Assassin’s Creed Awakening nous place en 1715, les Pirates règnent sur les mers des Caraïbes et viennent de fonder leur propre République où la corruption, l’avarice et la cruauté sont désormais monnaie courante. Capitaine sans foi ni loi engagé dans une quête perpétuelle de richesses, Edward Kenway écume sans relâche les mers. Vous l’aurez compris le manga nous retrace l’histoire du jeu vidéo Assassin’s Creed Black Flag et même si le scénario de celui-ci était très réussi, il est loin d’être de même pour ce premier tome. Décryptons moussaillons !
Review d’Assassin’s Creed Awakening
Très rapidement, nous découvrons Masato Yagyu, un jeune lycéen japonais pris dans les filets d’Abstergo, qui est le descendant d’Edward Kenway. Ce personnage devient omniprésent au fil des pages ce qui nous laisse perplexe car le scénariste Takashi Yano nous impose ici la culture japonaise ainsi que tous les stéréotypes du manga. Masato est un jeune adolescent en colère ayant une relation importante et conflictuelle avec ses parents et qui on ne sait pourquoi ne cesse de se plaindre … Bref au lieu de simplement nous conter l’histoire d’Edward, l’auteur nous pollue avec un personnage qui n’attire pas la sympathie du lecteur. On pourrait se consoler en suivant Edward Kenway dans l’animus : ce pirate hors pair ayant une vie extraordinaire (ou d’ailleurs il y a beaucoup à dire) , mais Takashi Yano nous bâcle littéralement l’histoire car même si le caractère nerveux et bien trempé du personnage est bien présent, la trame elle, est bâclée dés les premières pages. Nous rencontrons tous les personnages du jeu et même si dans ce dernier, Edward ne devient assassin qu’à la fin du jeu, ici la tournure des événement semble bien plus rapide, comme si l’auteur voulait se concentrer sur l’histoire de Masato plutôt que de celle d’Edward.
Un point positif cela dit reste à être soulevé sur Assassin’s Creed Awakening. En effet, les dessins et l’animation du mangaka Kenzi Oiwa sont à saluer. La mise en page des vignettes est instinctive donc efficace, les cadrages font partis intégrantes de l’action les combats sont dynamiques et surtout compréhensibles ce qui n’est pas toujours le cas dans certains mangas actuels. Les dessins, quant à eux, sont clairs et charismatiques même si la touche Japonaise est bien marquée, celle-ci n’est pas désagréable et au contraire s’associe très bien avec l‘histoire et les personnages.
En conclusion, même si Assassin’s Creed Awakening se démarque par sa fluidité et ses dessins, le scénario lui ne tient pas les promesses d’un bon manga et nous donne presque envie d’arrêter la lecture pour rallumer sa console afin de rejouer à Assassin’s Creed Black Flag.