Battlefield est certainement la série de FPS qui a le plus la côte en ce moment, surtout après un certain désintérêt vis à vis des Call of Duty, et nous allons voir avec un peu de retard ce qu’il vaut vraiment. Les suédois de chez DICE nous avaient vendu leur titre en mettant grandement en avant le Levolution, une technologie prometteuse, qui devait révolutionner les affrontements multijoueurs avec un changement dynamique des niveaux. Qu’en est-il vraiment sur la version définitive du titre ? Est-ce-que le mode campagne se révèle à la hauteur de ce qu’il se fait chez la concurrence? Vous pourrez le découvrir, et bien plus encore, en parcourant ce test de Battlefield 4.
Battlefield 4 se paye une campagne bien trop convenue
Nous allons commencer en rentrant directement dans le lard de cette désormais mythique série du genre FPS. Il est toujours compliqué de savoir comment noter un jeu de ce genre là dans le sens ou chaque épisode n’est finalement qu’une grosse mise à jour du précédent. Depuis l’arrivée du multijoueur en ligne il y a quelques années, il faut avouer qu’on a petit à petit oublié qu’à une certaine époque nous attendions avec impatience de savoir dans quelle période historique se déroulerait notre jeu. Maintenant nous attendons tous les ans notre gros FPS, peu importe de quel studio il provient, adieu les grandes épopées historiques, bonjour la modernité et ses campagnes aux contextes généralement dispensables. Dans Battlefield 4, nous sommes clairement dans ce cas là, la campagne sans être mauvaise, n’est absolument pas passionnante. Nous allons d’un point A à un point B en faisant deux trois actions sur le chemin et en tuant ceux qui se mettent en travers de notre route. De temps en temps on s’extasie sur la beauté des décors, sur la grandeur des environnements, ou sur la profondeur de champ, mais ce n’est que de la poudre aux yeux, ne faisant effet que les premiers temps sur le jeu.
Je vous entends déjà me dire que cette série n’a jamais misé sur autre chose que le multijoueur pour séduire…mais pourtant pour ce quatrième opus, c’est une campagne incroyable qu’on nous promettait. Force est de constater que DICE ont encore un manque d’expérience flagrant dans ce domaine. Cependant, tout n’est pas à jeter, car même si le scénario ne vous emballera pas des masses, l’ambiance, elle, est extrêmement prenante. C’est bien là, la qualité de ce Battlefield 4. En effet comme l’était déjà son prédécesseur, il s’agit d’une vraie simulation de guerre, beaucoup moins permissive au niveau des dégâts subit que n’importe quel autre FPS, on est constamment sous pression, surtout en augmentant le mode de difficulté, et c’est justement là le vrai attrait du jeu en ce qui concerne le mode solo. On a peur pour la vie de notre personnage, les bruitages des armes, et les sons des rafales et des impacts, sont d’un réalisme à couper le souffle. Pour les habitués il s’agit d’une simple formalité, mais pour les non initiés qui commenceraient la série par cet épisode, il s’agira peut-être d’une vraie révélation en termes de réalisme.
Le réalisme est ici encore plus poussé avec la version next-gen du jeu. Car si l’on peut trouver la campagne en retrait sur le fond, il en est tout autre de sa forme. En effet si il y a bien une chose qui fait plaisir à voir c’est la différence technique entre PlayStation 3 et PlayStation 4. Même si comme pour la plupart des jeux il ne s’agit pas de la claque qu’on attendait tous, il s’agit tout de même d’un joli petit bon vers l’avant. Tout y est sublimé. Les éclairages en mettent plein la vue, surtout couplés aux différents effets de particules, et il en va de même pour tous les phénomènes de destructions que l’on peut admirer tout du long de la campagne. De plus on a une impression de liberté assez énorme devant l’ampleur des environnements que l’on nous fait traverser.
Bien entendu ce n’est qu’une liberté relative, mais le moins que l’on puisse dire c’est que ça en jette, et c’est le minimum syndical que l’on pouvait attendre de cette campagne, quand on voit le travail accompli sur le troisième opus, sans oublier que DICE nous vantaient les mérites de son nouveau moteur graphique. Malgré cela, on s’ennui tout même pas mal en solo, surtout que les nouveautés en terme de gameplay ne sont pas vraiment au rendez-vous. Bien entendu le gameplay de base reste excellent, tout comme pouvait l’être celui de son prédécesseur, mais se pause alors la question, et si on enlève les graphismes il reste quoi ?
Il reste ce que beaucoup ont aimé appeler un « Battlefield 3.5 ». Un bon gameplay, du réalisme, un concentré de guerre à l’état pure, mais cela n’est pas une nouveauté, ce qui nous laisse donc sur notre fin. Bien heureusement, le titre ne repose pas sur sa campagne, qui n’est au final qu’une mise en bouche, une petite croquette pour se remettre dans le bain avant de partir en multijoueur pour affronter des ennemis comme jamais vous n’en aurez dans la campagne. C’est donc sans transition que nous allons voir ce que donne le point d’orgue du jeu, mais aussi et surtout, qu’apporte le fameux Levolution qui est censé révolutionner les choses.
Un peu de nouveauté couplé à une base très solide
Il ne faut pas se leurrer, il est bel et bien fini le temps ou on achetait un FPS pour sa campagne intéressante et variée, le temps ou on se chambrait par une belle après midi d’été autour de la télévision; aujourd’hui on est passé au jeu vidéo 2.0, alors on dit adieu aux parties de folies en écran splité chez ses meilleurs potes, et on dit bonjour à la guerre numérique en ligne. D’ailleurs commençons par prévenir les nouveaux venus dans l’univers Battlefield, il ne s’agit absolument pas d’un jeu orienté « arcade » sur des cartes ultras compacts ou on tire sur tout ce qui bouge sans réfléchir.
Bien entendu il y a un mode match à mort en équipe pour des parties rapides à la recherche du plaisir instantané des affrontements frontaux, mais ce n’est absolument pas le corps du multijoueur. Car qui dit simulation de guerre, dit automatiquement choix tactiques, recherche de stratégie, ce qui implique de réfléchir un peu plus que sur d’autres FPS. Les modes de jeux sont riches et variés, et sont au nombre de 7, avec le fameux mode Conquête qui n’est autre que le mode par excellence de Battlefield. Il est donc tout naturel de prendre celui-ci pour illustrer le mode multijoueur du jeu. Il est donc question de prendre différents points stratégiques sur la carte, et croyez moi, les cartes sont extrêmement étendues, permettant le combat aussi bien en tant qu’infanterie au sol, que dans les différents véhicules disponibles.
La Conquête se révèle être très puissante en termes de sensations ressenties, c’est incroyable dans un jeu de ce type d’arriver à créer une telle ambiance et un tel niveau d’immersion. Concernant les nouveautés, on a le droit à un mode Anéantissement plutôt sympathique ou il faut récupérer une bombe qui apparaît aléatoirement sur la carte afin de la déposer dans l’une des trois positions ennemies. Il s’agit d’un mode de jeu plus agréable entre amis étant donné qu’il demande un certain travail d’équipe. La deuxième nouveauté, c’est le mode Désamorçage. Il s’agit d’un 5 contre 5 où chaque joueur ne dispose que d’une seule vie durant la manche. Encore une fois, le travail d’équipe est déterminant, mettant à rude épreuve les nerfs de chacun. Venant compléter un contenu déjà très complet, ces deux modes de jeu apportent un petit vent de fraîcheur bien venu, qui devrait plaire au plus grand nombre.
Lumière sur le Levolution et le mode Commander
On l’attendait depuis un moment, se demandant ce que cela allait vraiment apporter au jeu, et la réponse est sans appel, il serait comparable à une belle voiture de sport rouge tape à l’oeil. En d’autres termes, c’est beau, c’est amusant au début, mais finalement son utilité n’est que superficiel. Il y a d’ailleurs la majorité des parties qui se déroulent sans que personne ne déclenche le Levolution. Car au final si ce système permet en temps réel de changer la face de la carte, comme par inondation par exemple, cela n’apporte pas un changement radical du gameplay, et ce qui fait la force de Battlefield 4 c’est le gameplay. Alors à quoi bon actionner un mécanisme qui n’offrira pas un gain significatif au jeu. Voilà il s’agissait de la mauvaise nouvelle, c’est dommage dans le sens ou l’idée de départ était très intéressante. Mais heureusement, il nous reste le gameplay pure et dur, qui lui, reste au top.
Comme dans la majeure partie des FPS il est possible d’incarner une classe spécifique, celles-ci sont au nombre de 4, avec la classe Assaut, l’Ingénieur, le Soutien, et l’Éclaireur qui ferme la marche. Chacune d’elle sont modifiables au niveau de l’armement et des accessoires, et possède une part d’évolution permettant de se spécialiser grâce aux améliorations de terrain. Il s’agit en fait de 4 améliorations déblocables au fur et à mesure que l’on progresse en escouade. Le travail d’équipe est encore une fois de rigueur si l’on veut débloquer plus rapidement ces améliorations (soins, munitions…etc). Continuons avec le mode Commander, qui est ma fois une petite originalité agréable permettant à une personne de l’équipe d’organiser la stratégie et d’agir depuis son « poste de commandement ».
La personne en question n’est donc pas physiquement sur le terrain, mais peut aider ses coéquipiers à distance en lançant par exemple une attaque de missiles sur une position ennemie, ou au contraire de prévenir de l’arrivée de missiles sur un zone donnée. L’intérêt est donc de promouvoir le travail d’équipe, puisque plus vos coéquipiers rempliront d’objectifs, plus vous pourrez en tant que Commander, effectuer d’actions, en étant les yeux de vos troupes au sol. C’est une excellente idée que de réintégrer le mode Commander, d’autant plus que la modernité permet d’y accéder depuis l’application mobile pour ceux qui ne peuvent vraiment jamais lâcher leur smartphone des mains.
Pour finir, on ne peut qu’être enthousiaste concernant Battlefield 4 tant la qualité générale est au rendez-vous. La campagne n’est pas la meilleure qu’on est connue, certes, cependant elle a le mérite d’exister et d’offrir un rendu graphique allant parfois jusqu’à nous mettre des petites étoiles dans les yeux tant cela présage du bon pour l’avenir.
Côté multijoueur, c’est là que l’on reconnait toutes les qualités du jeu et qu’on ne peut que saluer le travail accompli, surtout en ce qui concerne la qualité du gameplay et des modes de jeu. Battlefield 4 ne laisse que peu de place à l’erreur, il n’est pas forcément « facile » à prendre en main au début concernant le multijoueur, mais après tout, qui a dit que la guerre était une chose facile ?
Lego 2K Drive – Mario Kart bientôt sérieusement concurrencé ?
Xbox ou la tentation du jeu mobile
Yu Suzuki, Square Enix, PlayStation… Comment les NFTs s’imposent dans le jeu vidéo
Dr Fetus Mean Meat Machine – Une référence à SEGA et un aveu inconscient
Destiny 2 – Vagues d’hommages suite au décès de Lance Reddick
Clermont Geek Convention – Clermont-Ferrand à l’heure du Japon
Critique Fitness Boxing Fist of the North Star – Coach le Survivant
Le succès incroyable de la Wii, ainsi que les expérimentations de Microsoft avec le Kinect,…
Critique Company of Heroes 3 – Le retour du Roi
Critique Wo Long: Fallen Dynasty – Rien ne se perd, tout se recycle
Critique Project Zero : Le Masque de l’Éclipse Lunaire – Frame Fatale