Betrayer est le premier jeu du studio Blackpower Games, fondé par des anciens de Monolith, soit les génies qui ont créé la saga F.E.A.R et développé les deux excellents No One Lives Forever. Autant dire que mon attente au sujet de leur nouveau titre était particulièrement élevée. En tout cas, grâce à son esthétisme particulier et son ambiance oppressante, Betrayer a éveillé mon intérêt dès les premières secondes de jeu.
Test de Betrayer sur PC
Une réalisation sans faille…
Dès notre arrivée dans le jeu, le parti pris graphique du jeu est frappant. Les seules couleurs présentes seront le noir et le blanc, accompagnées de légères touches de rouges souvent placées sur les ennemis, objets ou objectifs. Des mauvaises langues vous diront immédiatement qu’il s’agit d’un moyen de cacher la misère graphique du jeu, et ils auront en partie raison mais il est indéniable que ce choix participe grandement à l’ambiance du soft. Si, par hasard, vous êtes réticents à ces graphismes, il est possible de les mettre en couleur via les options, mais une partie du jeu – sur laquelle je reviendrai plus tard – restera toutefois en noir et blanc. Cet univers monochromatique change donc drastiquement nos habitudes et éveille l’intérêt de n’importes quel joueur, durant quelques heures tout du moins. Quant à la bande-son, si elle n’est pas omniprésente, elle reste excellente par son minimalisme. En effet, on sera la plupart du temps accompagné par les seuls bruits de nos pas, et si on a de la chance par le chant d’oiseaux invisibles. Une cloche redondante viendra parfois nous rappeler que nous sommes passé de « l’autre côté », et une musique tout à fait maîtrisée nous avertira de la présence d’un ennemi.
… Trahie par un gameplay répétitif
Tout comme pour l’ambiance, j’ai été conquis par le gameplay de Betrayer au début de mon voyage en Nouvelle-Angleterre. Alors que la tendance actuelle est l’assistanat, le titre, après nous avoir donné quelques instructions à propos des commandes, nous lâche sans but précis à travers la forêt. On est donc condamné à apprendre de nous même les mécanismes du jeu, à l’aide d’un arc rapidement obtenu. Malheureusement, l’aspect FPS du jeu est d’un classicisme absolu avec une IA débile et prévisible. La plupart de vos adversaires se contenteront de vous foncer dessus ou de vous canarder de loin. Dommage, car l’arsenal d’époque est présent, et il est très plaisant d’abattre un antagoniste à l’aide d’un mousquet ou d’un arc indien. Les combats finissent par devenir de simples formalités qui entrecoupent les phases d’enquête, qui deviennent rapidement le seul intérêt du jeu. C’est assez dommageable pour un jeu qui se revendique FPS. Ces phases d’enquête correspondent à divers objets, écrits, ou traces qu’on trouve un peu partout au cours de notre voyage. Ceux-ci ne sont d’ailleurs pas indiqués sur la carte, et il faudra vous diriger au son – il existe en effet une touche dédié à « écouter »- si vous voulez les trouver. Ces indices dévoilent peu à peu le scénario du jeu, qu’il faudra attentivement suivre pour en comprendre les subtilités. Seulement, comme pour le système de combat, ces phases deviennent répétitives, et consisteront finalement plus à une série d’allers-retours dans une carte trop connue.
Un scénario mystérieux
Au début du jeu, vous êtes lancés une plage nord-américaine, en 1604. Vous semblez être le seul survivant d’un naufrage, et seules quelques caisses jonchant la plage sont témoins de votre réveil. On se retrouve rapidement à explorer le paysage de la Nouvelle-Angleterre sans aucun être vivant aux alentours, excepté une jeune fille qui ne comprend pas grand chose de plus que vous. La campagne qu’on explore est peuplée de conquistadors qui semblent être possédés par un mystérieux esprit. Ces conquistadors seront vos principaux adversaires pendant le jeu, pour une raison qu’on ignore. Un peu plus loin dans le jeu, on finit par trouver une cloche qu’on placera sur son support. La faire sonner nous propulsera de « l’autre côté », monde peuplé de squelettes, d’esprits maléfiques et surtout d’âmes qui n’ont plus aucun souvenir de leur passé. Il sera donc notre tâche d’enquêter sur celles-ci afin de les éclairer sur le pourquoi de leur mort, et d’en apprendre plus sur l’Histoire des lieux visités. C’est ce scénario qui sauve l’intérêt du jeu. Dramatique, il reste agréable à suivre pendant les 8 heures de jeu qu’il vous fera pour parcourir Betrayer. Toutefois, les dialogues sont assez longs et d’un niveau d’anglais assez élevé, le parler couramment sera donc un plus pour comprendre toutes les subtilités du scénario. Si je devais être honnête avec les qualités et les problèmes du jeu, j’aurais probablement mis à Betrayer un 6. Mais j’ai toutefois adoré l’ambiance du jeu et son scénario. Il s’agit ici d’un titre qu’on détestera ou qu’on adorera. J’ai personnellement fait mon choix très vite. Mais je vous conseille de savoir à quoi vous attendre avant d’investir dans le jeu.
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