du genre. Place au test de Crysis 3 sur console Xbox 360.
Test de Crysis 3 sur Xbox 360
Crysis 3, la puissance brute du CryEngine…
S’il y a bien un point sur lequel Crysis 3 ne vous décevra pas, c’est bien dans le domaine des graphismes, véritablement très réussis. Bien sûr, la comparaison PC/Xbox 360 n’est logiquement pas équitable, les consoles ayant déjà un train de retard sur les meilleurs configurations PC. Petite parenthèse d’ailleurs, lors de la première séquence de jeu, les versions consoles brillent par l’incohérence visuelle entre la tempête sévissant en pleine mer et les mouvements de l’eau, comparables à ceux d’un paisible lac ! Ainsi, alors que les joueurs PC profiteront de très jolis effets de vagues pour une impression réaliste de mer déchaînée, les gamers consoles noteront ce détail pour le moins irréaliste. Parenthèse refermée, cette mouture Xbox 360 n’en demeure moi de grande qualité, à tel point que l’on aura tendance, dans un premier temps, à passer plus de temps à apprécier les décors qu’à jouer véritablement !
Tempérons toutefois ces propos, une certaine inégalité entre les 7 niveaux étant de mise, toujours d’un point de vue strictement graphique.
Malheureusement, en dehors de ce bon résultat technique, l’on ne peut pas dire que Crysis 3 brille particulièrement dans d’autres domaines. L’on commence par un scénario vraiment lourdingue (toujours dans la cité de New York), digne de productions cinématographiques américaines des années 80, avec toute la batterie de clichés allant avec et ce super-héros surpuissant, capable à lui seul de mettre à mal toute une armée, bien aidé il est vrai par des pouvoirs terriblement dévastateurs.
Invincibilité, invisibilité, piratage des systèmes informatisés de l’adversaire et armes puissantes (difficile d’ailleurs de manquer de munitions) permettent ainsi à Prophet de sortir facilement de n’importe quelle situation, sans jamais réellement butter sur une épreuve ou une autre. Les membres du CELL sont, qui plus est, quasiment dépourvus de cerveau, la faute à une I.A tout bonnement médiocre, patchwork de facteurs rendant la progression d’une part trop simple mais également relativement ennuyeuse à la longue. Un comble pour un FPS annoncé comme le summum en termes d’action.
Les niveaux manquent également de rebondissements et d’intérêt, à l’exception de quelques rares situations, heureusement, les effets visuels permettent de prendre un minimum de plaisirs, comme les remous et autres ondes aquatiques (différentes selon l’arme utilisée) provoquées par des tirs et déflagrations. Les animations étant également d’excellente facture, les purs esthètes trouveront peut-être ainsi un véritable intérêt à boucler la courte campagne, nettoyée en moins de 5 heures de jeu !
Encore et toujours ce même standard propre aux FPS en matière de durée de vie mais dans le cas de Crysis 3, nous ne pouvions qu’être déçus, d’autant que le soft piétine clairement en termes de gameplay, comparable finalement à la plupart des jeux de tir à la troisième personne déjà disponibles sur le marché. Certains trouveront toutefois un certain plaisir à saisir toutes sortes d’objets du décor (le lancer de tir-pales, il n’y a que ça de vrai !!) afin de les propulser au visage des assaillants, oui, on se divertit comme on peut ! Assez triste…
Néanmoins, les aficionados du jeu en ligne se consoleront sérieusement avec les nombreux modes de jeux disponibles, dans des parties jouables jusqu’à 12 simultanément et assez agréables à vivre. Car dans le cadre de ces affrontements multi, chaque joueur profitera des capacités de la nanocombinaison, ce qui rend de suite les combats nettement plus accrocheurs et fun, lorsque l’on connaît le niveau raz les pâquerettes de l’I.A en solo. Résultat, toujours en comparaison avec d’autres références du genre, l’on découvre des parties moins « basiques » (contrairement au jeu solo) nécessitant un minimum de compétences en matière de stratégie et même de patience.
De plus, les maps offrent suffisamment de diversité et d’opportunités pour passer de bons moments, encore un jeu taillé pour le online qui pénalise du coup logiquement le mode solo !
Beau, sympa en multi, mais c’est tout !
Oui, c’est une certitude, Crysis 3 est une grosse déception, particulièrement pour tous ceux qui s’attendaient à une campagne du tonnerre. Car si le titre de Crytech réussit son pari sur le plan technique, ce dernier se plante totalement côté gameplay (level design à la rue, arsenal trop puissant, I.A inexistante) et scénario (rebondissement invraisemblables et ennuyeux) bâclé et de type série B. Du coup, l’on n’en vient à parcourir le jeu uniquement dans le but de découvrir de nouveaux environnements et autres effets graphiques bien sentis en traînant à droite ou à gauche. Et avec ses 5 heures de jeu grosso modo, Crysis 3 ne vous résistera pas bien longtemps, que vous soyez ou non un pro de la gâchette.
Heureusement, le jeu en ligne vient sauver Prophet de la déprime, en offrant des affrontements assez différents de ceux connus dans les standards du genre, en raison des capacités hors normes de la combinaison et des cartes agréables à jouer. Les points faibles de la campagne deviennent ainsi rapidement les points forts du jeu en ligne, pourvu que cette nouvelle tendance ne devienne pas une norme dans les mois et les années à venir.
A acheter uniquement si vous recherchez des parties online un peu plus originales que la norme.
Si vous souhaitez en apprendre plus sur le titre, n’hésitez pas à consulter son site officiel.