Après une première partie entamée il y a deux semaines, on se retrouve donc aujourd’hui pour la seconde partie de ce dossier consacré aux figurines de jeux vidéo, et on va essayer de se concentrer sur le marché Japonais et les différentes entreprises qui transforment nos personnages préférés en morceaux de PVC articulés.
Les revoltech de Kayodo
La ligne Revoltech tire son nom de ses joints, les Revolver Technology, qui permettent des mouvements très libres et produisent un son très particulier (une sorte de « clic », qui est devenu depuis une blague récurrente sur la ligne de Kayodo) quand on les bouge. Les joints Revoltech ont aussi la particularité de ne pas être « libres », ils sont crantés, ce qui rend les premières prise en main assez spéciales quand on a l’habitude des autres figurines, Japonaises ou non. On pourrait croire à un défaut de conception, mais la sculpture des Revoltech et ces joints crantés permettent au final de proposer des poses extrêmement dynamiques et vivantes, en plus d’une posabilité à toute épreuve. Niveau jeu vidéo, Dante à été une des premières Revoltech à voir le jour en 2006, et sera suivi par des figurines de Zone of The Enders, Sangoku Basara, Monster Hunter et surtout Metal Gear Solid.
Récemment annoncé, la lignne Revolmini proposera des figurines de 4″ (environ 10cm) sculptées par Katsuhisa Yamaguchi, qui a entre autre sculpté les Revoltech de Big Boss, Raiden et Toyoshisa Shimazu
Square Enix et ses Play Arts
De 2005 à 2008 Square Enix va produire des figurines de ses propres licences sous la marque Play Arts, en commençant par proposer une partie du casting du film Final Fantasy VII. Les Play Arts sont des figurines assez grandes, avec un travail sur les articulation relativement moyen et une bonne sculpture sur une bonne partie de la ligne, le tout pour un prix relativement abordable, surtout au lancement de la ligne. Des figurines sympa donc, pas excellentes, mais qu’on peut quand même mettre dans une vitrine sans qu’elles fassent tache.
Malheureusement, les bonnes choses ont souvent une fin et ce fut rapidement le cas de la ligne Play Arts, remplacée par une ligne similaire mais pas vraiment en 2008, un peu comme ces jumeaux maléfiques avec de la barbe dans les mauvaises séries : les figurines Play Arts Kai. Petite nouveauté pour la ligne, Square Enix ne se contentera plus de produire uniquement des figurines de ses licences mais va élargir son catalogue avec des figurines d’Halo, d’Assassin’s Creed et bien d’autres développeurs comme Platinum Games avec Sam Gideon.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que les Play Arts Kai collectionnent les tares, entre les articulations immondes, tant visuellement que dans le fonctionnement de la figurine, le travail de peinture digne d’un boucher qui rend les sculptures des visages encore pires qu’elles ne le sont déjà, des designs qui sont en toute objectivité affreux pour certaines licences comme Injustice : Gods Among Us, une fragilité des pièces, aucune véritable échelle de taille ou un prix prohibitif d’environ 70€ par figurine, difficile de trouver du bon dans cette ligne.
Pourtant, en fouillant on peut encore trouver quelques gemmes, comme les figurines d’Halo ou Wonder-Woman, mais c’est un bien maigre lot de consolation comparé aux ratés de cette ligne.
Good Smile Company : Figma et Nendoroids
Lancée en 2008 pour accompagner la sortie d’un jeu Harui Suzumiya sur PS2 avec une figurine de l’héroïne éponyme alors super-populaire, la ligne Figma s’est rapidement imposée comme une référence pour les figurines issue de l’animation Japonaise. De Lucky Star à Symphogear, en passant par Berserk sans oublier Hastune Miku, elle couvre une grande variété de licences et produit même parfois des figurines qu’on pourrait qualifier d’OVNIS, comme celles de l’acteur de cinéma X Billy Herrington ou des figurines de mascottes d’équipes de Baseball Japonaises.
Mais là où la ligne Figma nous intéresse vraiment dans ce dossier, c’est quand Nintendo commence enfin à assouplir sa politique de licence cédées à des tiers : jusqu’à une certaine époque il était impensable pour le développeur préféré des enfants et des personnes âgées de laisser à une entreprise tiers la production d’un produit dérivé : tout devait être sous contrôle de la marque. Suite à un assouplissement de cette politique donc, Max Factory et Good Smile Company ont eu la chance de pouvoir créer des figurines à l’effigie de personnages emblématiques de la marque du grand N, comme Link ou Samus Aran. La seule contrainte, que je trouve vraiment regrettable tant les dernières itérations de ces héros sont oubliables, est de produire une figure de la version la plus récente du personnage. Voilà pourquoi vous ne verrez pas de Figma de Link OoT ou de Samus Aran en Fusion Suit.
Good Smile Company est aussi le créateur de la ligne de figurines Nendoroid, dont le principe est de proposer des versions Chibi des personnages : un format plus petit et beaucoup plus mignon que les figma, qui a vu apparaitre récemment des personnages d’Animal Crossing ou encore Luigi parmi ses rangs.
Les S.H.F et D-arts de Bandai
Bandai lance en 2008 la gamme S.H.Figuarts (Simple Heroic Figure Arts), une ligne de figurines pour collectionneurs adultes qui sera en fait la continuité de sa ligne Shohaku Henshin, qui produisait exclusivement des figurines transformables de la série Kamen Rider. Les S.H.Figuarts sont dès le début des figurines extrêmement bien sculptées, avec une réelle envie de proposer une figurine proche du modèle original, et surtout avec des articulations très impressionnantes où l’imagination semble être la seule limite aux poses possibles, comme le prouve certains internautes tel Gigabeetle.
Bien qu’étant principalement centré sur Kamen Rider, le Super-Sentai et Dragon Ball en plus de quelques autres licences d’animés comme Precure, la gamme S.H.Figuarts va permettre à Bandai de faire émerger, en 2011, la ligne D-Arts. Celle-ci à pour but de mettre en avant des figurines de jeu vidéo et va surtout se concentrer sur deux licences : Rockman (Megaman) et Pokémon. Les trois starters de Red ainsi que Mewtwo verront ainsi le jour dans cette ligne, en plus d’une tripotée d’armures différentes pour Rockman et Zero dans leurs version « X ».
Très récemment, Bandai a décidé de fusionner les deux lignes de figurines en annonçant le pokémon Lucario et Zero de Rockman Zero dans la ligne S.H.Figuarts plutôt que D-Arts. Une décision assez logique tant les lignes sont proches, même quand elles ratent complètement une figurine comme ce fut le cas pour la D-Arts Terry Bogard ou la collection One Piece S.H.Figuarts.
Dernière figurine issue de la collaboration entre Bandai et Nintendo, la S.H.Figuarts de Mario est sortie il y a quelques jours.
RAH Medicom
Réalisée par Medicom, la même entreprise qui produit les superbes figurines SAS JoJo Bizarre Adventure, la gamme Real Action Heroes (RAH) est extrêmement vieille et fertile, la RAH Link Skyward Sword marquant la 622ème poupée de la ligne. Les RAH sont l’équivalent Japonais des Hot Toys, des poupées très fragiles, chers et de très bonne qualité et avec des vêtements en tissu. La ligne RAH est très variée, on y retrouve des figurines de films, Kick Ass ou Harry Potter, de manga, Yu Gi Oh et JoJo Bizarre Adventure, et bien sûr de jeux vidéo comme Street Fighter ou Zelda. Certains acteurs ont même été immortalisés en Real Action Heroes, comme Hiroshi Fujioka que vous connaissez surement sous les traits de Segata Sanshiro ou Kamen Rider 1.