Le plus gros salon français du jeu vidéo ouvrait ses portes hier matin pour le public, restait à découvrir ce que nous réservait cette 4e édition du Paris Games Week.
Lancé en 2010 par le SELL (Syndicat des éditeurs de logiciels de loisirs) afin de proposer à la France un salon du jeu vidéo d’envergure capable d’offrir de nombreuses exclusivités aux joueurs, le Paris Games Week voit son nombre de visites exploser depuis son lancement. Ainsi, en 2012, 212 000 visiteurs sont venus sur le salon parisien afin de découvrir ce que les 28.000 m² du salon pouvaient proposer.
Cette année, l’objectif est d’attirer 250.000 visiteurs sur les 5 jours d’ouverture. Pour se faire, le Paris Games Week a des arguments de poids : Playstation 4 et Xbox One jouables, démos de Watch_Dogs, Call of Duty : Ghosts, Wolfenstein, Battlefield 4, Gran Turismo 6, Killzone : Shadow Fall, The Crew ou encore Need For Speed Rivals, etc. Un large choix de jeux pour tous les publics et une volonté d’attirer un très grand nombre de joueurs.
Ce dernier objectif est d’ailleurs rempli sans problème. Activision ayant réédité sa communication suicidaire du Milan Games Week, c’est à dire offrir 500 exemplaires de l’édition prestige de Call of Duty : Ghosts aux premiers venus sur son stand. Le résultat ? Foule, incivilités, bagarres, sécurité avec les nerfs à vif et un salon plein à craquer. Une ambiance moins bonne enfant et plus accès sur le « kikoololweshweshcallofvsgta » était donc à prévoir en plus des longues files d’attente pour voir les jeux.
C’est comme ça que l’on ne peut profiter pleinement de ce salon pour voir tous les jeux que l’on aurait aimé découvrir. Nous avons ainsi pu voir/essayer Dead Rising 3, Forza MotorSport 5, Octodad, Knack, Dark Souls 2, Tearaway, WRC 4 et The Crew.
Commençons par Dead Rising 3. Opus exclusif à la Xbox One, ce nouveau Dead Rising revient encore plus axé sur le fun. Terminé les limites de temps, exit les sauvegardes uniquement dans des zones conçues à cet effet. Ici le jeu se veut comme un véritable défouloir où l’on massacre du zombie à la pelle. Le mode « bac à sable » est d’ailleurs le meilleur argument de ce Dead Rising 3, et ce qui nous a été présenté. Désormais en monde ouvert, le jeu de Capcom nous fera visiter différents quartiers de la ville fictive de Los Perdidos. Les 7 petites minutes de présentation nous ont permis de découvrir un jeu vaste, beau et fluide. Si le gameplay semble être quasi-identique à Dead Rising 2 le fun semble être décuplé. On est impressionné par la fluidité de ce Dead Rising 3, alors que le nombre de zombies à l’écran est conséquent. On soulignera également la possibilité de modifier à n’importe quel moment armes et véhicules afin de dévaster avec encore plus de violence les rangs des mort-vivants.On peut ainsi, associer une voiture et un engin des travaux publics pour en faire un véhicule de destruction massive. Dead Rising 3 s’offre comme un must have et l’exclusivité la plus alléchante du line up de la Xbox One.
Continuons chez Microsoft en allant voir Forza MotorSport 5. Que dire ? Difficile de se faire un véritable avis sur une simple course. Le jeu semble très beau, bien plus que DriveClub par exemple, et très fluide. Mais on regrettera d’avoir l’impression d’être face à un simple Forza 4.5 ou Forza 4 « Next Gen ». Les temps de chargements sont assez longs et certains effets de lumières sont assez déroutants. De plus, les voitures ont une fâcheuse tendance à briller comme du chrome et à refléter outre-mesure. Dommage. Néanmoins, on gardera à l’esprit qu’il est difficile de se faire un véritable avis dans de telles conditions de jeu.
Un petit passage sur le stand Playstation nous a amené à découvrir Octodad sur PS4. Très original et tout aussi déroutant, Octodad nous propose de devenir un poulpe et d’essayer d’avancer dans différents niveaux. Essayer, car la prise en mains du jeu est assez délicate alors que le concept est fort sympathique et original. A surveiller tout de même.
Puis nous avons pu découvrir Knack sur Playstation 4. Le jeu d’action/plate-formes de Sony Japan nous propose de vivre les aventures de Knack, un être vivant capable de développer sa taille et sa force en ramassant tout un tas d’objets. Le tout afin de gagner une guerre face à des gobelins entraînés et sur-armés. Prévu au lancement de la Playstation 4, ce Knack n’est pas forcément un killer-app mais propose quelque chose de vraiment attirant. Ni révolutionnaire, ni un suiveur, le titre offre une aventure qui semble être prenante et très agréable. On regrettera néanmoins la caméra « à la God of War » qui offre de beaux angles morts et une lisibilité en deçà des jeux à la 3e personne actuels. A voir si les idées suivent et tiennent sur la distance.
Un petit détour pour constater que Dark Souls II semble être le digne successeur de son aîné. Toujours aussi beau, jouissif et difficile. L’expérience de jeu ultime pour « hardcore gamers » en mal de challenges. Dommage que Namco Bandai n’est pas prévu de casques pour se plonger plus dans l’ambiance unique d’un Dark Souls, car jouer à un tel jeu dans un capharnaüm géant, c’est pas le top.
Passons à Tearaway qui comblera les possesseurs de Vita. Dernière exclusivité AAA made in Sony connue, Tearaway marquera l’arrivée de MediaMolecule sur la petite Vita. Avec un concept original et une ambiance toujours aussi unique, le jeu semblait bien parti pour s’imposer comme un must have. Et bien, ce sentiment se confirme après quelques minutes passées en sa compagnie. Tearaway est bel et bien le vent de fraîcheur annoncé, et semble proposer une aventure hors du commun mais qui divisera les joueurs, un peu comme pour LittleBigPlanet. Beau, bien pensé, amusant, et facile à prendre en mains, Tearaway sera un indispensable de la Vita comme de cette fin d’année vidéoludique ! A ne pas rater !
WRC 4, nous vous en parlons souvent sur Lightningamer et nous ne pouvions ne pas passer sur le stand de BigBen. Après avoir ridiculisé quelques joueurs au volant de la Citroën DS3 WRC de Khalid Al-Qassimi sur les routes espagnoles, nous ne pouvions qu’avoir le sourire. Pourtant tout n’est pas propice à donner le sourire dans ce WRC4, plus de détails dans notre très prochain test !
Terminons pas The Crew. Après une interminable file d’attente, et un trailer de gameplay qui ne donnait pas envie d’attendre encore plus, nous avons pu découvrir le nouveau projet d’Ubisoft Reflections. Beau et fluide, ce The Crew impressionne également par la taille de son monde ouvert. Avec son petit côté Fuel version citadin, le jeu d’Ubisoft ne pouvait qu’attirer notre oeil de passionné. Néanmoins, le gameplay ultra arcade nous aura bien refroidi ! Si ce choix du tout arcade en séduira plus d’un, il aurait été bon que les développeurs proposent quelque chose d’un minimum cohérent. L’impression que la voiture ne fait que glisser sur la route (ou l’eau, l’herbe, les objets…) est très décevante et quelque peu rédhibitoire. Les autos traverses les arbres et la physique lors des chocs est hasardeuse. Du grand n’importe quoi, sûrement relativement fun, mais qui défie un peu trop les lois de la physique à notre goût. La déception de ce salon !
Au final, cette édition du Paris Games Week s’est avérée assez décevante. Un petit manque d’organisation combiné à une foule décourageante donnait un goût assez amer à ce salon tout en empêchant les joueurs de découvrir le plus de jeux possible. Nintendo, l’ESWC et la présence des consoles next gen offrait néanmoins de beaux moments en perspective. Il est en tout cas agréable de voir qu’Ubisoft, Sony, Microsoft, et la majorité des grands éditeurs proposent de beaux et grands stands à la gloire de leurs hits à venir. Ubisoft met toujours une ambiance de feu avec son Just Dance et ses jeux qui en font baver plus d’un. Les différents tournois organisés ci et là, offraient une réelle plus value à ce salon. Les stands Retrogaming et le hall dédié « aux enfants » (Skylanders, Disney Infinity…) montrent à quel point le Paris Games Week est fait pour tous les types de joueurs !
Les + : Vaste choix de jeux à découvrir, tournois sur le stand Nintendo, hôtesses du stand BigBen Interactive, le stand Sony et celui de Ryse : Son of Rome.
Les – : la foule et la mauvaise ambiance, trop d’attente pour peu de minutes sur les jeux à passer, le stand photos payantes Destiny, les « émeutes Call of Duty : Ghosts », On aurait aimé avoir le temps de tester Wolfenstein !
Découvrez quelques photos du salon, et n’hésitez pas à donner vos avis en commentaires !
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