A la fois super-héros de comics, de jeux-vidéo et de films, Batman a toujours connu des adaptations, sur à peu près tous les supports. Malheureusement, celles-ci n’ont que peu souvent été de bonne facture. Ainsi, lorsque le studio Rocksteady annonçait qu’il allait s’attaquer à cette franchise, nombre d’entre nous se mirent à grincer des dents. Arriva alors Batman : Arkham Asylum, qui se présente à l’époque comme un excellent jeu alliant phases d’action et d’infiltration tout en s’imposant comme la meilleure adaptation du Chevalier Noir sur consoles de salon. Deux années se sont écoulées et Batman : Arkham City arrive dans nos salons. Mais cette suite s’inscrit-elle dans la continuité de son prestigieux aîné ? Réponse dans ce test…
Une chauve-souris entre quatre murs.
Les adaptations de films/BD de super-héros en jeux-vidéo sont nombreuses, mais peu peuvent se targuer d’avoir réussi à retranscrire avec exactitude l’univers en découlant. Batman est sans nul doute l’un des super-héros qui possède l’univers le plus riche, et c’est d’ailleurs à ce niveau que se situe le premier point fort de ce soft. En effet, bien que le plus grand rival de Batman reste le Joker, on remarque que les boss de fin de niveaux sont des grandes figurent du banditisme de Gotham, à savoir le Pingouin, Double-Face, et bien d’autres encore ; et il est amusant de voir que chacun aura ses sbires, qui disposeront d’armes et de tenues spécifiques. Pour les battre, il faudra utiliser des stratégies différentes, comme l’attaque frontale, l’infiltration, ou parfois même les deux.
De plus, on peut dire qu’il y a deux fils rouges dans cet opus. Le premier s’inscrit dans la continuité d’Arkham Asylum et traitera du Joker, de ses facéties et de ses problèmes de santé. Le second verra entrer en jeu Hugo Strange, qui est responsable de l’emprisonnement de Bruce Wayne – alter-ego de Batman pour les retardataires – dans l’enfer d’Arkham. Il instaurera le Protocole 10, sombre machination que le Chevalier Noir va s’échiner à découvrir. Le fait que Strange connaisse la véritable identité de Batman lui donnera un objectif supplémentaire, celui de rester un héros masqué. La trame de l’histoire nous fera également rencontrer de façon fortuite d’autres super-méchants, tels que Deadshot, Killer Croc, Bane etc. Celles-ci ne feront pas avancer l’histoire, mais elles auront l’avantage de faire frissonner un peu plus les fans de l’homme chauve-souris qui auront le plaisir de voir pour la première fois à l’écran les ennemis de leur héros préféré. Malgré cela, le joueur ne sera que trop rarement chamboulé dans cette aventure, la faute à un scénario quelque peu lisse et sans réels rebondissements. Heureusement, le fin mot de l’histoire rehaussera le niveau, afin de laisser un souvenir impérissable de cette aventure dans la mémoire des joueurs…
Si les pensionnaires d’Arkham City sont nombreux et variés, la ville, elle, a été bâtie avec pointillisme. Rocksteady avait réussi à éviter de s’attaquer dès le premier opus à Gotham City en plaçant l’action dans un asile excentré. Cette fois-ci la firme était donc logiquement attendue au tournant. Que ce soit pour les fans des comics ou des films, Gotham City est la ville de Batman, ville qui lui ressemble. On aurait pu s’attendre à une vision nouvelle de l’endroit, comme l’avait fait Tim Burton dans ses adaptations du héros, mais les petits gars de chez Rocksteady ont choisi de respecter les plans dessinés par bon nombre de dessinateurs, et qui ont fait de Gotham ce qu’elle est ici à savoir une ville sombre, infréquentable et dangereuse. Quelques problèmes de textures et de l’aliasing viennent cependant noircir un peu le tableau.
Batarang, Bat-Griffe ou encore Coup de Givre sont autant d’armes que Batou – comme l’appelle le Joker – va pouvoir utiliser pour mettre à terre des armées d’ennemis. Des adversaires qui auront bien du mal à effrayer notre héros en raison de l’efficacité avérée des différentes attaques dont il dispose. Effectivement, même armé de ses seuls poings, Batman aura de quoi se défendre, pour peu que le joueur fasse preuve d’un minimum de réactivité ! En effet, le gameplay des combats introduit dans Batman : Arkham City permet à ceux qui en seront capables de progresser et d’apprendre à gérer certains types d’ennemis d’une façon appropriée. Par ailleurs, les nombreux gadgets disponibles permettront « aux autres » d’avoir de quoi s’amuser.
Il n’est d’ailleurs pas superflu de dire que cette facette Gameplay représente résolument le principal point fort de ce soft, aspect déjà excellent dans Arkham Asylum, mais pas exempt de défauts. Les points faibles connus dans Arkham City ont ainsi totalement disparu, laissant leur place au passage à des nouveautés qui augmentent la variété des combos, ainsi que leur durée. Et quel plaisir de retrouver les gargouilles au-dessous desquelles on laisse le Chevalier Noir se balancer pour surprendre puis suspendre ses ennemis !
Puis, en dehors des combats, la fluidité des déplacements de Batman à travers la ville est gracieuse ; il se fond tout naturellement dans la nuit qui s’est posée sur Gotham. Après quelques heures de jeu, grâce aux améliorations de la cape, vous pourrez même planer au-dessus de la ville, et ce presque indéfiniment. L’occasion de souligner le travail des développeurs qui ont pris soin de travailler chaque rue, de chaque toit, et chaque bâtiment dans le détail. Dès lors, quel dommage de ne pas pouvoir faire un petit tour de Batmobile ! Espérons que le troisième volet des aventures du Chevalier Noir nous l’autorisera… Et pour revenir à la cape de notre héros, une nouveauté appelée « boulet de canon » fait son apparition. Celle-ci permettra à Batman d’effectuer une attaque en piqué vers le sol. Quoi de mieux qu’une entrée fracassante pour s’occuper d’un groupe d’ennemi !? En revanche, en stoppant l’action avant d’avoir posé pied à terre, la chauve-souris pourra alors reprendre vivement de l’altitude afin de planer plus longuement, juste pour le plaisir ! Une bien belle trouvaille à l’origine de vrais moment de plaisir…
Batman a beau être riche et sublime, il possède cependant un défaut. Et oui, l’emprisonnement de Bruce Wayne dans l’enfer d’Arkham est de courte durée. Même si vous n’êtes pas un joueur qui aime finir ses jeux rapidement, difficile de dépasser les 10 heures de jeu, grand maximum. Pour un titre de cette ampleur, on aurait aimé que certains passages soient moins brefs, que l’on prenne plus le temps pour s’occuper de tel ou tel boss. La réponse de Rocksteady à cette durée de vie faible – mais pas catastrophique pour autant- se trouve dans le nombre impressionnant de quêtes annexes, d’énigmes de l’homme mystère, des trophées à trouver, sans oublier les succès/trophées.
Dans le menu, vous trouverez également un mode Défi qui vous fera parcourir un certain nombre de maps dans lesquelles vous devrez vous occuper d’un grand nombre d’ennemis avant le temps imparti, tout en faisant le plus gros score possible. Ainsi, cet aspect-là du soft permettra de dépasser aisément la trentaine d’heure de jeu. A noter que ne sera pris en compte que le temps consacré au mode histoire. Rocksteady nous laisse penser qu’il vaut mieux un scénario court, mais sans temps mort, des parties ajoutées seraient probablement venus entacher la ligne directrice de l’histoire. On peut aussi imaginer que celles-ci se retrouveront tôt ou tard sous forme de DLC.
Par ailleurs, les chanceux ayant acquis la version collector de Batman : Arkham City disposeront d’un code offrant le loisir d’incarner Catwoman, « super-héroine super-sexy ». Celle-ci possède une histoire qui lui est dédiée, comportant ses propres objectifs, mais également ses mouvements et ses gadgets, qui évoqueront ceux de Batman pour la plupart. De plus, certains revendeurs offrent un code permettant de revêtir le costume de Robin – célèbre acolyte de Batman – le temps de quelques missions. Ce personnage est également présent dans l’aventure principale, mais son manque d’utilité le fait passer au rang de simple clin d’oeil aux fans.
En conclusion, il ne fait aucun doute que Batman : Arkham City s’impose comme l’un des titres phares de l’année 2011, grâce à son scénario digne de certaines adaptations cinématographiques du super-héros, ses graphismes soignés et son gameplay inégalable. Les fans y trouveront leur compte au même titre que les novices, mais ces premiers passeront outre la faible durée de vie pour découvrir avec plaisir les missions annexes présentes, histoire de visiter un peu plus Arkham City. Une ville-prison n’est jamais aussi attrayante que lorsque l’on est vêtu de cuir et d’une longue cape, alors chaussez vos bottines, vos gants, votre masque et envolez-vous dans cette aventure captivante !
Zsasz
Nous avons adoré :
– Le gameplay
– Les graphismes
– Les bonus et quêtes annexes
– L’atmosphère générale
Nous avons détesté :
– La durée de vie trop courte du mode histoire (pour un Gamer)
Note : A-
Notre système de notation
bienvenu a toi super le test
Bienvenue !!! Très bon test 😉
Merci beaucoup ! j’espère que mon premier test vous plaira 😀
Hello! Et bienvenue Zsasz!
bonjour, et bienvenue
Et donc bienvenue à notre nouveau rédacteur dans la team, Zsasz !