Depuis 2004, Starbreeze Studios nous a habitué à des jeux en vue à la première personne, sombres, et violents. Mais voilà que le studio suédois nous propose en cet été 2013 Brothers : A Tale of Two Sons. « A story-driven adventure video game » comme disent les anglo-saxons, uniquement disponible en dématérialisé (exclusivité temporaire sur Xbox Live avant ses sorties sur Playstation Network et Steam).
Test de Brothers A Tale of Two Sons sur Xbox 360
No Kopps !
Pour son projet « P13 », Starbreeze Studios a souhaité offrir quelque chose de différent et d’original. Ainsi, le développeur suédois s’est allié au réalisateur Josef Fares (un réalisateur libano-suédois habitué aux comédies assez déjantées) pour écrire l’histoire de ce Brothers : A Tale of Two Sons. Ici, l’aventure n’est ni drôle ni violente. On nous propulse en plein conte enfantin dans la grande lignée des frères Grimm. Le spitch est simple : Un homme est en fin de vie, ses deux enfants le ramène au guérisseur du village qui n’a le remède. Les deux frères ont, alors, une journée pour trouver les ingrédients afin de composer « L’eau de la vie » et sauver leur père. Après des débuts poussifs dans le village voisin, le jeu démarre vraiment et nous fera voyager pendant 4 heures dans des univers pleins de dangers où les deux frères vont devoir se serrer les coudes. Une aventure pleine de surprise, prenante, émouvante et bien écrite (malgré sa simplicité). Une excursion vidéoludique poétique et enfantine de grande qualité. Vous en dire plus gâcherait la surprise, car ce petit jeu se savoure au fil des événements qu’il propose. Passons donc aux défauts du jeu. Évoquée précédemment, la faible durée de vie du soft est clairement l’un des points noirs de la nouvelle production de Starbreeze Studios. 4H de jeu, pour 15€, ça pourra frustrer certains joueurs. Même si on relativisera très rapidement en repensant à la grande majorité des « hits » actuels qui sortent à 60-70€ et qui se terminent en moins de 7h. Mais c’est surtout parce qu’on aurait aimé rester en compagnie des deux frères encore plus longtemps, que cette faible durée de vie déçoit.
Après il y a le gameplay. Si le jeu surfe sur la vague de ces titres orientés aventure-puzzle, les suédois ont souhaité développer la chose avec de la « coopération solo ». Votre main droite va devoir travailler avec votre main gauche pour résoudre les différentes petites énigmes du jeu. La partie gauche de la manette étant attribuée au grand frère et la partie droite au petit frère. Un choix original et bien pensé, mais qui aurait bénéficié de plus de finition. Les déplacements sont assez imprécis, et la gestion des mouvements au stick parfois trop rigide. De plus, les énigmes sont relativement facile ce qui ne va pas améliorer la difficulté de ce Brothers : A Tale of Two Sons déjà assez basse. Voilà pour les défauts du nouveau bébé de Starbreeze. C’est peu, mais ça empêche ce jeu de devenir aussi excellent que peut le dire la presse américaine.
Brothers : A Tale of Two Sons, c’est donc, avant tout, une ambiance. Et cette atmosphère passe par la musique et les sons. A la manière des Sims, le monde de Brothers n’a pas de langage compréhensible de la part des humains. Leur langue inventée est néanmoins tout à fait abordable pour le commun des mortels, grâce à une gestuelle développée et des intonations qui en disent long sur ce que pensent les personnages.
Aussi, la musique du jeu est de qualité et accompagne magistralement l’aventure proposée par cet « ovni » (Oeuvre Vidéoludique Non Identifiée) tout droit venu de Suède. Il n’y a pas à dire, l’ambiance musicale contribue à nous plonger et nous captiver dans cet univers si enfantin et en même temps si adulte. Starbreeze montre là son talent pour nous proposer quelque chose qui sort vraiment de l’ordinaire.
Sans être une tuerie visuelle, Brothers : A Tale of Two Sons montre que l’on peut faire de très belles choses avec le vieillissant Unreal Engine 3. L’univers graphique est très bien développé et, lui aussi, est là pour servir cette aventure unique. Les palettes de couleurs, les effets de lumières, tout est là pour chatoyer nos yeux tout en les plongeant, eux aussi, dans ce voyage féerique offert par Starbreeze. On pourra néanmoins avoir la critique facile, en disant que « grâce à sa linéarité » le jeu se permet d’offrir des décors qui manquent de détails et de finition. Mais la mise en scène et ses petites scénettes est là pour combler cette absence de détails dans les décors.
En somme, Starbreeze frappe fort avec son Brothers : A Tale of Two Sons. Après une commande EA (Syndicate pour ne pas le nommer) qui a fait débat l’an dernier, voici que le studio suédois redore son blason d’une très belle manière grâce à un « petit jeu sans prétention » qui offre beaucoup plus qu’une grande partie des productions à gros budgets que l’on nous sert d’habitude. Le studio montre également une autre facette de son talent et nous offre une aventure unique, captivante et émouvante qui à tout pour marquer un grand nombre de joueurs ! Dommage que la durée de vie ne soit pas plus importante et que le gameplay n’est pas bénéficié de la même attention que le reste du jeu.
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